Deux points cristallisent la colère de lopposition libérale, contre le président Mohamed Morsi et les Frères musulmans, le parti islamiste dont est issu le chef de lÉtat.
La « déclaration constitutionnelle » du 22 novembre
Président depuis juin, Morsi détient non seulement le pouvoir exécutif, mais aussi de facto le pouvoir législatif, lAssemblée élue lhiver dernier, où les Frères musulmans avaient la majorité, ayant été dissoute par la Justice.
Le 22 novembre, le Président a encore renforcé sa main, par une série de décrets : il a limogé le procureur général dÉgypte, ordonné un nouveau procès des cadres de lancien régime, et prorogé de deux mois les travaux de lAssemblée constituante, un corps de 100 membres lui aussi dominé par les Frères musulmans, et lui aussi sous le coup dun recours devant la Haute cour constitutionnelle.
Mais une mesure, plus que toutes les autres, a déclenché la colère : Morsi a décrété quaucune de ses décisions ne pourrait être contestée par la Justice.
Morsi, nouveau pharaon ?
Il affirme avoir agi pour mettre le processus démocratique à labri des juges, quil considère inféodés à lancien régime. Il a promis de renoncer aux pleins pouvoirs dès quune nouvelle Constitution sera en vigueur.
Le Front pour le salut national, qui regroupe la plupart des mouvements dopposition, des nassériens aux libéraux, dénonce une concentration des pouvoirs plus forte que sous Moubarak et voit en Morsi un « nouveau pharaon ».
Le projet de Constitution du 29 novembre contesté
La Constitution de 1971, en vigueur sous Moubarak, avait été abrogée par la junte militaire après la chute de Moubarak.
Un projet de Constitution a été adopté à la hâte, le 29 novembre, par lAssemblée constituante et Mohammed Morsi a convoqué un référendum, le 15 décembre, pour la ratifier. Lopposition dénonce un texte rédigé sous influence islamiste.
Les Frères musulmans nont pas tenu leur promesse initiale de rédiger la loi fondamentale dans le consensus. Ils ont imposé leurs vues, ce qui a amené les libéraux et les Coptes (chrétiens) mais pas les salafistes à boycotter la Constituante.
La charia toujours en vigueur
La nouvelle Constitution fait de la charia (la loi islamique) le fondement du droit. En cela elle ne diffère pas de lancienne.
Mais cette référence à la loi islamique ne serait plus du tout théorique. La nouvelle Constitution prévoit en effet que les législateurs devront consulter les théologiens de luniversité Al-Azhar pour tout ce qui relève de la charia.
Bien dautres points de cette Constitution très ambiguë, sont contestés par les libéraux : les libertés fondamentales ne sont que partiellement protégées, la liberté dexpression encadrée, la liberté religieuse limitée les droits de la femme
+ Plus de détails sur le blog Globservateur
http://www.ouest-france.fr/actu/act...berale-est-dans-la-rue_39382-2140529_actu.Htm
La « déclaration constitutionnelle » du 22 novembre
Président depuis juin, Morsi détient non seulement le pouvoir exécutif, mais aussi de facto le pouvoir législatif, lAssemblée élue lhiver dernier, où les Frères musulmans avaient la majorité, ayant été dissoute par la Justice.
Le 22 novembre, le Président a encore renforcé sa main, par une série de décrets : il a limogé le procureur général dÉgypte, ordonné un nouveau procès des cadres de lancien régime, et prorogé de deux mois les travaux de lAssemblée constituante, un corps de 100 membres lui aussi dominé par les Frères musulmans, et lui aussi sous le coup dun recours devant la Haute cour constitutionnelle.
Mais une mesure, plus que toutes les autres, a déclenché la colère : Morsi a décrété quaucune de ses décisions ne pourrait être contestée par la Justice.
Morsi, nouveau pharaon ?
Il affirme avoir agi pour mettre le processus démocratique à labri des juges, quil considère inféodés à lancien régime. Il a promis de renoncer aux pleins pouvoirs dès quune nouvelle Constitution sera en vigueur.
Le Front pour le salut national, qui regroupe la plupart des mouvements dopposition, des nassériens aux libéraux, dénonce une concentration des pouvoirs plus forte que sous Moubarak et voit en Morsi un « nouveau pharaon ».
Le projet de Constitution du 29 novembre contesté
La Constitution de 1971, en vigueur sous Moubarak, avait été abrogée par la junte militaire après la chute de Moubarak.
Un projet de Constitution a été adopté à la hâte, le 29 novembre, par lAssemblée constituante et Mohammed Morsi a convoqué un référendum, le 15 décembre, pour la ratifier. Lopposition dénonce un texte rédigé sous influence islamiste.
Les Frères musulmans nont pas tenu leur promesse initiale de rédiger la loi fondamentale dans le consensus. Ils ont imposé leurs vues, ce qui a amené les libéraux et les Coptes (chrétiens) mais pas les salafistes à boycotter la Constituante.
La charia toujours en vigueur
La nouvelle Constitution fait de la charia (la loi islamique) le fondement du droit. En cela elle ne diffère pas de lancienne.
Mais cette référence à la loi islamique ne serait plus du tout théorique. La nouvelle Constitution prévoit en effet que les législateurs devront consulter les théologiens de luniversité Al-Azhar pour tout ce qui relève de la charia.
Bien dautres points de cette Constitution très ambiguë, sont contestés par les libéraux : les libertés fondamentales ne sont que partiellement protégées, la liberté dexpression encadrée, la liberté religieuse limitée les droits de la femme
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