Ma mère a détruit ma vie

Bonsoir uncri, j'ai lu tes messages avec beaucoup d'émotion, je ne sais pas si tu vas revenir ou non, je sais à quel point il est difficile de revenir quand on s'est autant exposée comme tu l'as fais içi. Je voulais te dire que je te comprenais, que j'avais saisis le sens de chaque mot que tu as écris...car ces mots, ces pensées je ne les connais que trop bien.

Mon histoire est différente de la tienne et pourtant la souffrance semble être la même. Je me suis faites agressée par un couple, tu vois toi tu as énormément de mal à parler d'inceste, moi je n'arrives pas avec le mot viol. J'étais très jeune. Le procès m'a détruite, l'avocat de la partie adverse a lu les déclarations de mes parents: ils disaient que j'étais une menteuse, que je mentais beaucoup, que je suis une fille qui aime le maquillage et les vêtements...en gros que j'étais une fille facile...J'avais 15 ans à peine, mes parents auraient dû me soutenir, me proteger...au lieu de càa il m'ont abandonnée, trahie. Pourquoi? ils voulaient que cette affaire soit vite classée et qu'elle ne s'ébruite pas...le "quant diras t'on" ...et puis pour mes parents il était impossible qu'une femme fasse une chose pareille avec son mari...

On en a plus jamais reparlé, ils ont réussi à me faire croire que j'étais mauvaise, j'ai culpabilisé d'avoir envoyé ces gens en prison. Depuis je me sens coupable de tout.

Moi aussi je me suis vouée une haine viscérale contre moi même, chaque pores de ma peu me donnait la nausée, ma peau me dégoutait, j'étais comme enfermée dans un corps puant, pourri qu'il fallait détruire. Je passais mes journées à m'insulter dans ma tête. Aujourd'hui ça s'est atténué mais j'ai encore des restes: j'ai du mal à faire la bise aux gens, à être prèt d'eux car j'ai toujours cette impression de puanteur, de crasse qui me colle à la peau.

J'ai un rapport au sexe extrêmement malsain, le sexe me consume, me vide, me détruit: le sexe c'est pour me faire du mal, une punition que je m'inflige. Et c'est aussi pour acheter l'affection, je donne mon corps pour que après l'autre me donne un peu de chaleur, un calin, un bisou...

J'ai tellement de choses à te dire mais je vais arrêter là, je ne veux pas que ma souffrance nourrit davantage la tienne par ce qu'on appelle la raisonnance, l'effet miroir...

Tu as fais une thérapie, t'a t'on parler du concept de la résilience? si ce n'est pas le cas je t'invite à t'y intéresser.

Amicalement.

Juju.
Bonsoir Juju

je suis triste des évènements que tu as traversés seule sans l'aide de tes parents. Je comprends et partage beaucoup de choses dans ce que tu dis. Les conséquences des abus sexuels nous amènent à instaurer un mécanisme de réactions assez destructrices. Le corps garde en mémoire la violence des actes auxquels il a été soumis, il n'oublie jamais.
Tu parles de cette sensation de saleté, j'en souffre aussi et j'ai remarqué que je me sentais toujours bien après m'être lavée, est-ce que tu as également cette réaction ? C'est au moins un soulagement "sain".

Tes parents étaient-ils liés à ce couple de bourreaux ? Je ne comprends pas pourquoi ils ne t'ont pas appuyée ? Etait-ce par lâcheté, par honte ?? As-tu toujours des contacts avec eux ?
 
pour cette dernière phrase, je crois que tu fais fausse route, la culture de ce forum est loin de l'Islam. Quelques bribes surgissent de-ci de-là, mais un intervenant qui appellerait ici à suivre les enseignements de l'Islam est plutôt perçu comme un alien voire même ses propos flirtent avec ce qui est inacceptable selon la charte.
je ne pense pas non !
 
je ne pense pas non !
je sais pas pour moi les musulmans c'est :

Coran 3.104 : [Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable, car ce sont ceux qui réussiront.]

Coran 3.110 : [Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes : vous ordonnez le convenable et vous interdisez le blâmable.]

Coran 9.71 : [Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils recommandent le convenable, proscrivent le blâmable.]

Quant tu compares cela d'abord aux posts qu'on trouve ici et surtout à la charte, j'estime que nous sommes loin
 
Tu m'as glacé le sang...
Je te souhaite tellement de force et de courage, et comme j'imagine beaucoup te l'ont conseille, la seule maniere est de prendre du recul par rapport a ta "mere".
 
pour cette dernière phrase, je crois que tu fais fausse route, la culture de ce forum est loin de l'Islam. Quelques bribes surgissent de-ci de-là, mais un intervenant qui appellerait ici à suivre les enseignements de l'Islam est plutôt perçu comme un alien voire même ses propos flirtent avec ce qui est inacceptable selon la charte.

Elle a grandi dans la terreur du qu'en dira t on, nous sommes pour la plupart sur ce forum, de "culture" musulmane, donc je pense que pour la posteuse nous sommes representatifs des differents "courants" et differentes "intensites" d'Islam qu'elle pourrait retrouver dans son quartier.
Je pense que c'est en cela qu'elle est rassuree. Elle n'est pas venue chercher des avis de savants (que nous ne sommes pas)!
 
