L'Afrique du Sud ne chassera pas les étrangers, dit le président Zuma
Le président américain Jacob Zuma a déclaré samedi que son gouvernement n'allait pas chasser les étrangers, alors que les violences xénophobes règent dans des villes sud-africaines.
"En tant que gouvernement, nous ne vous disons pas de partir. Ce n'est pas tous les Sud-Africains qui disent +vas-t-en+. Il s'agit d'un très faible nombre de personnes qui disen cela", a déclaré M. Zuma à étrangers qui se réfugient dans un camp situé à Chatsworth, à Durban.
"Nous allons premièrement arrêter les violences, puis les ( étrangers, ndlr) permettre de rester ici. Même ceux qui veulent rentrer chez eux, ils doivent savoir qu'ils sont bienvenus à revenir quand nous avons arrêté les violences", a affirmé le président Zuma, en compagnie du ministre des Affaires intérieures Malusi Gigaba.
Il a indiqué que son gouvernement aiderait à rapatrier les étrangers qui veulement quitter l'Afrique du Sud.
Certains pays africains ont déjà commencé à rapatrier leurs citoyens bien que le gouvernement sud-africain s'engage à assurer la sécurité des étrangers.
L'ambassadeur du Zimbabwe en Afrique du Sud, Isaac Moyo, a annoncé que son pays commencerait à rapatrier un millier de Zimbabwéens affectés par les attaques xénophobes à Durban.
Le Malawi a aussi commencé le rapatriement de leurs ressortissants.
Le président Zuma, qui devait se rendre samedi en Indonésie pour effectuer une visite d'Etat et participer au sommet Asie- Afrique et à la célébaration du 60e anniversaire de la Conférence de Bandung, a annulé ce voyage.
En même temps, les violences semblent diminuer à Durban et à Johannesburg, où des boutiques appartenant aux étrangers avaient été pillés dans la nuit de vendredi à samedi.
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