Gaza : Nous sommes témoins

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion mac77
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Non, je parlais du hamas qui doit être détruit à la racine !!

Le reste de ton blabla j'ai pas lu, vu que t'as pas l'air de comprendre grand chose !! :sournois:

Le hamas est le responsable politique de la bande de gaza !
N'importe quel politique dans le monde entier, face à un désastre de telle ampleur, aurait fait mea culpa, aurait démissionné !
Mais là pas de tout, bien au contraire !! :stop:

C'est le hamas qui bombarde les civils palestiniens ?

Pour toi le hamas est responsable parce qu'ils ont attaqué en premier le 7 octobre ? ( il n'y avait pas de colonisation avant le 07 octobre 🤡).
Donc dans ta logique si tu m'attaques alors je suis en droit de riposter en t'attaquant mais aussi en massacrant ta famille tes enfants... Si je tire sur ton fils ça sera de ta faute parce que c'est toi qui aura ouvert les hostilités ? 🤡 Tu sais très bien que c'est une injustice énorme, mais tu garde cette position opportuniste.

En Cisjordanie il n'y a pas de Hamas, là c'est quoi tes arguments ? Le Hamas a bon dos... tu connais très bien le plan d'Israël:
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C'est le sionisme qui doit être éradiqué. C'est cette idéologie suprématiste qui doit être détruite à la racine. La Hamas est un mouvement de résistance, comme il y'en a eu à chaque fois qu'un pays était envahis. Et tu le sais très bien vilain personnage perfide.
 
C'est le hamas qui bombarde les civils palestiniens ?

Pour toi le hamas est responsable parce qu'ils ont attaqué en premier le 7 octobre ? ( il n'y avait pas de colonisation avant le 07 octobre 🤡).
Donc dans ta logique si tu m'attaques alors je suis en droit de riposter en t'attaquant mais aussi en massacrant ta famille tes enfants... Si je tire sur ton fils ça sera de ta faute parce que c'est toi qui aura ouvert les hostilités ? 🤡 Tu sais très bien que c'est une injustice énorme, mais tu garde cette position opportuniste.

En Cisjordanie il n'y a pas de Hamas, là c'est quoi tes arguments ? Le Hamas a bon dos... tu connais très bien le plan d'Israël:
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C'est le sionisme qui doit être éradiqué. C'est cette idéologie suprématiste qui doit être détruite à la racine. La Hamas est un mouvement de résistance, comme il y'en a eu à chaque fois qu'un pays était envahis. Et tu le sais très bien vilain personnage perfide.
Le problème persiste depuis des décennies !

Le hamas à pris cette initiative !!

On verra bien si ce énième événement rapportera quelques choses aux palestiniens ! j'en doute fort ! l'histoire jugera !!

Je ne répond pas aux insultes ! c'est pas mon habitude de insulter un interlocuteur sur un forum ! le fait que tu le fasse en dit beaucoup sur toi !! :stop:
 
Le problème persiste depuis des décennies !

Le hamas à pris cette initiative !!

On verra bien si ce énième événement rapportera quelques choses aux palestiniens ! j'en doute fort ! l'histoire jugera !!

Je ne répond pas aux insultes ! c'est pas mon habitude de insulter un interlocuteur sur un forum ! le fait que tu le fasse en dit beaucoup sur toi !! :stop:

Ce que tu racontes comme salades est pire que des insultes, stupide troll.
 
Toujours la même attitude perfide et cynique des sionistes de confondre causes et conséquences.

Vive la résistance palestinienne et vivement la fin de cette entité sioniste hors la loi qui a toujours empêché la création d'un état palestinien viable et libre.
 
Petit rappel, parce qu'on entend 7 octobre 7 octobre ... par tous ces enragés: Les kiboutz qui ont été attaqués le 7 octobre sont des colonies sionardes. Les palestiniens qui y vivaient autrefois ont été chassés ou massacrés par familles entières.
 