Elle a grandi dans la terreur du qu'en dira t on, nous sommes pour la plupart sur ce forum, de "culture" musulmane, donc je pense que pour la posteuse nous sommes representatifs des differents "courants" et differentes "intensites" d'Islam qu'elle pourrait retrouver dans son quartier.
Je pense que c'est en cela qu'elle est rassuree. Elle n'est pas venue chercher des avis de savants (que nous ne sommes pas)!

tu fais bien de répondre, la posteuse devrait justement contacter un savant, pour connaitre ce qu'elle pourrait faire pour survivre à ce drame (certains les contactent pour bien moins que cela)
 

madalena

Contributeur
Contributeur
Il n'y a que sur un forum que je puisse en parler. Je vis avec un terrible "secret".

Ma mère a détruit ma vie, elle m'a battue, humiliée, rabaissée, fait grandir dans la terreur et dans la culpabilité et j'ai toujours pensé que j'étais une personne indigne, affreuse et répugnante. Mais ce n'est pas le plus grave.

Ma mère n'aimait pas mon père et était dépressive, pour autant elle n'a jamais cherché à divorcer. Elle avait peur du "qu'en dira-t-on ?" Cette interrogation est celle qui a dirigé toute sa vie.
Comme elle ne l'aimait pas elle dormait seule avec un ou plusieurs de mes frères et soeurs et mon père dormait avec le reste des enfants. Seul mon frère aîné avait sa chambre. Bien que l'appartement était composé de 5 chambres elle ne trouvait pas d'autre choix que de faire dormir mon père avec moi.J'étais une adolescente et cette situation était extrêmement embarrassante. Mais elle décidait de tout et il n'y avait jamais rien à y dire.

Puis un jour le plus grand des malheurs arriva, un grand drap noir de honte et de puanteur est venu s'abattre sur moi et ma vie s'est obscurcie. Je ne m'en suis jamais remise. JE n'ai jamais pu oublier, cette chose est terrible c'est un poison qui vous ronge les os qui vous broie la peau et qui vous pousse à la grande des désolations. Je priais Dieu pour que cette horreur se termine, j'ai longtemps prié Dieu, je l'ai imploré mais ma voix est restée sourde.
Je n'ai jamais parlé de ce qui m'arrivait, j'ai grandi avec cette horreur enfouie, avec la terreur, la douleur, la honte. Qu'est ce que je pouvais dire après tout ? les mots ne seraient jamais sortis de ma bouche. J'allais à l'école avec la nausée, la haine de moi et le sentiment permanent d'être pire qu'une serpillière sur laquelle plusieurs hommes étaient venus vomir. J'ai passé toute mon adolescence à me haïr et à haïr l'enfer que je vivais : le viol, les coups, la terreur, les humiliations et jamais personne pour me consoler de cet enfer. C'est après tout ce qui m'a fait le plus mal : le fait de n'avoir jamais eu personne pour me réconforter de cet enfer. Mon père est décédé quelques années après. Il s'en est aussi pris à ma soeur. Lorsqu'à 5 ans elle a avoué à ma mère que le sang qui se trouvait sur sa culotte avait été causé par mon père, elle refusa de la croire. Ce jour là un grand froid me glaça et je voulais que ma soeur hurle, qu'elle crie ! je voulais qu'on l'arrête et qu'il paie ces crimes atroce. Lorsque ma mère lui répéta les mots de ma petite soeur, il se mit à rire. Je me souviens encore de ce rire il provoque en moi une telle colère.

Aujourd'hui je ne supporte plus d'entendre ma mère dire que nous avons été une famille parfaite, qu'elle avait eu un bon mari, que nous n'avons jamais manqué de rien. Bien que je ne lui formule aucun reproche elle ramène toujours ces phrases assassines sur la table et c'est une extrême violence que je m'inflige pour garder le silence. .


salam

je suis désolée pour toi...ça devais être horrible...

tu m'as fait beaucoup de peine mais je ne sais pas quoi te dire...

j'espère que tout ça tu oubliera ce mauvais souvenir et que tu réussiras a avancer dans ta vie...

je te souhaite tout le bonheur inchALLAH!

qu'ALLAH t'aide et te facilite dans tout,amiine!!!
 

Ludymilla

Chuut ! c'est un secret !
VIB
mon père est l'auteur des faits, il a commis des actes immondes à mon égard et ces actes m'ont détruite. Ma mère ne nous a pas protégé de lui.

Lorsqu'à 5 ans ma petite soeur a dit à ma mère que le sang sur sa culotte avait été causé par mon père ma mère ne l'a pas crue. L'histoire a été transformée et on a fini par dire que ma soeur était tombée à l'école (je me demande en toute objectivité comment le fait d'une simple chute peut provoquer des saignements vaginaux). On a emmené ma soeur chez le médecin et après analyse il s'est avéré que son hymen avait été légèrement "gratté" mais pas complètement détruit puis, nous n'en avons plus jamais reparler.

