Vocubulaire de l’endoctrinement
L’un des moyens les plus efficaces pour endoctriner, anesthésier, lobotomiser le citoyen et lui faire accepter comme vérités absolues les préceptes du Dogme est l’emploi répétitif de termes de vocabulaire courant dans un sens déformé, dévoyé, voire inversé (!). Cette technique vide en effet les sujets abordés de leur véritable signification et partant, opacifie les argumentations, brouille les lignes entre les opposions d’idées.
“Il n’y a pas de différence entre Untel et Untel puisque tous deux disent la même chose”, peut alors légitimement penser une personne qui n’a pas vraiment le temps de fouiller, de creuser, de “décrypter” par elle-même (faisant confiance pour ce devoir fondamental, au sens propre, de la démocratie qui est de se tenir informé, aux médias conventionnels, apôtres inconditionnels du Dogme).
Cette technique de “dé-sémantisation” assassine la démocratie à petit feu.
Voici des exemples de cette “dé-sémentisation” endoctrinante. Attention à ne pas se laisser embobiner : lorsque vous entendez ou lisez, dans de la propagande du Dogme, un des mots listés en rouge ci-dessous, ayez le réflexe de le traduire instantanément par sa signification réelle.
Réforme => Régression
Aujourd’hui, la plupart des lois structurelles votées dans les pays démocratiques sont appelées des “réformes”. Pourtant, elles n’apportent aucune amélioration ou avancée pour les peuples, que ce soit sur le plan démocratique ou social. Au contraire, elles engendrent souvent une véritable régression par rapport aux acquis sociaux obtenus de haute lutte par le passé, ce qui les éloigne du sens courant du terme réforme
Moderne => Rétrograde
Terme souvent employé pour qualifier une idée en accord ou directement issue du néolibéralisme (“Soyez moderne, accepter la concurrence libre et non faussée !” entend-on souvent). Pourtant, le libéralisme économique est appliqué à la lettre dans beaucoup de pays depuis plus de 25 ans (e.g. pays anglo-saxons), c’est aujourd’hui (malheureusement ) le dogme dominant sur la planète, et il est basé sur des principes vieux de plusieurs siècles (e.g. la main invisible des marchés de A. Smith au milieu du XVIIIème siècle, 1 siècle avant K. Marx ). Autant de critères qui devraient le disqualifier pour l’étiquette “moderne”