500 manifestants à Paris, entre 800 et 1.000 à Lyon
Quatrième soirée de mobilisation.
Inédite, la manifestation de policiers dans la nuit de lundi à mardi sur les Champs-Elysées n’en finit plus de faire des émules.
Comme chaque jour depuis, des actions de forces de l’ordre ont lieu ce jeudi soir dans plusieurs villes de France pour signifier le malaise de la profession et leur soutien à leurs quatre collègues blessés par des cocktails Molotov à Viry-Châtillon le 8 octobre, dont un toujours hospitalisé.
Ce malgré les mesures annoncées par le ministre de l’Intérieur pour tenter d’éteindre la grogne, et alors que le mouvement tourne à l’affrontement politique.
A Paris, environ 500 manifestants au Trocadéro
Un nouvelle manifestation avait lieu à Paris. Après un rassemblement place de la République mercredi soir, les agents s’étaient cette fois donné rendez-vous place du Trocadéro, près de la Tour Eiffel.
Selon un décompte , ils étaient près de 500, tous en civil, certains portant un brassard ou un foulard masquant en partie leur visage. La manifestation s’est déroulée dans le calme.
Les agents ont entonné à plusieurs reprises la Marseillaise et scandé
« Policiers en colère », « Cazeneuve, démission », « Falcone démission »,
du nom du directeur général de la police nationale (DGPN) Jean-Marc Falcone.
Certains ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire: « marre d’en prendre plein la gueule », « ras le bol » ou encore « soutien à nos collègues blessés ».
Ils sont ensuite partis en cortège sauvage vers les Champs-Elysées.
A Lyon, près de 800 policiers place Bellecour
Mais des actions avaient également lieu dans plusieurs autres villes de France. A Lyon, au moins 800 policiers manifestaient place Bellecour.
A Marseille, près de 200 policiers se sont rassemblés à 23 heures sur le Vieux Port avant de rallier le palais de justice, sirènes hurlantes et gyrophares allumés.
Rassemblements à Evry, Toulouse, Nice…
A Evry, commune voisine de Viry-Châtillon où des policiers ont été agressés, dans l’Essonne, ils étaient « une petite centaine », comme le rapporte la journaliste de BFMTV Mélanie Vecchio.
Parmi leurs griefs :
des horaires à rallonge,
une hiérarchie selon eux complètement déconnectée de la réalité,
mais aussi un manque de réponse pénale pour les délinquants.
Ils réclament plus d’effectifs et plus de moyens.
Pas convaincus par les concertations annoncées par Bernard Cazeneuve pour faire remonter les raisons du malaise et tenter d’apaiser la situation,
ils appellent à amplifier le mouvement.
Un rassemblement de policiers, dont certains en uniforme, était aussi organisé à Nice. Et à Toulouse, devant le monument aux morts.
mam