Dans ma très jeune enfance j'ai été confrontée à des scènes d'une extrême violence, mon père a commis envers ma mère et sous nos propres yeux des actes inhumains (je ne veux pas en parler).

La vérité est que ma mère me battait pour un rien, que mon père a été quasiment toute sa vie au chômage (il passait tout son temps dans des cafés à discuter de politique) et que nous n'étions autorisés à nous laver qu'une seule fois par semaine. Il y avait aussi un lot quotidien d'actes de maltraitance...


Ma mère avait la possibilité de divorcer de lui, elle ne l'a jamais fait, elle avait peur du "Qu'en dira -t-on ?" J'imagine que c'est cette même interrogation qui lui a valu de ne pas croire ma soeur.

Son attitude vis à vis de moi a été dévastatrice.

1/ Hymen gratté, vu par un médecin et pas de signalement de fait de la part du médecin ?
Crétin celui là, le cauchemar aurait pu s’arrêter là.
Un coupable de plus dans cette histoire.

2/ J'allais te dder si tu connaissais un peu l'histoire de ta maman ? Visiblement une femme mariée, battue, voir pire "des actes inhumains" dis tu ... Oui, soit elle fermait les yeux, Soit, elle ne voyait rien tellement elle même enlisée dans sa propre détresse.
Pouvait elle vraiment vous protéger ?
Quelle était sa vie avant de se marier ? L'avait on protégée ?

3/ Divorcer ... c'est si simple à dire. Vu le contexte que tu décris, il était dur voir quasi impossible à faire.


Pourquoi vas tu vraiment la voir ta mère dans le fond ?
Tu lui en veux, tu la déteste (ce qui est compréhensible mais peut être l'aimes tu d'ailleurs, non ? ) mais pourquoi continues tu à aller la voir ?
Plus haut j'ai lu "sinon que dirais je à mes frères et soeurs ?" si tu n'y vas pas ... Tu penses qu'au vu de votre histoire, ils t'en voudrait vraiment si tu décidais de ne plus aller la voir ? J'en doute (je peux me tromper) ...
D'où ma question : pourquoi continuer à aller la voir ?
Je dirais même, quand tu vas la voir, qui es tu ? L'adulte ou la petite fille ?

Pourquoi tu n'arrives pas à lui parler ? à lui dire, parce qu'honnêtement, tant que tu ne lui auras pas dit tes 4 vérités en face, tu n'avanceras pas ... mais pourquoi tu n'arrives pas à le lui dire ? C'est l'adulte qui n'arrive pas à parler ou c'est la petite fille de 11 ans qui gérait tout en plus de se prendre des coups et d'être abusée ?

A méditer ;)

Ta sœur, abusée elle aussi, maintenant mariée, qui a tout refoulée, elle a des enfants ou pas encore ? Si non, gaffe à que tout ça ne remonte pas quand elle en aura.

Bon courage à toi, à ta maman, à tes frères et soeurs ;)

PS: oui en s'en sort et l'on peut avoir une vie des plus heureuse après ^^
 

Ruh75

VIB
mon père est l'auteur des faits, il a commis des actes immondes à mon égard et ces actes m'ont détruite. Ma mère ne nous a pas protégé de lui.

Lorsqu'à 5 ans ma petite soeur a dit à ma mère que le sang sur sa culotte avait été causé par mon père ma mère ne l'a pas crue. L'histoire a été transformée et on a fini par dire que ma soeur était tombée à l'école (je me demande en toute objectivité comment le fait d'une simple chute peut provoquer des saignements vaginaux). On a emmené ma soeur chez le médecin et après analyse il s'est avéré que son hymen avait été légèrement "gratté" mais pas complètement détruit puis, nous n'en avons plus jamais reparler.

Dans ma très jeune enfance j'ai été confrontée à des scènes d'une extrême violence, mon père a commis envers ma mère et sous nos propres yeux des actes inhumains (je ne veux pas en parler). Pour autant ma mère ne l'a jamais quitté et elle m'a contrainte à partager la même chambre que lui. Il y avait deux autres chambres inoccupées dans laquelle il aurait pu aller dormir si ma mère ne voulait pas partager la sienne avec lui mais elle l'a mis avec de jeunes enfants et sa fille adolescente.
Elle a toujours décidé de tout et il n'y avait jamais rien à discuter.

Ma mère ne m'a jamais aidée lorsque j'allais mal et que j'avais besoin de son aide. Aujourd'hui elle me répète sans cesse qu'elle a été une mère parfaite qu'elle a tout fait pour ses enfants et que son mari également.
La vérité est que ma mère me battait pour un rien, que mon père a été quasiment toute sa vie au chômage (il passait tout son temps dans des cafés à discuter de politique) et que nous n'étions autorisés à nous laver qu'une seule fois par semaine. Il y avait aussi un lot quotidien d'actes de maltraitance...
Je ne vais pas écrire tous mes malheurs mais j'ai traversé des périodes très extrêmes dans ma vie et son attitude vis à vis de moi a été des plus hostiles.