20 mars 2024
Traitement inhumain de Marwan Barghouthi et des prisonniers politiques palestiniens

Les témoignages de détenus libérés révèlent l’étendue des souffrances de Marwan, battu jusqu’à ce que ses yeux saignent, isolé sans accès à son avocat depuis le mois d’octobre. Ce traitement inhumain d’un détenu politique est une violation flagrante du droit international.

’AFPS relaie cet appel urgent et alarmant concernant les traitements inhumains infligés par Israël à Marwan Barghouthi et aux prisonniers politiques palestiniens.

Nous avons été informés d’une tentative d’assassinat sur Marwan Barghouthi à l’intérieur de la prison de Majido. Alors qu’il est à l’isolement, des unités spéciales l’ont brutalement attaqué, lui infligeant de graves blessures. Cet acte est d’une extrême gravité, nécessite d’être révélé et exige des réactions fortes et immédiates.

Les témoignages de détenus libérés révèlent l’étendue des souffrances de Marwan, battu jusqu’à ce que ses yeux saignent, isolé sans accès à son avocat depuis le mois d’octobre. Ce traitement inhumain d’un détenu politique est une violation flagrante du droit international.

Il est urgent d’agir. La vie et la dignité de Marwan Barghouthi sont en jeu.

Nous sommes mobilisés pour faire respecter les droits humains et exiger sa libération immédiate ainsi que celle de tous les prisonniers politiques palestiniens.

Le silence et l’inaction face à de telles violations des droits humains et du droit international humanitaire sont inacceptables.




Le bien-être et la sécurité de Marwan Barghouthi et de tous les détenus politiques palestiniens relèvent de la responsabilité de la communauté internationale. Il est impératif que nous soyons unis pour exiger ce qui suit :

  • La libération immédiate de Marwan Barghouthi et de tous les détenus politiques palestiniens : leur maintien en détention constitue une grave injustice et une violation flagrante des normes internationales en matière de droits humains.
  • La fin de la torture et des mauvais traitements : les autorités israéliennes doivent garantir un traitement humain à tous les détenus, conformément aux obligations internationales en matière de droits humains, notamment en leur donnant accès à des soins médicaux, à une représentation juridique et en leur permettant de communiquer avec leur famille.
  • Une enquête transparente et la responsabilité : une enquête immédiate, impartiale et transparente doit être menée sur les allégations de torture et de mauvais traitements infligés à Marwan Barghouthi et aux autres détenus. Les personnes jugées responsables doivent rendre des comptes conformément aux normes juridiques internationales.
Nous en appelons la conscience du monde pour se joindre à nous en condamnant ces actes inhumains, y compris la torture, et en réclamant la justice et le respect des droits humains pour Marwan Barghouthi et tous les détenus palestiniens. Le silence et l’inaction face à des abus aussi manifestes ne servent qu’à perpétuer la souffrance et l’injustice.

Élevons nos voix ensemble pour protéger les personnes vulnérables et défendre les principes d’humanité et de justice pour tous.

Bureau de Fadwa Barghouthi
 

Gaza : « L’Europe et l’Occident sont complices du génocide en cours »​

22 mars 2024
« Comment vos pays peuvent-ils se regarder dans le miroir ? » Le directeur du Centre palestinien pour les droits humains exhorte l’Europe à cesser de « couvrir » Israël face aux massacres à Gaza. « Les Occidentaux, dit-il, n’ont aucune volonté politique. Et donc ils soutiennent. »
Mathieu Magnaudeix

RajiRaji Sourani est un avocat palestinien, fondateur en 1995 et directeur exécutif du Centre palestinien pour les droits humains (PCHR), une ONG située à Gaza. Ancien militant politique, il a été incarcéré à plusieurs reprises en Israël dans les années 1970 et 1980 pour son appartenance au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP).


