Une vision qui témoigne d'une profonde méconnaissance des marocains.
D'abord leur concept de musulman, n'a jamais été exclusif ou excluant : pas de clergé, ni d'Ayattollah, ni de mouallahs, ni d'exclusion des autres confessions ...
On pourrait s'amuser à faire, en exercice contractant le temps, le parallèle entre un "Ayatollah Khomeyni" et le "Calife" autoproclamé, entrevoir les "finalités" et où peut s'arrêter cette comparaison : l'absence de structure de relais pouvant assurer la pérennité d'une utopie au proche orient et surtout l'existence, dans le cas du Maroc, d'une structure millénaire, ancestrale, en la Commanderie des Croyants à laquelle la population est attachée de manière atavique et viscérale.
Pour les marocains, l'idée même d'une soumission à une autorité "étrangère", ottomane, coloniale, "califale", ou autre que celle ancestrale, relève de la douce folie, les ottomans l'ont compris en premier; l'Espagne, la France, suite à Anoual, l'ont parfaitement saisi, fait par ailleurs, bien établi par le retour glorieux de Sa Majesté Mohamed V, Allah y Rehmo, d'exil, imposé comme condition préalable par le Peuple ...
Même les partis de gauche, d'extrême gauche, de droite, traditionalistes ou encore les mouvements marginaux laïcs, pseudo-modernistes; comme les militaires, l'ont bien assimilé ...
Cette vision d'une Dawla, dessert l'islam, comme la construction économique du Maghreb, elle renforce et sert les tenants de la thèse de l'émiettement "ethnique" passant par les conflits fratricides tels que ceux qui secouent le proche orient ...
Nous sommes musulmans et l'Islam ne peut être pris en otage par des bandes de mercenaires au service d’intérêts géostratégiques régionaux ...
Mgharbas avec pour devise Allah, Al watan, Al Malik ...