Ma mère avait la possibilité de divorcer de lui, elle ne l'a jamais fait, elle avait peur du "Qu'en dira -t-on ?" J'imagine que c'est cette même interrogation qui lui a valu de ne pas croire ma soeur.

Son attitude vis à vis de moi a été dévastatrice.
Salam alaykoum,

Tu dois savoir que les épreuves de la vie, qu’elles soient amères ou sucrées, ne représente qu’un morceau de chiffon qu’on nous donne pour purifier nos âmes afin de les rendre transparente, pure et étincelante.

En apparence sidna youssouf a était jeté dans un puit profond mais en réalité cela a été une misericorde de Dieu
 
A

AncienMembre

Non connecté
c'est à cause de "sa mere" que tout cela est arrivée

l'effet papillon


Je ne le vois pas de cet oeil.
Le 1er responsable reste le père.
Si j'avais la certitude qu'elle l'avait jetée sciemment ds la gueule du loup, je me serais rangée de ton côté en l'incriminant en premier lieu..mais rien ne prouve que la mère savait les horreurs que sa fille subirait.
 

olddybldi

Muslim for ever
Je ne le vois pas de cet oeil.
Le 1er responsable reste le père.
Si j'avais la certitude qu'elle l'avait jetée sciemment ds la gueule du loup, je me serais rangée de ton côté en l'incriminant en premier lieu..mais rien ne prouve que la mère savait les horreurs que sa fille subirait.

Une amie qui a rompu avec sa famille depuis peu, m'a dit que son père abusait d'elle et que sa mère fermait les yeux :eek:

Je ne doute aucunement de la sincérité de cette amie et je pense que pour certaines femmes, voir la réalité et l'affronter leur couterait trop(en confort...) et elle préfèrent donner leur fille en offrande à un criminel plutôt que de remplir leur role de protectrice :malade:

@ uncri, cette amie a réussi à se reconstruire parce qu'elle a quitté ses parents et a même réussi à se marier et à aimer son mari.

Courage
 
A

AncienMembre

Non connecté
mon père est l'auteur des faits, il a commis des actes immondes à mon égard et ces actes m'ont détruite. Ma mère ne nous a pas protégé de lui.

Lorsqu'à 5 ans ma petite soeur a dit à ma mère que le sang sur sa culotte avait été causé par mon père ma mère ne l'a pas crue. L'histoire a été transformée et on a fini par dire que ma soeur était tombée à l'école (je me demande en toute objectivité comment le fait d'une simple chute peut provoquer des saignements vaginaux). On a emmené ma soeur chez le médecin et après analyse il s'est avéré que son hymen avait été légèrement "gratté" mais pas complètement détruit puis, nous n'en avons plus jamais reparler.

Dans ma très jeune enfance j'ai été confrontée à des scènes d'une extrême violence, mon père a commis envers ma mère et sous nos propres yeux des actes inhumains (je ne veux pas en parler). Pour autant ma mère ne l'a jamais quitté et elle m'a contrainte à partager la même chambre que lui. Il y avait deux autres chambres inoccupées dans laquelle il aurait pu aller dormir si ma mère ne voulait pas partager la sienne avec lui mais elle l'a mis avec de jeunes enfants et sa fille adolescente.
Elle a toujours décidé de tout et il n'y avait jamais rien à discuter.

Ma mère ne m'a jamais aidée lorsque j'allais mal et que j'avais besoin de son aide. Aujourd'hui elle me répète sans cesse qu'elle a été une mère parfaite qu'elle a tout fait pour ses enfants et que son mari également.
La vérité est que ma mère me battait pour un rien, que mon père a été quasiment toute sa vie au chômage (il passait tout son temps dans des cafés à discuter de politique) et que nous n'étions autorisés à nous laver qu'une seule fois par semaine. Il y avait aussi un lot quotidien d'actes de maltraitance...
Je ne vais pas écrire tous mes malheurs mais j'ai traversé des périodes très extrêmes dans ma vie et son attitude vis à vis de moi a été des plus hostiles.

Ma mère avait la possibilité de divorcer de lui, elle ne l'a jamais fait, elle avait peur du "Qu'en dira -t-on ?" J'imagine que c'est cette même interrogation qui lui a valu de ne pas croire ma soeur.

Son attitude vis à vis de moi a été dévastatrice.

Deux chambres inoccupées et un père qui dort avec sa fille, c'est effectivement hyper suspect..du moins ça interpelle...ça ne plaide pas en la faveur de ta mère....mais ça mérite une analyse et pas des jugements à l'emporte-pièce.

Pr le reste des actes qualifiés de maltraitance, je croîs que dissociés des souvenirs liés au viol, leur violence au fil du temps se serait estompée...c'est parce qu'ils s'inscrivent ds le contexte de l'horreur que prendre une douche une fois par semaine, sortir son petit frère au parc..est au-dessus du supportable.

Je te souhaite bcp de courage, c'est un lourd fardeau que tu portes sur tes épaules. Je me trompe peut-être mais on sent une certaine force en toi, elle te permettra certainement de dépasser cette enfance difficile.
 