Il a ensuite débuté une carrière juridique, qui lui a valu une reconnaissance internationale. Récipiendaire du prix Nobel alternatif en 2013, décoré en 2021 de l’ordre du mérite français, il a fait partie de l’équipe juridique de l’Afrique du Sud qui a introduit en début d’année une requête demandant à la Cour internationale de justice (CIJ) de qualifier de « génocide » la guerre israélienne à Gaza. Le 26 janvier, la Cour a reconnu un « risque plausible » de génocide et exigé des mesures conservatoires, ignorées par Israël.


Mediapart : Raji Sourani, vous êtes en ce moment de passage en Europe. Quel message lancez-vous à vos interlocuteurs ?


Raji Sourani :
Nous sommes déçus par les États comme la France, l’Europe et l’Occident. La devise de votre pays, c’est « liberté, égalité, fraternité », non ? Alors pourquoi, face au génocide en cours, souscrivez-vous à la terminologie de l’autodéfense d’Israël ?


Il s’agit d’une occupation criminelle qui dure depuis des décennies. Le président israélien n’a pas fait de distinction entre les civils et le Hamas. Le premier ministre Benyamin Nétanhayou a appelé à la destruction de Gaza. Le ministre de la défense a dit : « Gaza n’aura pas d’eau, d’électricité, de nourriture. » Il y a les destructions et les morts.


Et malgré tout, les Européens et l’Occident soutiennent. Ils sont complices. Ils donnent les armes, les fonds, une couverture légale et politique à Israël. Quelles sont vos valeurs ? Que signifie la loi pour vous ? Comment vos pays peuvent-ils se regarder dans le miroir face à ce génocide en cours ? Comment peuvent-ils se dire impuissants ? Comment Joe Biden et son ministre des affaires étrangères peuvent-ils dire : « C’est très triste de voir mourir des enfants à Gaza », alors qu’il leur suffit d’une phrase pour tout stopper ?


Je pense que les Occidentaux n’ont aucune volonté politique. Et donc ils soutiennent. Ma colère, ma vraie colère, elle est là.
 
suite:
La France plaide désormais ouvertement pour un cessez-le-feu. Et elle n’est plus la seule désormais...

Mais il n’y a pas de cessez-le-feu ! Tout se passe selon les souhaits de Nétanyahou, et ses ministres [d’extrême droite – ndlr] Smotrich et Ben-Gvir : des tueries de masse, la destruction de masse, la famine de masse, le déplacement de masse. Une nouvelle Nakba est en cours. Un million et demi de personnes qui sont à Rafah en ce moment même, près de la frontière avec l’Égypte, peuvent être expulsées de Gaza d’une minute à l’autre.

Nous sommes tués par des armes américaines et européennes. Pourquoi continuent-ils de soutenir Israël ? Je n’arrive pas à comprendre !
Depuis des mois, nous assistons à un génocide. Ce ne sont pas des allégations : c’est la Cour internationale de justice, la plus importante du monde, qui a parlé de « génocide plausible ». Et vos pays ne font rien ! Nous sommes tués par des armes américaines et européennes. Pourquoi continuent-ils de soutenir Israël ? Je n’arrive pas à comprendre ! Les seuls États en Europe qui ne se comportent pas ainsi sont l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg, la Slovénie.

Que demandez-vous aux pays européens ?

Le respect de la loi. Agissez envers la Palestine comme vous agissez pour l’Ukraine ! Arrêtez les tueries, arrêtez la famine, arrêtez les déplacements de population ! De nombreuses ONG internationales, mais aussi israéliennes, ont documenté la violation des droits des l’homme par Israël. Pourquoi les relations commerciales continuent-elles comme si de rien n’était, alors que le traité entre l’Union européenne et Israël mentionne le nécessaire respect des droits de l’homme ?

Pourquoi Israël est-il à l’Eurovision ? Pourquoi Israël est-il présent aux Jeux olympiques ? Pourquoi les Israéliens peuvent-ils venir sans visa en Europe alors que les Européens, même des ministres, doivent demander aux autorités israéliennes s’ils veulent visiter Gaza, et la plupart du temps n’y sont pas autorisés ? Que quelqu’un me dise pourquoi ils sont récompensés parce qu’ils commettent un génocide !

