Umar Farouk Abdulmutallab inculpé de tentative de meurtre à Detroit
ERRORISME - Le responsable présumé de l'attentat manqué le jour de Noël aux Etats-Unis fait aussi face au chef d'accusation de tentative d'utilisation d'une arme de destruction massive...
Inculpé. Umar Farouk Abdulmutallab, le Nigérian de 23 ans qui a tenté de faire sauter un avion de ligne américain le 25 décembre, a été inculpé mercredi par un tribunal de droit commun de Detroit de six chefs d'accusation parmi lesquels «tentative de meurtre» et «tentative d'utilisation d'une arme de destruction massive».
Le jeune homme risque jusqu'à 20 ou 30 ans de prison pour chaque chef d'accusation, mais pas la peine de mort, a précisé le ministère américain de la Justice. Il doit comparaître vendredi devant un tribunal fédéral de Detroit et dire s'il plaide coupable ou non.
La police américaine aux Frontières a su trop tard
Mercredi, le porte-parole de Barack Obama, Robert Gibbs, a annoncé que l'administration américaine publierait dès jeudi une partie de l'enquête qu'elle a diligentée sur les failles qui ont conduit les services de renseignement à ne pas se rendre compte de l'imminence du danger.
Selon le Los Angeles Times, la police américaine aux Frontières savait qu'un extrémiste présumé se trouvait sur le vol Amsterdam-Detroit, et l'attendait à l'aéroport pour l'interroger, car ils navaient découvert le nom d'Umar Farouk Abdulmutallab sur la base de donnée des Douanes et de la Protection des frontières qu'après son embarquement à Amsterdam.
Il aurait été appréhendé à Detroit pour être interrogé
La «base de données a signalé les inquiétudes du département d'Etat concernant ce gars, qu'il pourrait avoir fréquenté des éléments extrémistes au Yémen», a-t-il déclaré. «Les gens à Detroit étaient décidés à procéder sur lui à une seconde inspection», une fois l'avion atterri, «la décision avait été prise».
Le délai pour détecter qu'un passager représente une menace potentielle avant l'embarquement est limité, a expliqué sous couvert de l'anonymat un haut responsable des services de la Sécurité intérieure, soulignant que l'analyse en profondeur de la liste des passagers ne commence qu'une fois le manifeste de vol émis, quelques heures seulement avant le décollage.
B.D. avec agence