Sans vouloir t'offenser, "juridiquement sacré" n'existe pas, que tu sois un partisan convaincu du système monarchique marocain et du roi, c'est ton droit et c'est un point de vue qui se défend, mais ne mélange pas ton enthousiasme avec des conceptions aussi précise et définis, surtout pour les musulmans sunnites, que le sacré.
Si je comprend bien ton raisonnement, tu nous dis simplement que le roi jouit d'une immunité juridique, point. ça oui, ok c'est le cas partout dans le monde et cela n'a RIEN de sacré (a3doubillah).
Ce que tu oublis de préciser c'est que partout où il existe des principes d'immunité, on a mis des gardes-fous et des mécanismes de recours pour annuler cette immunité si il y a un grave manquement, pas au Maroc.
Figurez-vous que que dans la constitution actuelle du Maroc, la personne du Roi est sacrée !
Ouh ! Cela fait sursauter plus d'un.
"La sacralité de la monarchie marocaine est un frein à la démocratisation".
C'est sous ce titre que Mr Reda Benchemsi -l'ex éditorialiste de Telquel qui est déjà devenu (Tbarkellah) Chercheur à Stanford comme le prince Moulay Hicham- fait une analyse sur les colonnes du journal le Monde.
Par exemple, Mr le chercheur dit que : "C'est Mohammed VI qui le dit : la démocratie suppose que les responsables rendent des comptes. Sauf que cette disposition ne s'applique pas à lui. Allez demander des comptes au "représentant de Dieu sur terre", comme le dit l'acte d'allégeance au roi du Maroc..."
Il y a deux volets dans cette affirmation en gras.
La première affirmation qui est : Le Roi n'a pas de compte à rendre.
La deuxième affirmation qui est : cette sacralité du Roi émane du pouvoir divin. -Cette affirmation qui est, entre nous, une pure tkharmiza qui fait dans l'amalgame qui jouent sur le sentiment laïque des européens-
Pour la première affirmation, celle de la sacralité du Roi, et autour de laquelle tourne tout l'article de Mr le chercheur, il y a des sociétés arriérées, moyen-âgeuses, ou le Roi est sacré et il est même chef spiriutuel symbolique.
Hamdoullah, on n'est pas les seuls dans ce monde à sacraliser un Roi et par écrit.
Nos amis et frères dans la déchéance à cause des monarchies sacrées ne sont autre que la Norvège et le Danemark.
La constitution du Norvège par exemple dit que :
Chapitre B article 5 :
Article 5.
"La personne du Roi est sacrée ; il ne peut être ni blâmé ni accusé. La responsabilité incombe à son Conseil."
Et pire encore, dans le caractère religieux, le Pauvre Roi de Norvège est obligé -selon l'article 4 du même chapitre- de "toujours professer la religion évangélique luthérienne, la maintenir et la protéger."