Les États-Unis présentent ce vendredi une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour un « cessez-le-feu » et la libération des otages. La France annonce elle aussi une résolution sur un « cessez-le-feu immédiat ». Qu’en pensez-vous ?

Ce sont des menteurs. Comment leur faire confiance, à moins d’être stupide, naïf ou les deux ? Ils fournissent les avions, les bombes. Des soldats occidentaux nous combattent. Des Français, des Italiens, des Américains. Ce n’est pas un secret, la population de Gaza le voit. Israël procède à une occupation militaire et criminelle depuis des décennies. C’est l’occupation la plus longue et la plus documentée au monde. L’Afrique du Sud mais aussi le Brésil donnent à l’Europe une leçon de morale et de droits humains.
 
suite
Vous êtes gazaoui…

Je suis un fier résident de Gaza. Je dis « résident » et pas « ressortissant », parce que nous n’avons pas la nationalité, et ce sont les Israéliens qui décident de notre résidence.

Au début de la guerre, votre propre maison a été bombardée.

J’ai subi deux bombardements. Je monte les dossiers des crimes de guerre israéliens devant les tribunaux : je fais donc partie de ceux qui sont ciblés. J’ai été bombardé une première fois le 18 octobre, la nuit, chez moi, j’étais avec ma femme et mon fils. Ça a duré près de deux heures : un tapis de bombes dans le quartier, jusqu’à deux cent mètres de nous. Une bombe a même touché la maison. J’ai déménagé dans une autre maison à Gaza City.

Le 23 octobre, à nouveau, la mosquée et le poste de police à côté de mon domicile ont été ciblés, bombardés par sept énormes bombes. Nous avons survécu. Chaque minute, chaque heure, nous avons eu peur que le bâtiment tombe sur notre tête. Il faut vous imaginer : ce sont des bombes gigantesques, qui vont jusqu’à 20 mètres dans le sol. Vous avez l’impression qu’elles vous atteignent directement.

Des centaines, des milliers de ces bombes ont été utilisées à Gaza. J’ai tenté de partir au sud, à Khan Younès, mais je n’ai pas pu. La deuxième fois, un ami m’a enjoint à la dernière minute de revenir sur mes pas : d’autres gens avaient essayé de fuir, il y avait des dizaines de corps dans la rue. J’ai fini par rejoindre Khan Younès fin novembre, et j’ai pu finalement me rendre en Égypte.


Que sont devenus vos proches, vos ami·es ?

Dès la première semaine, j’ai arrêté d’adresser des condoléances. Je n’arrive toujours pas à réaliser le nombre de morts. Chaque jour, j’entends parler d’amis, de voisins, de collègues morts, partout dans la bande de Gaza.

J’ai connu les six guerres de Gaza, j’ai mené des enquêtes sur de nombreux crimes de guerre. Cette fois, dès le premier jour, j’ai compris que c’était différent. Pour la première fois, j’ai demandé aux 65 collaborateurs de mon organisation de ne pas bouger de chez eux, de ne pas aller enquêter sur place, de seulement documenter ce qui se passe dans leur voisinage.

Onze collaborateurs sont partis au Caire, sept sont en Cisjordanie. Deux ont été tuées. L’une avec trente-sept membres de sa famille. Une autre avec sept de ses proches.
 
Qu’est-ce qui est différent cette fois ?

Dès le premier jour, les hôpitaux, les écoles, les abris, les locaux de l’UNRWA [l’agence onusienne des réfugiés palestiniens, cheville ouvrière de l’aide humanitaire à Gaza, victime d’une campagne d’Israël – ndlr] ont été ciblés. Mais aussi les boulangeries, les installations pour désaliniser l’eau, les systèmes d’assainissement, les usines d’électricité, les routes.

C’était très clair dès le début. Il s’agit d’une stratégie planifiée et intentionnelle de nettoyer Gaza de ses civils. C’est une évidence. J’en ai beaucoup discuté avec mes collègues avocats, qu’ils soient palestiniens, européens, américains ou sud-africains. Au bout de dix jours, tout le monde était d’accord : c’est un génocide. Les faits sont clairs.