A

AncienMembre

Non connecté
Une amie qui a rompu avec sa famille depuis peu, m'a dit que son père abusait d'elle et que sa mère fermait les yeux :eek:

Je ne doute aucunement de la sincérité de cette amie et je pense que pour certaines femmes, voir la réalité et l'affronter leur couterait trop(en confort...) et elle préfèrent donner leur fille en offrande à un criminel plutôt que de remplir leur role de protectrice :malade:

@ uncri, cette amie a réussi à se reconstruire parce qu'elle a quitté ses parents et a même réussi à se marier et à aimer son mari.

Courage


C'est tout à fait possible, je l'admets sans ciller.....je ne veux ni innocenter un coupable ni condamner un innocent.

Si la mère était vraiment coupable de cette horreur, je trouve alors extraordinaire qu'elle parvienne encore à la considérer comme sa mère, elle serait à mes yeux déchue de ce statut, il ne faut pas confondre parents et géniteurs.
 
salem UNCRI est il possible que tu active les message privé car tout a l'heure je t'ai écris un long msg mais malheureusement je n'y suis pas arrivé j'aimerais que tu lise mes mots inchallah ma soeur dis moi quand s'est fait et si s'est possible surtout..
 
Ma mère n'aimait pas mon père et était dépressive, pour autant elle n'a jamais cherché à divorcer. Elle avait peur du "qu'en dira-t-on ?" Cette interrogation est celle qui a dirigé toute sa vie.
Comme elle ne l'aimait pas elle dormait seule avec un ou plusieurs de mes frères et soeurs et mon père dormait avec le reste des enfants. Seul mon frère aîné avait sa chambre. Bien que l'appartement était composé de 5 chambres elle ne trouvait pas d'autre choix que de faire dormir mon père avec moi.J'étais une adolescente et cette situation était extrêmement embarrassante. Mais elle décidait de tout et il n'y avait jamais rien à y dire.

Puis un jour le plus grand des malheurs arriva, un grand drap noir de honte et de puanteur est venu s'abattre sur moi et ma vie s'est obscurcie. Je ne m'en suis jamais remise. JE n'ai jamais pu oublier, cette chose est terrible c'est un poison qui vous ronge les os qui vous broie la peau et qui vous pousse à la grande des désolations. Je priais Dieu pour que cette horreur se termine, j'ai longtemps prié Dieu, je l'ai imploré mais ma voix est restée sourde.
Je n'ai jamais parlé de ce qui m'arrivait, j'ai grandi avec cette horreur enfouie, avec la terreur, la douleur, la honte. Qu'est ce que je pouvais dire après tout ? les mots ne seraient jamais sortis de ma bouche. J'allais à l'école avec la nausée, la haine de moi et le sentiment permanent d'être pire qu'une serpillière sur laquelle plusieurs hommes étaient venus vomir. J'ai passé toute mon adolescence à me haïr et à haïr l'enfer que je vivais : le viol, les coups, la terreur, les humiliations et jamais personne pour me consoler de cet enfer. C'est après tout ce qui m'a fait le plus mal : le fait de n'avoir jamais eu personne pour me réconforter de cet enfer. Mon père est décédé quelques années après. Il s'en est aussi pris à ma soeur. Lorsqu'à 5 ans elle a avoué à ma mère que le sang qui se trouvait sur sa culotte avait été causé par mon père, elle refusa de la croire. Ce jour là un grand froid me glaça et je voulais que ma soeur hurle, qu'elle crie ! je voulais qu'on l'arrête et qu'il paie ces crimes atroce. Lorsque ma mère lui répéta les mots de ma petite soeur, il se mit à rire. Je me souviens encore de ce rire il provoque en moi une telle colère.

Aujourd'hui je ne supporte plus d'entendre ma mère dire que nous avons été une famille parfaite, qu'elle avait eu un bon mari, que nous n'avons jamais manqué de rien. Bien que je ne lui formule aucun reproche elle ramène toujours ces phrases assassines sur la table et c'est une extrême violence que je m'inflige pour garder le silence. Je ne la supporte plus, j’éprouve envers elle des sentiments "moraux" d'obligation et de respect, mais je ne peux pas dire que je l'aime car je ne peux pas aimer tout le mal qu'elle m'a causé. J'aimerais seulement qu'elle cesse d'évoquer ce passé totalement fait de mensonges et de manipulation. Il y a à peine qq jours elle me dit qu'adolescente j'avais moi même refusé d'avoir ma propre chambre et demandé à dormir avec mon père ! Ca m'a anéantie, j'ai eu beau essayé de lui prouver qu'elle se trompait mais elle a tout fait pour me faire taire et je me suis tue.[/QUOTE]


Wawwwwwwwww

époustouflant !!!

Le topic qui m'a le plus touché sur bladi depuis mon arrivée

Courage uncri
 

missmoi

crunch crunch cruuuunch
VIB
Salam ou alaykoum!

Que ressens-tu vis à vis de ton père aujd?

Tes (frères &) soeurs sont probablement aussi passer par "là".

