si tout est dans le Coran dans ce cas la science basé sur l'experimentation du réel est inutile.
ne plonge pas dans l'obscurantisme
Le souci de nombre d'adeptes du créationnisme - chrétiens ou musulmans - est que leur adhésion à celui-ci représente avant tout une conséquence de leur croyance en l'interprétation littéraliste des versets du livre de la Genèse ou du Coran, qui parlent de l'apparition de l'homme.
Ce dont il résulte que l'opinion précède dans ce cas la démarche de recherche et l'aiguille.
Si l'opinion communément admise en la matière était de considérer ces passages de manière allégorique, et non plus littérale, ils ne verraient sans doute pas de souci à adhérer à une théorie qui ne contredirait plus leur foi. Mais ceci n'étant pas, la foi dans la création fait dès lors chercher à beaucoup, à postériori, les arguments qui accréditent la théorie en laquelle ils veulent croire, et contrecarrent celle de l'évolution.
Non pas que le débat ne mérite pas d'être posé, en ce sens que la théorie de l'évolution est bien un édifice inachevé qui prête le flanc à une certaine polémique scientifique. La question est cependant que les motivations de le faire, chez certains, sont religieuses avant d'être scientifiques. La démarche n'est souvent dès lors pas empreinte de neutralité objective. Alors que la conviction devrait résulter de la démarche scientifique, elle la précède. Pour eux, puisque la Bible ou le Coran disent que l'homme est créé physiquement par Dieu, et qu'ils croient en Adam et Eve, il faut que cela soit vrai, alors on s'en va chercher les arguments à postériori pour se confirmer une opinion déjà arrêtée au départ. Ce qui n'est pas vraiment la définition exacte de la démarche scientifique.
Notons aussi que ce défaut existe chez certains scientifiques adeptes du "scientisme" à tout prix, et qui n'acceptent de traiter les données empiriques que de manière à conforter leur opinion évolutioniste déjà pré-établie.
Or ce dilemme est souvent ce qui rend passionnés les débats tout en les privant d'une part d'objectivité pourtant indispensable.