Bombarder deux, trois, voire cinq hôpitaux, à la limite, on peut le concevoir. Mais pourquoi attaquer 38 hôpitaux ? Quelle est l’intention ? Pourquoi s’en prendre aux enfants malades, aux docteurs, aux ambulances? Pourquoi attaquer les mosquées et les églises ? Pourquoi s’en prendre aux zones les plus peuplées ? Anéantir des familles entières, avec parfois des dizaines de morts, et selon nos estimations encore jusqu’à 10 000 tués encore sous les décombres ? Forcer les gens à quitter le nord tout en les bombardant ? Les affamer et empêcher l’accès de l’aide humanitaire ? Détruire des supermarchés ?
 
Dans ce chaos, comment pouvez-vous documenter les crimes de guerre ?

Le premier mois, cinq ou six d’entre nous ont commencé à collecter tout ce qu’ils pouvaient. Nous ne pouvons pas documenter les destructions contre les 38 hôpitaux. Mais nous pouvons nous concentrer sur ce qui s’est produit à l’hôpital Al-Shifa, à l’hôpital Al-Qods, à l’hôpital indonésien. Car ce qui s’y est passé s’est répété ailleurs, selon le même scénario.

Donc nous recueillons de nombreux témoignages, relevons les munitions utilisées. Nous documentons les stratégies de famine, le déplacement. Et la torture. Personne ne parle des 4 000 prisonniers arrêtés à Gaza. Ils ont été torturés dans des conditions pires que Guantanamo et Abu Ghraib. Personne ne parle non plus des meurtres extrajudiciaires de l’armée israélienne contre des familles et des jeunes.

Votre organisation a contribué à la procédure pour génocide de l’Afrique du Sud à la Cour internationale. Vous étiez vous-même à La Haye lors des auditions. Le 26 janvier, la Cour a exigé des mesures provisoires pour éviter un « génocide plausible ». Et depuis ?

Israël affirme que tout cela n’existe pas. Mais ce qu’a dit la CIJ, ce n’est pas une discussion d’intellectuels dans un coin que personne ne devrait respecter ! Les mesures provisoires prononcées signifient que quelque chose de grave se passe et qu’il faut le stopper. La Cour n’a pas demandé un cessez-le-feu, mais en réalité elle a soulevé le sujet : car comment protéger les civils, arrêter les massacres, faire entrer les médicaments et la nourriture s’il n’y a pas de cessez-le-feu ?

La CIJ a signalé à la communauté internationale que c’était à elle d’agir. La France et l’Allemagne s’étaient engagées à respecter sa décision. Et maintenant ? Les Français et les Allemands prient Israël d’autoriser l’aide humanitaire, de coopérer. Honte à eux ! Ils permettent à Israël d’exécuter son plan : faire sortir les Palestiniens de Gaza, mener son génocide. C’est une autorisation de tuer. À l’heure où nous parlons, un million et demi de Gazaouis se retrouvent dans une aire de 40 kilomètres carrés près de Rafah. À tout moment, en bombardant Rafah, Nétanyahou peut déclencher une nouvelle Nakba.
 
Vous représentez des victimes palestiniennes devant la Cour pénale internationale depuis des années. Qu’attendez-vous d’elle ?


C’est une question importante. En 2015, l’Autorité palestinienne est devenue membre de la CPI [elle a ainsi saisi la juridiction de la Cour sur les crimes présumés commis « dans les Territoires palestiniens occupés, Jérusalem-Est inclus, depuis le 13 juin 2014 – ndlr]. L’enquête a été réellement ouverte en 2021 par l’ancienne procureure générale, Fatou Bensouda.


