Ce passage de la femme adultère pourrait être d'un autre évangéliste et aurait été attribué à Jean tardivement.[/b] Dans l'évangile de Jean le plus ancien conservé (papyrus 66, IIe siècle, collection Bodmer de Genève), il n'existe pas. Est-ce un texte apocryphe jugé digne de foi et ajouté ? Est-ce une extrapolation tardive ?
Le sens global du texte, quoique extrêmement choquant pour les tenants de la morale est bien dans la lignée de ce que va faire le Christ :
« Cest en raison de votre dureté de cur, que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais dès lorigine il nen fut pas ainsi » (Mt 19-8).
La Loi de Moïse n'est pas parfaite et il a l'autorité de la réformer... voire de la transgresser.
Ajout tardif, ou authentique anecdote de la vie du Christ, ce texte de la femme adultère est dans la lignée de l'action du Christ :
Il pardonne.
En Jésus, Dieu est venu lui-même apprendre aux hommes ce que leur dureté de cur leur interdisait de percevoir par les prophètes.
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Le passage de la femme adultère constitue un ajout tardif , et ne fait pas parti du texte de l'Évangile dit de Jean. Voyons les commentaires chrétiens :
Bible Annotée :
On trouve une description semblable dans #Lu 21:37,38. -Le dernier verset de #Jn 7 et les deux premiers par lesquels s'ouvre notre #Jn 8 forment une sorte d'introduction à l'histoire de la femme adultère qui va suivre. Ils font partie du fragment dont l'authenticité est contestée. Voici d'abord, à cet égard, l'état des documents sur lesquels s'appuie la critique du texte.
1° Un grand nombre de manuscrits, Sin., B, A, C, etc., du quatrième au neuvième siècle, omettent entièrement ce récit, et plusieurs de ceux qui l'ont conservé le marquent de signes de doute.
2° Les versions anciennes, sauf quelques manuscrits de l'Itala ne le renferment pas davantage.
3° Les Pères de l'Eglise des trois premiers siècles, et même Chrysostome, ne le mentionnent pas comme renfermé dans notre évangile. Origène, qui s'est occupé spécialement de l'état du texte, n'en parle pas.
4° Dans plusieurs documents, ce morceau se trouve placé à la fin de l'évangile de Jean; dans quelques autres à la suite de #Lu 21.
5° Ces versets abondent en variantes diverses, ce qui est toujours un signe peu favorable à l'authenticité.
6° Le style de ce récit n'est pas celui de Jean; il porte tous les caractères des narrations synoptiques. Aussi la plupart des critiques et des exégètes se refusent-ils à considérer ce récit comme faisant partie de l'évangile de Jean. Ainsi Erasme, Calvin, Bèze Lücke, Tholuck, Olshausen, de Wette Reuss, Hengstenberg, Meyer, MM. Weiss, Luthardt, Keil, Godet, et tous les modernes éditeurs du texte.
TOB :
La section 7,53-8,11 est omise par les mss les plus anciens et par de nombreuses versions : d'autres la placent soit après les vv. 36 ou 44, soit à la fin de l'évangile ; d'autres encore l'introduisent après Lc 21,38. Les Pères grecs semblent l'ignorer ; le texte lui-même présente de nombreuses variantes et ne possède pas les caractéristique du style Johannique. C'est pourquoi on peut estimer que cette péricope n'appartenait pas primitivement à l'évangile de Jn. Il s'agit d'une tradition indépendante, insérée après coup ; son caractère canonique n'est pas à contester.