Ton père devait être "malade" dans sa tête et ta mère manipulée par ses pensées & principes ... qu'Allah te soulage , il en est le seul capable!

Je te conseille, d'en parler, de te vider, et de soigner tes "blessures".

Tu dois aller voir un " professionnel" , des thérapeutes etc.

N'oublie pas de t'accrocher à ta foi...

Si tu veux parler en privé,

tu es la bienvenue pour un deuxième crie ...

Qu'Allah t'aide !
 

cuty-pie

Modérateur
Modérateur
Il n'y a que sur un forum que je puisse en parler. Je vis avec un terrible "secret".

Ma mère a détruit ma vie, elle m'a battue, humiliée, rabaissée, fait grandir dans la terreur et dans la culpabilité et j'ai toujours pensé que j'étais une personne indigne, affreuse et répugnante. Mais ce n'est pas le plus grave.

Ma mère n'aimait pas mon père et était dépressive, pour autant elle n'a jamais cherché à divorcer. Elle avait peur du "qu'en dira-t-on ?" Cette interrogation est celle qui a dirigé toute sa vie.
Comme elle ne l'aimait et cette situation était extrêmement embarrassante. Mais elle décidait de tout et il n'y avait jamais rien à y dire.

Puis un jour le plus grand des malheurs arriva, un grand drap noir de honte et de est terrible c'est un poison qui vous ronge les os qui vous broie la peau et qui vous pousse à la grande des désolations. Je priais Dieu pour que cette horreur se termine, j'ai longtemps prié Dieu, je l'ai imploré mais ma voix est restée sourde.
Je n'ai jamais parlé de ce qui m'arrivait, j'ai grandi avec cette horreur enfouie, avec la terreur, la douleur, la honte. Qu'est ce que je pouvais dire après tout ? les mots ne seraient jamais sortis de ma bouche. J'allais à l'école avec la nausée, la haine de moi et le sentiment permanent d'être pire qu'une serpillière sur laquelle plusieurs hommes étaient venus vomir. J'ai passé toute mon adolescence à me haïr et à haïr l'enfer que je vivais : le viol, les coups, la terreur, les humiliations et jamais personne pour me consoler de cet enfer. C'est après tout ce qui m'a fait le plus mal : le fait de n'avoir jamais eu personne pour me réconforter de cet enfer. Mon père est décédé quelques années après. Il s'en est aussi pris à ma soeur. Lorsqu'à 5 ans elle a avoué à ma mère que le sang qui se trouvait sur sa culotte avait été causé par mon père, elle refusa de la croire. Ce jour là un grand froid me glaça et je voulais que ma soeur hurle, qu'elle crie ! je voulais qu'on l'arrête et qu'il paie ces crimes atroce. Lorsque ma mère lui répéta les mots de ma petite soeur, il se mit à rire. Je me souviens encore de ce rire il provoque en moi une telle colère.

Aujourd'hui je ne supporte plus d'entendre ma mère dire que nous avons été une famille parfaite, qu'elle avait eu un bon mari, que nous n'avons jamais manqué de rien. Bien que je ne lui formule aucun reproche elle ramène toujours ces phrases assassines sur la table et c'est une extrême violence que je m'inflige pour garder le silence. Je ne la supporte plus, j’éprouve envers elle des sentiments "moraux" d'obligation et de respect, mais je ne peux pas dire que je l'aime car je ne peux pas aimer tout le mal qu'elle m'a causé. J'aimerais seulement qu'elle cesse d'évoquer ce passé totalement fait de mensonges et de manipulation. Il y a à peine qq jours elle me dit qu'adolescente j'avais moi même refusé d'avoir ma propre chambre et demandé à dormir avec mon père ! Ca m'a anéantie, j'ai eu beau essayé de lui prouver qu'elle se trompait mais elle a tout fait pour me faire taire et je me suis tue.

Triste histoire!!!
d'abord si tu arrives a ecrire ce qui t'est arrive...c'est deja pas mal.
ne sois pas comme ta mere......tu as le pouvoir de changer ta vie(ca va pas etre facile mais tu arriveras,si tu veux ).
je te souhaite beaucoup de courage.
 
Bonjour à tous

Merci de tous vos encouragements, ça me touche beaucoup et ça m'aide à alléger la culpabilité dont je souffre.

Je vais tenter de répondre aux questions qui m'ont été posées.

Ce que je ressens vis à vis de ma mère

Des émotions très ambivalentes : de la peine, de la compassion, de l'horreur, de la répulsion, de la culpabilité et le besoin d'être aimée, écoutée et considérée par rapport aux horreurs dont j'ai été victime

Ce que je ressens vis à vis de mon père

Du dégoût, de la peur, de la colère, de l'incompréhension et un terrible désespoir. Il est mort quelques années après ce qu'il m'a fait.