Nous étions soulagés. Nous nous sommes dit : enfin, Israël va payer pour ses crimes de guerre, ses persécutions et ses crimes contre l’humanité. L’actuel procureur, Karim Khan, a pris la tête de la CPI en juin 2021. Depuis, il n’a rien fait. Nous avons tous les dossiers. Nous l’avons imploré de nous recevoir. Il n’a jamais accepté.


Après le 7 octobre, il s’est dépêché de voir les victimes israéliennes sur le théâtre des crimes. Mais il n’est pas venu à Gaza. Pour moi, il est l’homme de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de l’Europe. Dans le cas ukrainien, il a commencé une enquête très vite. Il a émis un mandat d’arrêt contre Poutine un an après le début de la guerre. Pour nous, il n’a rien fait.


Le procureur de la Cour pénale internationale nous a promis qu’il ne nous décevrait pas. C’était en janvier. Depuis ? Aucune nouvelle.

Nous avons protesté, il a commencé à sentir notre pression. Il n’a demandé à nous rencontrer que lorsque nous avons déposé la requête devant la Cour internationale de justice. Nous lui avons parlé en visio le 11 janvier, le deuxième jour des auditions devant la CIJ. Je lui ai adressé toutes mes critiques. Je lui ai dit qu’il devrait être la conscience légale des victimes, que nous avons tous les dossiers, les preuves, les faits. Je lui ai dit : « Si vous aviez réagi avant, si vous aviez dans ce cas aussi déclenché des procédures, peut-être auriez-vous envoyé des messages à Israël et cet affreux génocide n’aurait pas eu lieu. »


Il a reconnu que ce qui se passe n’est pas acceptable, nous a demandé de coopérer avec lui, nous a promis qu’il ne nous décevrait pas. C’était en janvier. Depuis ? Aucune nouvelle, ni rien de tangible. Notre sentiment, c’est qu’il ne veut pas qu’Israël rende des comptes. Je ne le respecte pas et je ne lui fais pas confiance.
 
Depuis des semaines, des discussions ont lieu sur une trêve, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, entre Israël et le Hamas, sous l’égide des États-Unis et du Qatar. Pourtant, elles n’aboutissent pas.

Mais Israël se moque des otages ! Ils détiennent à peu près 3 000 prisonniers arrêtés en Cisjordanie, et 4 000 prisonniers de Gaza. À vrai dire, ceux de Gaza, nous ne connaissons même pas leur nombre exact. Déjà, parce que personne ne sait qui est mort ou vivant parmi ceux [les membres du Hamas et des autres groupes palestiniens – ndlr] qui étaient en Israël au moment du 7 octobre.

Par ailleurs, c’est l’armée israélienne qui contrôle tout, au point que l’autorité israélienne chargée des prisons n’a pas d’informations précises. Les prisonniers sont dans des camps militaires. Ce que nous savons, c’est qu’ils sont d’abord interrogés, puis qu’une enquête est menée. Les prisonniers n’ont pas de nom, seulement un numéro. Nous avons documenté des centaines de cas de torture. C’est sans précédent. Certains prisonniers ont été tués.

Ensuite, les prisonniers sont interrogés par le Shin Bet israélien [les services du renseignement intérieur – ndlr] dans un camp militaire près de Jérusalem. Tout cela se passe hors du droit. Imaginez ce qu’ils peuvent faire avec eux dans ces conditions. Israël a ramené et enterré de nombreux corps à Gaza. Sur ces cadavres, nous ne savons rien : pourquoi et comment Israël les détenait, qui ils sont, il n’y a aucun moyen de les identifier. Si vous ajoutez leurs cas à tous les morts déjà connus, nous avons là un crime de masse qu’il va falloir documenter.

Les Palestiniens vivent l’époque la plus sanglante, la plus destructrice de leur histoire. Nous n’avons pas le droit d’abandonner ni le droit d’être de bonnes victimes aux yeux du monde. Nous défendons une cause juste. Nous sommes dans le bon sens de l’histoire. Je reste un optimiste stratégique et compte documenter les crimes en cours avec les armes du droit.

Pour l’heure, la guerre est en cours. Un jour, elle s’arrêtera. Quelle est la solution politique ?

