Un texte de kant sur dieu

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Dans son ouvrage Fondements de la métaphysique des mœurs, Kant essaie de trouver le fondement de la moralité de l'agir et en conclut qu'il réside dans l'autonomie de la volonté en tant qu'elle est à la fois législatrice et soumise aux lois mêmes qu'elle édicte. L'agir bon se base sur le respect de l'impératif catégorique (agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée sans contradiction en loi universelle liant tout être rationnel).

Mais l'important est que cette solution nous dispense d'un fondement divin de la moral (du genre révélation divine).

Voici un extrait où Kant parle plus directement de Dieu :

Parmi les principes rationnels de la moralité, le concept ontologique de la perfection (si vide, si indéterminé qu'il soit, et par là si impropre à employer pour découvrir dans le champ immense de la réalité possible le maximum de ce qui nous convient, et bien que, pour distinguer spécifiquement de toute autre la réalité dont il s'agit ici, il soit immanquablement entraîné à tourner dans un cercle, et qu'il ne puisse éviter de supposer tacitement la moralité qu'il doit expliquer), ce concept vaut néanmoins mieux encore que le concept théologique qui déduit la moralité d'une volonté divine absolument parfaite, non seulement parce que nous n'avons pas malgré tout l'intuition de la perfection de Dieu, et que nous ne pouvons la dériver que de nos concepts, dont le principal est celui de la moralité, mais parce que, si nous ne procédons pas de la sorte (pour ne pas nous exposer au grossier cercle vicieux qui se produirait en effet dans l'explication), le seul concept qui nous reste de la divine volonté, tiré des attributs de l'amour de la gloire et de la domination, lié aux représentations redoutables de la puissance et de la colère, poserait nécessairement les fondements d'un système de morale qui serait juste le contraire de la moralité.
 
A

AncienBladinaute

Non connecté
notre perception de la moralité est contaminé par la représentation bancale qu'ont se fait de "l'idéal"

parce que nos imperfections nous empêche de "voir" Le Parfait
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
notre perception de la moralité est contaminé par la représentation bancale qu'ont se fait de "l'idéal"

parce que nos imperfections nous empêche de "voir" Le Parfait

Si ce que tu appelles "Le Parfait" est Dieu, Kant dirait que c'est une source d'hétéronomie, c'est une corruption de la moralité de l'agir par une instance extérieure à sa source unique, qui réside dans le sujet rationnel et libre.

Pour Kant, la seule moralité qui vaille, c'est d'agir par respect pour le devoir. Agir en conformité extérieure avec le devoir, mais poussé pour des raisons différentes (peur, espoir, désir, réputation, soumission à l'autorité humaine ou divine), ce n'est pas à proprement parler moral.
 
Dans son ouvrage Fondements de la métaphysique des mœurs, Kant essaie de trouver le fondement de la moralité de l'agir et en conclut qu'il réside dans l'autonomie de la volonté en tant qu'elle est à la fois législatrice et soumise aux lois mêmes qu'elle édicte. L'agir bon se base sur le respect de l'impératif catégorique (agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée sans contradiction en loi universelle liant tout être rationnel).

Mais l'important est que cette solution nous dispense d'un fondement divin de la moral (du genre révélation divine).

Voici un extrait où Kant parle plus directement de Dieu :

Sujet très intéressant, j'ai ce bouquin dans ma bibliothèque depuis x années, à chaque fois que j'ai voulu le commencer, je me suis résignée, je me souviens pourquoi, c'est vraiment pour les ascètes.
Je pense que tu as bien résumé son propos, les moeurs et je rajouterai les intentions, prévalent même sur l'action. Notre être est pénétré par le verbe qui lui même est insufflé par notre esprit. Bien évidemment il s'agit là des biens guidés, donc par extension ces personnes qui n'ont pas besoin de la révélation pour croire. Je vulgarise volontairement pour que le sujet soit accessible au plus grand nombre.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Salam bro Ebion,
En résumé Kant ne croyait pas en dieu...

Oui il était croyant mais :

1) Il ne pensait pas qu'on pouvait prouver l'existence de Dieu (contrairement à l'opinion générale des philosophes de son temps).

2) Il ne pensait pas que la morale était fondée sur des commandements divins ou sur l'existence de Dieu de quelque façon que ce soit.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Sujet très intéressant, j'ai ce bouquin dans ma bibliothèque depuis x années, à chaque fois que j'ai voulu le commencer, je me suis résignée, je me souviens pourquoi, c'est vraiment pour les ascètes.
Je pense que tu as bien résumé son propos, les moeurs et je rajouterai les intentions, prévalent même sur l'action. Notre être est pénétré par le verbe qui lui même est insufflé par notre esprit. Bien évidemment il s'agit là des biens guidés, donc par extension ces personnes qui n'ont pas besoin de la révélation pour croire. Je vulgarise volontairement pour que le sujet soit accessible au plus grand nombre.

Je ne comprends pas cette phrase, mais ça n'a pas l'air kantien. :(
 
Je ne comprends pas cette phrase, mais ça n'a pas l'air kantien. :(

C'est du Mra w Djanien, une philosophie très ancienne, et en effet elle n'était pas contemporaine de Kant
Dommage pour lui

Bon je fais l'effort de te reformuler son idée. Notre esprit est à l'origine de tout, c'est lui qui décline ses moeurs à travers un prisme de la vie qui lui est propre, ainsi ses intentions, ses moeurs sont retranscrites en action ou en parole. Est ce plus compréhensible?
 
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