vanichoco
Caramels, Bonbons et Chocolats ...
Maroc : évolution du mouvement démancipation des femmes
La lutte contre toutes les discriminations à légard des femmes : Le projet « démocratique et moderniste » du Maroc est-il en train de sessouffler ? Un certain nombre dindicateurs objectifs font état actuellement de lessoufflement de lengagement politique et des politiques publiques en matière de promotion des droits humains fondamentaux des femmes< ;
Malgré les engagements pris à plusieurs occasions et ce depuis 2005, les réserves sur la Convention pour lélimination de toutes les formes de discriminations à légard de la femme (CEDAW) nont toujours pas été levées et son protocole optionnel nest toujours pas ratifié. Labsence de toute référence explicite à légalité des sexes dans la constitution et son silence sur la question de la primauté des conventions internationales sur les lois internes hypothèquent laccès des marocaines à la citoyenneté pleine et entière.
Des inégalités persistentes
Les marocaines subissent encore aujourdhui des discriminations légales flagrantes. Le code de la famille maintient la polygamie, la répudiation, lincapacité des mères à exercer la tutelle légale sur leurs enfants et linégalité successorale. Par ailleurs, le code pénal est marqué par une vision patriarcale basée sur le contrôle de la liberté et le corps des femmes.
La réforme du code de la famille risque dêtre compromise dans son objet et ses principales dispositions si aucune mesure nest prise pour remédier durgence à la situation actuelle : les juges ont autorisé le mariage des mineures dans près de 90% des cas (2006), la polygamie dans 43,4% des affaires jugées en 2006. Par ailleurs, la mise en 􀂰uvre du divorce pour discorde et du droit au domicile conjugal, dispositions phares de la réforme, est compromise faute dune application respectueuse de lesprit de la loi et de limpératif de léquité.
Si la proportion des femmes dans le gouvernement actuel représente un progrès par rapport au passé, toutefois, cette avancée nest pas structurante pour le présent et lavenir dans la proportion des femmes dans les communes, dans les deux chambres du parlement et dans les autres fonctions publiques placent le Maroc dans le rang des pays les moins avancés en matière de participation publique et politique des femmes.
Un déficit de mobilisation
Malgré la multiplication des déclarations officielles et linflation des discours sur les stratégies de lutte contre les violences, une femme violentée rencontre des obstacles insurmontables pour accéder à la réparation du préjudice subi à cause de lindigence des structures et services de prise en charge (police, santé, etc.) Ces difficultés sont aggravées par lanalphabétisme qui touche encore prés dune femme âgée de 15 ans et plus sur deux, par les écarts subsistant en matière de scolarisation dans le rural, par le taux inacceptable de mortalité maternelle, par le faible accès des femmes aux services de santé, les discriminations en matière dembauche, de salaires et dune façon plus générale, par le non respect de la législation du travail.
En dépit du discours officiel dautosatisfaction, largement relayé par les médias, à loccasion de lexamen du 3ème et 4ème rapports combinés du Maroc sur la mise en oeuvre de la CEDAW, les conclusions du Comité CEDAW font état de déficits très graves en matière de lutte contre les discriminations à légard des femmes. Le gouvernement marocain a lobligation et la responsabilité de reconnaître ces déficits et de tout mettre en oeuvre pour y remédier. Il sagit là du présent et de lavenir de toutes les marocaines et du progrès du Maroc dans son ensemble.
Communiqué de lAssociation Démocratique des Femmes du Maroc
Rabat 8 mars 2008
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A+
Vanichoco
La lutte contre toutes les discriminations à légard des femmes : Le projet « démocratique et moderniste » du Maroc est-il en train de sessouffler ? Un certain nombre dindicateurs objectifs font état actuellement de lessoufflement de lengagement politique et des politiques publiques en matière de promotion des droits humains fondamentaux des femmes< ;
Malgré les engagements pris à plusieurs occasions et ce depuis 2005, les réserves sur la Convention pour lélimination de toutes les formes de discriminations à légard de la femme (CEDAW) nont toujours pas été levées et son protocole optionnel nest toujours pas ratifié. Labsence de toute référence explicite à légalité des sexes dans la constitution et son silence sur la question de la primauté des conventions internationales sur les lois internes hypothèquent laccès des marocaines à la citoyenneté pleine et entière.
Des inégalités persistentes
Les marocaines subissent encore aujourdhui des discriminations légales flagrantes. Le code de la famille maintient la polygamie, la répudiation, lincapacité des mères à exercer la tutelle légale sur leurs enfants et linégalité successorale. Par ailleurs, le code pénal est marqué par une vision patriarcale basée sur le contrôle de la liberté et le corps des femmes.
La réforme du code de la famille risque dêtre compromise dans son objet et ses principales dispositions si aucune mesure nest prise pour remédier durgence à la situation actuelle : les juges ont autorisé le mariage des mineures dans près de 90% des cas (2006), la polygamie dans 43,4% des affaires jugées en 2006. Par ailleurs, la mise en 􀂰uvre du divorce pour discorde et du droit au domicile conjugal, dispositions phares de la réforme, est compromise faute dune application respectueuse de lesprit de la loi et de limpératif de léquité.
Si la proportion des femmes dans le gouvernement actuel représente un progrès par rapport au passé, toutefois, cette avancée nest pas structurante pour le présent et lavenir dans la proportion des femmes dans les communes, dans les deux chambres du parlement et dans les autres fonctions publiques placent le Maroc dans le rang des pays les moins avancés en matière de participation publique et politique des femmes.
Un déficit de mobilisation
Malgré la multiplication des déclarations officielles et linflation des discours sur les stratégies de lutte contre les violences, une femme violentée rencontre des obstacles insurmontables pour accéder à la réparation du préjudice subi à cause de lindigence des structures et services de prise en charge (police, santé, etc.) Ces difficultés sont aggravées par lanalphabétisme qui touche encore prés dune femme âgée de 15 ans et plus sur deux, par les écarts subsistant en matière de scolarisation dans le rural, par le taux inacceptable de mortalité maternelle, par le faible accès des femmes aux services de santé, les discriminations en matière dembauche, de salaires et dune façon plus générale, par le non respect de la législation du travail.
En dépit du discours officiel dautosatisfaction, largement relayé par les médias, à loccasion de lexamen du 3ème et 4ème rapports combinés du Maroc sur la mise en oeuvre de la CEDAW, les conclusions du Comité CEDAW font état de déficits très graves en matière de lutte contre les discriminations à légard des femmes. Le gouvernement marocain a lobligation et la responsabilité de reconnaître ces déficits et de tout mettre en oeuvre pour y remédier. Il sagit là du présent et de lavenir de toutes les marocaines et du progrès du Maroc dans son ensemble.
Communiqué de lAssociation Démocratique des Femmes du Maroc
Rabat 8 mars 2008
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Vanichoco