Je me doutais que les accords d’Oslo allaient institutionnaliser l’occupation. Maintenant ? Nous voulons la fin de cette occupation. C’est tout. Il n’y a jamais d’occupation juste. Nous serons heureux avec les 22 % de la Palestine historique [les Territoires occupés par Israël – ndlr], et la possibilité de décider de notre futur, avec, je l’espère, un paysage politique qui pourrait changer si [le militant palestinien] Marwan Barghouti ou d’autres personnalités sont libérés de prison.

Notre existence ne peut être niée. Nous avons toujours été là. Et nous serons toujours là. Et nous sommes d’autant plus forts que la société civile américaine, européenne et mondiale nous soutient. À elles et eux, je veux dire merci : nous sommes fiers de vous, nous savons ce que vous faites, vous êtes la clé du changement.
 
suite:
La France plaide désormais ouvertement pour un cessez-le-feu. Et elle n’est plus la seule désormais...

Mais il n’y a pas de cessez-le-feu ! Tout se passe selon les souhaits de Nétanyahou, et ses ministres [d’extrême droite – ndlr] Smotrich et Ben-Gvir : des tueries de masse, la destruction de masse, la famine de masse, le déplacement de masse. Une nouvelle Nakba est en cours. Un million et demi de personnes qui sont à Rafah en ce moment même, près de la frontière avec l’Égypte, peuvent être expulsées de Gaza d’une minute à l’autre.


Depuis des mois, nous assistons à un génocide. Ce ne sont pas des allégations : c’est la Cour internationale de justice, la plus importante du monde, qui a parlé de « génocide plausible ». Et vos pays ne font rien ! Nous sommes tués par des armes américaines et européennes. Pourquoi continuent-ils de soutenir Israël ? Je n’arrive pas à comprendre ! Les seuls États en Europe qui ne se comportent pas ainsi sont l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg, la Slovénie.

Que demandez-vous aux pays européens ?

Le respect de la loi. Agissez envers la Palestine comme vous agissez pour l’Ukraine ! Arrêtez les tueries, arrêtez la famine, arrêtez les déplacements de population ! De nombreuses ONG internationales, mais aussi israéliennes, ont documenté la violation des droits des l’homme par Israël. Pourquoi les relations commerciales continuent-elles comme si de rien n’était, alors que le traité entre l’Union européenne et Israël mentionne le nécessaire respect des droits de l’homme ?

Pourquoi Israël est-il à l’Eurovision ? Pourquoi Israël est-il présent aux Jeux olympiques ? Pourquoi les Israéliens peuvent-ils venir sans visa en Europe alors que les Européens, même des ministres, doivent demander aux autorités israéliennes s’ils veulent visiter Gaza, et la plupart du temps n’y sont pas autorisés ? Que quelqu’un me dise pourquoi ils sont récompensés parce qu’ils commettent un génocide !

Les États-Unis présentent ce vendredi une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour un « cessez-le-feu » et la libération des otages. La France annonce elle aussi une résolution sur un « cessez-le-feu immédiat ». Qu’en pensez-vous ?

Ce sont des menteurs. Comment leur faire confiance, à moins d’être stupide, naïf ou les deux ? Ils fournissent les avions, les bombes. Des soldats occidentaux nous combattent. Des Français, des Italiens, des Américains. Ce n’est pas un secret, la population de Gaza le voit. Israël procède à une occupation militaire et criminelle depuis des décennies. C’est l’occupation la plus longue et la plus documentée au monde. L’Afrique du Sud mais aussi le Brésil donnent à l’Europe une leçon de morale et de droits humains.
Les pays arabes ? La Chine ? La Russie ?
 
Les pays arabes ? La Chine ? La Russie ?

Cessez-le-feu à Gaza : la résolution américaine rejetée après un veto russe et chinois


Le Conseil sécurité des Nations unies a rejeté ce vendredi 22 mars le texte porté par les Etats-Unis, principal allié d’Israël, soulignant «la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés» mais sans y appeler explicitement.
 