La fin des "actes"

Les actes se sont "arrêtés" lorsque j'ai cessé de manger, je suis devenue anorexique. J'étais déjà très mince et je suis devenue squelettique. Ma maladie a mis mes parents hors d'eux, ils étaient furieux ils me forçaient à manger, me frappaient parfois pour que je mange, les repas étaient un moment de grande terreur pour moi. Ensuite ils se moquaient de ma maigreur, me sermonnaient jour et nuit, me faisaient culpabiliser etc. Ils estimaient que j'arrêtais de manger par "effet de mode" et que c'était un grand crime contre moi et Dieu qui nous avait donné de la nourriture à notre faim.
Bizarrement c'est à cette période que ma mère finit par me laisser occuper ma propre chambre, j'avais déjà plus de 17 ans... et les actes ont alors cessé. Puis mon père décéda. Je me souviens qu'à sa mort le sentiment de honte s'était accentué, lorsque je marchais dans la rue, j'avais l'impression que le mot HONTE et SALE étaient inscrits sur mon front. Je me suis sentie encore plus vulnérable, maintenant je vivais seule avec ce trop lourd secret.

Pourquoi j'estime que ma mère est responsable

Si une personne vous a elle même violentée sexuellement, devant vos propres enfants, seriez-vous assez fou pour laisser cette personne sous votre propre toit et la laisser par dessus tout partager la chambre de vos enfants ?
Ma soeur a dénoncé mon père et ma mère ne l'a pas crue, elle ne s'est pas imaginé qu'une enfant de 5 ans ne peut pas dire par "fantaisie" ou par erreur que le sang qui se trouve sur sa culotte a été causé par mon père. Je ne connais aucun enfant qui puisse "inventer" une chose pareille. Elle avait énormément saigné, je me souviens encore de la couleur du sang et de l'effroi suscité, j'étais horrifiée. Ce qui m'avait le plus bouleversée c'était son rire "Ah ah ah enfin ? mais qu'est ce que tu vas croire" avait dit-il avec nonchalance à ma mère.
Ce que j'avais trouvé étrange à l'époque c'est que c'est mon père lui même qui annonça à ma mère les résultats de l'examen : hymen simplement "gratté".
 
(suite du message précédent)

Mon père était manipulateur, pervers, il n'a jamais ressenti la moindre culpabilité, il me frappait si violemment parfois que je ne parvenais plus à respirer ! Il avait une fascination pour la violence en particulier envers les femmes. Il se lavait peu, jurait, puait me ridiculisait pendant des soirées entières. Il était un monstre. Je ne pourrai jamais lui "pardonner" ce qu'il m'a fait, ce serait un crime contre moi et contre l'humanité toute entière. Lui pardonner ce serait accepter la possibilité qu'autant de mal envers un enfant (un être dénué de défense) puisse avoir lieu et qu'il puisse être le fait d'un père qui se dise par dessus tout bon, musulman et dévoué.

Ma mère a eu cours de sa vie plusieurs fois l'occasion de quitter mon père, elle ne l'aimait pas, il ne remplissait aucun de ses devoirs et elle ne dépendait pas financièrement de lui, de toute manière il ne travaillait pas. A un moment donné une assistante sociale lui proposa de l'aider pour une procédure de divorce et à ces mots ma mère s'indigna. J'avais essayer de la faire aller dans ce sens (après tout elle se plaignait à moi constamment de lui !) et elle me cria : "Qu'est ce que tu crois ?? Que je vais jeter mon mari et que diront les gens après ????! es-tu folle ou inconsciente ??"

Si mon père n'avait pas la possibilité "mentale et psychique" d'arrêter les crimes odieux qu'il a commis envers moi puisque de toute manière il est passé à l'acte, ma mère elle, avait la possibilité de les prévenir et de les arrêter. De plus lorsque par la suite je suis devenue dépressive, que j'ai souffert de troubles de l'alimentation (comment ne pas être viscéralement écoeurée par ce que j'avais eu dans mes propres entrailles ?) elle m'a à son tour maltraitée : elle hurlait que j'étais une manipulatrice que je salissais son appartement, que j'étais indigne, qu'aucun homme n'épouserait une pourriture pareille. Elle refusait d'admettre l'évidence : j'étais malade et dépressive, ma souffrance était sans fin et j'avais besoin d'aide. Elle m'a rejetée et avait même exigé à plusieurs reprises que je quitte son appartement pour tout le mal que lui causais. Ces scènes étaient insupportables j'avais tellement de pensées suicidaires. Le plus paradoxal c'est qu'à l'époque je refusais le suicide pour la seule et unique raison du mal que cela pourrait causer à ma mère.

Repenser à tout ceci me donne envie de vomir.
 
Salam Alikoum Uncri

Touchée par ton histoire, j'ai essayé de lire le post en entier, surtout tes interventions.
Quel courage..Quelle force. Je suis en admiration devant tant de sagesse.

Je ne suis pas psychologue, mais que te conseille la personne que tu vois depuis 7 ans?
La libération ne viendrait pas par une discussion seule à seule avec ta mère, pour lui dire clairement tout ce que tu as vécu??
Lui faire des reproches, lui faire part de ton ressenti, de ta tristesse, de ta haine, de ta douleur.

