[ Votre humeur en chanson]

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Wa ni3ma bi Allah ! Addawamo li Allah !

Je voulais juste exprimer mon admiration à ton esprit poétique et artistique , ça n’a pas marché 😜


T’en fais pas… T’auras d’autres occasions pour l’exprimer. Mais sans blasphème la prochaine fois stp... Et non par ennui non plus. Maintenant j'arrête de faire mon relou :P


Plus sérieusement. Y a pas de quoi faire vibrer un ressort. Même si faut avouer qu’on a causé un peu de Liszt, d'Ibn Arabi, de coquelicots, de road trip, de voyage en solo, de château ambulant… Puis forcément, comme à chaque fois, ça a rebondi sur un décolleté puff puff (dixit @ZIA78 ), des sardines (dixit @amraam) , de bastilla (dixit @Auroraa )… et pour finir... daoudi et tachwaft (encore Zia).

Ces zarabes, je te jure... pas l'un pour rattraper l'autre. Dès que tu veux te la jouer raffiné, fin d’esprit, y en a un qui sort son lance-pierre pour te balancer un caillou sur la tête. Et dès que tu commences à léviter, y en a un autre pour te rattraper par les lacets... et te souffler à l’oreille : "Tu vas où comme ça ? Tu crois que t'es meilleur que nous ? Viens là, assieds-toi et prends tes cartes de Ronda".


Jeu_de_ronda.jpg
 
J'ai malheureusement cruellement manqué de sagesse et de hauteur.

Je ne me suis pas saisie des vrais messages.

La colombe était blessée. Elle cherchait un réconfort, de la bienveillance, une main tendue.

Egoïstement, j'ai demandé des mots là où elle m'exprimait tellement de maux.

C'est en renonçant, après avoir posé des mots durs, des jugements sans appel que j'ai finalement compris mon impuissance et mes erreurs.

J'espère qu'il me pardonnera un jour de n'avoir pas été à la bonne hauteur et qu'Allah lui accordera l'apaisement qu'il mérite.




C'est très beau. Merci pour tes rappels. Je te souhaite l'accomplissement de ce doux rêve.


InchaAllah

Je te remercie.

Si l’on ne met pas un souffle de son âme dans chaque lettre.. les "mots", aussi beaux soient-ils... ne restent qu'un simple palliatif. Ça apaise, mais les ailes demeurent malades sans sentir la douleur. Puis vient le moment où l’effet s’estompe… et ce vertige entre ciel et terre revient. C’est un appel, vers un nid qui lui ressemble, ou vers un refuge où l’on sait soigner cette colombe.

Cette main tendue... on en a tous besoin. Mêmes les maîtres soufis ont eu besoin d'un regard qui les "voit", mieux qu'ils ne se voyaient eux mêmes. Sinon un être-miroir de l'âme qui leur renvoie leur propre lumière. Tous sont donc passés par un guide, un cheikh, une muse, ou une douleur transfigurée en élan.

Chez beaucoup d'entre eux, la langue d'amour divin a d'abord emprunté les rails d'une beauté sensible, souvent féminine. Le cœur, même s'il aspire au divin, s'éveille d'abord au contact d'une tendresse "palpable". Ibn Arabi a rencontré une femme à la Mecque, qui deviendra le catalyseur de sa vision mystique. Rumi boulversé par Shams Tabrizi. Rabia al Adawiya marquée par une blessure humaine.. avant d'embraser pour l'amour de Dieu. Chacun a eu besoin d’une locomotive pour le tirer vers l’altitude. Comme ces avions planeurs que l’on accroche à un tracteur… le temps d’atteindre la hauteur et la vitesse de croisière. Ensuite seulement, ils volent de leurs propres ailes.


La chanson "سلطان في حضرتنا" de Shushtari illustre la relation mystique entre le disciple (mourid) et le maître spirituel (cheikh), où le mourid (Shushtari) se retrouve "ivre" par la simple présence de son maître, abreuvé par son regard. Cela suffisait à réconcilier l'âme à elle-même. C'est une dynamique qui m'échappe...parce qu'il faut la vivre pour la comprendre.

Cela dit, il y a des fulgurences en mode solo. Des figures comme Abderrahmane Al majdoub, Abdesalam Ben Mchich,... qui ont vécu en retrait, et dont le lien avec Dieu se passait par une contemplation directe, sans école ni disciples autour d’eux. Leur lien avec Dieu était vertical. Mais ces cas restent rares, souvent méconnus, car leurs voix ne passaient pas par les foules… Ça reste des exceptions... pas le chemin le plus sûr, ni le plus conseillé.


 
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