Le directeur du Centre palestinien pour les droits humains
directeur exécutif du Centre palestinien pour les droits humains (PCHR), une ONG située à Gaza
Tous ces organismes ont été cooptés et gangrenés par le Hamas, comme le soi-disant ministère de la santé de Gaza et l'Unwra !!
Sans cette main mise du hamas, ils n'auraient pas pu exister et agir dans la bande de Gaza.

Aucune conseil ou suggestion valable à attendre de ces organismes !!
 
Tous ces organismes ont été cooptés et gangrenés par le Hamas, comme le soi-disant ministère de la santé de Gaza et l'Unwra !!
Sans cette main mise du hamas, ils n'auraient pas pu exister et agir dans la bande de Gaza.

Aucune conseil ou suggestion valable à attendre de ces organismes !!

Preuves?

Donc on laisse CREVER les gens,nos frères en humanité?
 
Preuves?

Donc on laisse CREVER les gens,nos frères en humanité?
Pas de tout, je n'ai pas dit ça ! personne de normal souhaite que les gens crèvent de faim ! ne fait pas de procès d'intention !

Je dis simplement que ces organismes sont les moins recommandés pour trouver une solution ! ils font même partie du problème !
 
Pas de tout, je n'ai pas dit ça ! personne de normal souhaite que les gens crèvent de faim ! ne fait pas de procès d'intention !

Je dis simplement que ces organismes sont les moins recommandés pour trouver une solution ! ils font même partie du problème !
C'est ton avis. Je pense que ça arrange certains ce type de raisonnement...

Israël empêche les camions de passer en disant que l'aide va bénéficier au Hamas...La Suisse par exemple a suspendu son aide à l'UNRWA...par contre notre technologie profite à l'armée Israélienne et nous achetons aussi sa technologie militaire...là c'est no problem...

Et tu sais quoi, je suis contre et très triste de ce qu'il s'est passé le 7 octobre, la chanson au sujet du Hamas j'en ai ma claque, ce que ferait Tsahal c'est justifiable?
 
Petit rappel, parce qu'on entend 7 octobre 7 octobre ... par tous ces enragés: Les kiboutz qui ont été attaqués le 7 octobre sont des colonies sionardes. Les palestiniens qui y vivaient autrefois ont été chassés ou massacrés par familles entières.
La vengeance après 78 années
La Chine ? La Russie ?
Et l'Iran,
L'Iran qui tire les ficelles et se réjouit du massacre.
 
C'est ton avis. Je pense que ça arrange certains ce type de raisonnement...

Israël empêche les camions de passer en disant que l'aide va bénéficier au Hamas...La Suisse par exemple a suspendu son aide à l'UNRWA...par contre notre technologie profite à l'armée Israélienne et nous achetons aussi sa technologie militaire...là c'est no problem...

Et tu sais quoi, je suis contre et très triste de ce qu'il s'est passé le 7 octobre, la chanson au sujet du Hamas j'en ai ma claque, ce que ferait Tsahal c'est justifiable?
Helvetia Patria Nostra
Quoi de plus normal que les échanges technologiques entre pays développés ?

Et quoi de plus normal que de vérifier le chargement des camions humanitaires ?
C'est le manque de contrôle qui a permis à l'Iran de livrer tout cet arsenal aux cours des années précédentes
 
Tous ces organismes ont été cooptés et gangrenés par le Hamas, comme le soi-disant ministère de la santé de Gaza et l'Unwra !!
Sans cette main mise du hamas, ils n'auraient pas pu exister et agir dans la bande de Gaza.

Aucune conseil ou suggestion valable à attendre de ces organismes !!

Tous le gouvernement sioniste est gangrené par l’extrême droite et les suprémacistes rien à attendre de ce coté là et pourtant tu te fais le fidèle relais de leur propagande ...A pars cela tu est juste là pour discuter et tu es une pauvre victime ...Oui tu as été à bonne école !
 
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