Pour moi, aujourd'hui tu dois penser à TOI. Ok c'est ta mère, mais pourquoi l'accepter alors qu'elle a été dure avec vous pendant toute votre enfance. Les règles qu'elle a imposées sont choquantes : douche une fois par semaine, aucune intimité, couchage avec ton père...
Je suis d'avis que tu n'es pas obligée de la cotoyer, de supporter sa manipulation et son mensonge.

Elle t'a donné la vie, je suis d'accord.
La place des parents et notamment de la mère est très importante en islam, je suis d'accord.
Mais pour autant, les choses qu'elle t'a fait subir sont insupportables, je ne dirais pas impardonnables car Dieu pardonne nos plus grands pêchés...
Dis lui tes 4 vérités et prends tes distances, cela te fera du bien. Tes freres et soeurs ne sont pas obligés de savoir le pourquoi du comment. Tu ne vas pas t'efforcer d'aller la voir ou de lui parler pour leur faire plaisir.

Je pense qu'un simple "pardon" de sa part suffirait à t'aider. Et pour cela, tu dois la pousser à le dire.

Voilà mon avis, certes je ne suis pas dans ta situation et ne pourrais jamais te dire exactement ce qu'il y a à faire. Mais je suis persuadée qu'aujourd'hui tu dois penser à toi. VIVRE et non survivre. T'épanouir. Le psychologue t'aide, mais surtout tourne toi vers Dieu. InchaAllah qu'Il t'aide à vivre des meilleurs jours.

Pour finir, quel âge as-tu aujourd'hui? Qu'en est-il de ta vie sentimentale?
Es-tu entourée?

Je te dis bon courage. Allah i hewneuk..
N'oublie pas, nous ne sommes que de passage. Et inchaALLAh la récompense sera à la hauteur de l'épreuve que tu as subie. Même si en aucun cas je te souhaite, ni à quicqonque, ce qui t'es arrivé.

Prends soin de toi. En espérant qu'un jour tu ne seras plus UNCRI mais UNSOURIRE
 
(suite du message précédent)

Mon père était manipulateur, pervers, il n'a jamais ressenti la moindre culpabilité, il me frappait si violemment parfois que je ne parvenais plus à respirer ! Il avait une fascination pour la violence en particulier envers les femmes. Il se lavait peu, jurait, puait me ridiculisait pendant des soirées entières. Il était un monstre. Je ne pourrai jamais lui "pardonner" ce qu'il m'a fait, ce serait un crime contre moi et contre l'humanité toute entière. Lui pardonner ce serait accepter la possibilité qu'autant de mal envers un enfant (un être dénué de défense) puisse avoir lieu et qu'il puisse être le fait d'un père qui se dise par dessus tout bon, musulman et dévoué.

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Bonjour Uncri,

Je t'emprunte ce passage car on dirait que tu parles de mon propre pere....

Oui mon père était tout cela à la fois... A la différence de ton père que c'est qlq'un qui aime l'argent plus au tout au monde. Depuis toute petite il n'a cessé de nous répeter que l'argent est ce qu'il y a de plus noble, et de noble important dans la vie. Toute sa vie, il n'a cessé de travailler et d'accumuler fortune. Mais il n'en profite jamais, il vit comme chichement comme un clodo.

Il ne manque aucune occasion pour me rappeler ce qu'il a fait pour moi et qu'il faut que je rembourse. Je lui ai donné pas mal d'argent pour épargner ma mère (car quand je refuse de donner c'est sur ma mère qu'il se venge) mais maintenant que j'ai ma propre famille, j'ai décidé d'arrêter....

Mon père ne m'a jamais agressé sexuellement mais jusqu'à l'age de 24 ans (l'âge ou j'ai quitté la maison) il n'a cessé de me rappeler que j'étais moins que rien, et que je ferai jamais rien de ma vie. En plus de cela, il trouvait toujours l'occasion de me battre jusqu'au sang. Il m'enfermait dans une chambre très régulièrement et me demandait d'avouer que je frequentait des garcons, alors que j'avais aucun contact avec les garcons...

Il était persuadé qu'un jour viendra je tomberai enceinte et je le salirai toute sa vie...

Il a passé cette haine à mes deux frères. Il leur demandait ouvertement de me battre, de me rendre la vie insupportable... Il leur disait tout le temps 'd'abord punir après discuter' !

Aujourd'hui encore j'ai des rapports assez difficiles avec mes deux frères. J'essaie d'oublier pour pouvoir avancer.
J'ai essayé d'en discuter avec mon père un jour, mais il a tout nié. Il m'a dit qu'il ne m'a jamais mal traité, qu'il ne m'a jamais battu ! Du coup, j'en parle peu..
En tout cas je le passe trois semaines avec lui et si je continue à aller le voir c'est uniquement pour ma mère.
 

Bladi

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On dirait mon père qui nous menaçait quand on était pas assez sages à son goût !
Exactement la même phrase. J'imagine bien l'intonation dans la voix et surtout le regard...

Attention. Oui mais à quoi ? C'est pédagogique d'expliquer.

Bonsoir,

En 10 ans tu n'as pas changé ... ils savent de quoi je parle ils ont eu les MP.
 
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