Je te le souhaite mais le risque de papillonner ad vitam aeternam est réel...
A 29 ans j'ai rencontré ma femme avec qui je suis resté 17 ans, mais j'avais eu avant une relation de 4 ans. Etre capable de construire une relation sur la durée n'est pas évident et tu te fais des illusions en pensant que le nombre peut t'aider: on entre dans une logique de consommation. J'en sais quelque chose ayant du mal désormais à m'inscrire dans la durée (bien que sortant d'une relation de deux ans). Dès le début d'une relation, j'en vois la fin et mon seul credo rejoint celui des médecins du passé: "primum non nocere" « d'abord, ne pas nuire ».
Enfin... chaque parcours est différent et demain tu peux rencontrer la bonne...Tu me sembles quand même très ancré dans la performance chiffrée, comme si tu prenais des notes...
exact.
si on multiplie le moment magique du début de la relation au bout d'un moment il deviendra ce qu'on attend d'une relation à long terme or c'est pas possible. à force, ce qu'on va retenir de la multiplication des relation c'est l'envie de changer dès qu'on descend des nuages du début et on ne connaitra jamais la 3ème phase de la relation sachant que pour moi voici les phases :
- phase 1 : la tête dans les nuages
sous l'effet de la dopamine on voit le verre à moitié plein, on ne trouve quasiment que des points communs avec la fille, on est complétement sous le charme. on a tout le temps envie d'être avec elle alors on abandonne nos activités solo et oublie un peu notre "soi" au profit de ce "nous".
- phase 2 : la gueule de bois
on descend des nuages et on réalise que notre "soi" nous manque, on réalise qu'on a des différences et comme on est tout le temps avec l'autre et qu'on a envie de retourner un peu à nos activités solo on a l'impression de subir une contrainte. les différences deviennent trop frappantes, on voit le verre à moitié vide, on se dispute beaucoup et c'est souvent dans cette phase que les couples rompent.
- phase 3 : l'équilibre
on a réussi à donner la place aux "soi" et au nous et on a trouvé l'équilibre entre les 3 entités du couple (moi, toi et nous). on n'est plus opréssés par le couple et on se défocalise sur la partie verre à moitié vide pour revoir la moitié pleine. on n'est plus tellement sous l'effet de la dopamine mais l'ocytocine qui est l'hormone de l'attachement nous apporte une sensation de bien être équivalent.