Je ne suis ni homme ni musulmane mais je me permets de commenter au sujet de la crainte du divorce, de la séparation physique et du soutien financier aux enfants.
Les enfants impliquent des responsabilités, des soins et des frais qui ne disparaissent pas avec un divorce. Si une pension alimentaire doit être versée, c'est pour aider le parent qui prend charge d'une plus grande part du quotidien des enfants à subvenir à leurs besoins. Ces hommes, que la pension titille, réalisent-ils que lorsqu'ils étaient mariés, une partie de leurs revenus était consacrée aux enfants? Alors, quelle différence y a-t-il si, une fois divorcé, l'investissement que vous faites dans vos enfants prend le nom de pension alimentaire?
La garde partagée ou alternée est aujourd'hui monnaie courante. Côté finances, en France tout comme au Québec, elle se traduit le plus souvent par une absence de pension alimentaire sauf lorsque l'un des deux a des revenus largement supérieurs à l'autre, auquel cas le juge peut demander le versement d'une pension alimentaire qui servira à maintenir le niveau de vie de l'enfant.
Ce n'est pas parce que la garde partagée n'est pas favorisée par les juges qu'elle n'est pas retenue par les parents ou parfois ne fonctionne pas. Certaines personnes ne se sentent pas ou ne sont pas aptes à assumer quotidiennement la routine des enfants. Je pense ici particulièrement à certains hommes - pas tous. L'autre motif est que certaines femmes et hommes sont tout simplement trop immatures émotionnellement et nombrilistes (égocentriques), et qu'ils passent leur intérêt personnel, leurs frustrations ou leur désir de vengeance avant le bien-être de leurs enfants.
Par contre, d'autres font mieux pour préserver l'enfance de leur progéniture. Comme parents, ils reconnaissent leur devoir d'assurer un environnement stable (même si divorcé), sécuritaire et calme (sans prises de tête récurrentes) à leurs enfants, et ils agissent en conséquence. Ceux-là savent que, pour leur équilibre, leurs enfants ont besoin d'avoir accès et d'être en contact avec leurs 2 parents, et mettent tout en oeuvre pour que cela soit possible, le plus harmonieusement possible. Il pourra s'agir d'une garde partagée ou d'une garde traditionnelle avec droit de visites - mais toujours en ne soumettant pas ces rapprochements à des contraintes excessives.
Ma fille a aujourd'hui plus de 18 ans et c'est une jeune femme équilibrée. Elle vit encore 1 semaine sur 2 avec son père. Depuis ses 7 ans que je la vois heureuse d'arriver chez moi et heureuse de quitter pour aller retrouver son père. Merci mon dieu de m'avoir insufflé la sagesse de permettre à mon enfant d'apprécier son père comme j'ai eu la chance d'apprécier le mien.