Le roi du Maroc, Mohamed VI, intervient dans les processus électoraux, parfois même brusquement -un candidat à maire finit dans le coma- avec un objectif: freiner les islamistes même si leur formation est légale. Si le Parti Justice et Développement (PJD, islamiste modéré) n'a pas aujourd'hui davantage de maires à la tête des grandes villes marocaine c'est, dans une large mesure, grâce aux man½uvres du souverain et de son grand ami Fouad Ali el Himma, d'après les mémos de l'Ambassades des États-Unis à Rabat et le Consulat à Casablanca.
Himma, de 48 ans, surprit tout le monde en renonçant, en août 2007, à son poste de ministre adjoint de l'Intérieur d'autant plus qu'en réalité il était le véritable chef du plus puissant département ministériel du Maroc.
Avant, cet ami intime du souverain avec lequel il étudia au collège royal, avait été son directeur de cabinet quand il était prince héritier. « On le considère fréquemment comme la personne la plus influente au Maroc après le monarque », écrivait l'ambassadeur des États-Unis à Rabat, Thomas Riley, en février 2008.
Peu après sa démission Himma fonda une association, le Mouvement de Tous les Démocrates. « La principale raison de sa création est la préoccupation du palais face à la montée de la popularité de l'islamisme [qui se concrétise] à travers le PJD », signala Riley en août 2008.
Il prévoyait d'ailleurs que le mouvement de Himma se convertirait en parti politique et il eut raison. « Même si cette technique a été efficace pour éliminer les menaces, les « partis du palais » ont échoué » au Maroc quand il s'est agi « de mener à bien les reformes politiques annoncées », prévint l'ambassadeur.
La « menace » c'était, cette-fois ci, le PJD, le parti le plus voté lors des législatives de 2007, mais pas celui qui obtint le plus de sièges car le découpage des circonscriptions lui porte préjudice. Les islamistes modérés constituent en plus la principale force d'opposition au Parlement à la coalition dirigée par le premier ministre Abbas el Fassi de l'Istiqlal.
Riley se réunit avec Himma en février 2008. Celui-ci l'étonna quand il lui rapporta qu'il avait renoncé à son poste à l'Intérieur « non pour être parlementaire mais pour retourner dans la petite ville rurale et poussiéreuse ou il était né [Benguerir près de Marrakech] et passer davantage de temps auprès de sa famille ».
Une fois sur place il décida, cependant, de "ne pas se reposer et travailler dur pour améliorer le sort de sa communauté". "Il finit par dire que ce qu'il pouvait faire de mieux c'était de représenter sa province [de Kelaat Es-Sraghana] au Parlement". L'ambassadeur ne crut pas à ce brusque changement d'opinion de Himma.
Celui-ci fonda donc peu après le Parti Authenticité et Modernité (PAM) et, après une courte étape de rodage, ce fut celui qui obtint le plus de conseillers municipaux lors des élections de juin 2009. Il est probable qu'il réussira à décrocher la majorité relative lors des législatives de 2013.
Himma, de 48 ans, surprit tout le monde en renonçant, en août 2007, à son poste de ministre adjoint de l'Intérieur d'autant plus qu'en réalité il était le véritable chef du plus puissant département ministériel du Maroc.
Avant, cet ami intime du souverain avec lequel il étudia au collège royal, avait été son directeur de cabinet quand il était prince héritier. « On le considère fréquemment comme la personne la plus influente au Maroc après le monarque », écrivait l'ambassadeur des États-Unis à Rabat, Thomas Riley, en février 2008.
Peu après sa démission Himma fonda une association, le Mouvement de Tous les Démocrates. « La principale raison de sa création est la préoccupation du palais face à la montée de la popularité de l'islamisme [qui se concrétise] à travers le PJD », signala Riley en août 2008.
Il prévoyait d'ailleurs que le mouvement de Himma se convertirait en parti politique et il eut raison. « Même si cette technique a été efficace pour éliminer les menaces, les « partis du palais » ont échoué » au Maroc quand il s'est agi « de mener à bien les reformes politiques annoncées », prévint l'ambassadeur.
La « menace » c'était, cette-fois ci, le PJD, le parti le plus voté lors des législatives de 2007, mais pas celui qui obtint le plus de sièges car le découpage des circonscriptions lui porte préjudice. Les islamistes modérés constituent en plus la principale force d'opposition au Parlement à la coalition dirigée par le premier ministre Abbas el Fassi de l'Istiqlal.
Riley se réunit avec Himma en février 2008. Celui-ci l'étonna quand il lui rapporta qu'il avait renoncé à son poste à l'Intérieur « non pour être parlementaire mais pour retourner dans la petite ville rurale et poussiéreuse ou il était né [Benguerir près de Marrakech] et passer davantage de temps auprès de sa famille ».
Une fois sur place il décida, cependant, de "ne pas se reposer et travailler dur pour améliorer le sort de sa communauté". "Il finit par dire que ce qu'il pouvait faire de mieux c'était de représenter sa province [de Kelaat Es-Sraghana] au Parlement". L'ambassadeur ne crut pas à ce brusque changement d'opinion de Himma.
Celui-ci fonda donc peu après le Parti Authenticité et Modernité (PAM) et, après une courte étape de rodage, ce fut celui qui obtint le plus de conseillers municipaux lors des élections de juin 2009. Il est probable qu'il réussira à décrocher la majorité relative lors des législatives de 2013.