Dans son ouvrage Fondements de la métaphysique des mœurs, Kant essaie de trouver le fondement de la moralité de l'agir et en conclut qu'il réside dans l'autonomie de la volonté en tant qu'elle est à la fois législatrice et soumise aux lois mêmes qu'elle édicte. L'agir bon se base sur le respect de l'impératif catégorique (agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée sans contradiction en loi universelle liant tout être rationnel).
Mais l'important est que cette solution nous dispense d'un fondement divin de la moral (du genre révélation divine).
Voici un extrait où Kant parle plus directement de Dieu :
Mais l'important est que cette solution nous dispense d'un fondement divin de la moral (du genre révélation divine).
Voici un extrait où Kant parle plus directement de Dieu :
Parmi les principes rationnels de la moralité, le concept ontologique de la perfection (si vide, si indéterminé qu'il soit, et par là si impropre à employer pour découvrir dans le champ immense de la réalité possible le maximum de ce qui nous convient, et bien que, pour distinguer spécifiquement de toute autre la réalité dont il s'agit ici, il soit immanquablement entraîné à tourner dans un cercle, et qu'il ne puisse éviter de supposer tacitement la moralité qu'il doit expliquer), ce concept vaut néanmoins mieux encore que le concept théologique qui déduit la moralité d'une volonté divine absolument parfaite, non seulement parce que nous n'avons pas malgré tout l'intuition de la perfection de Dieu, et que nous ne pouvons la dériver que de nos concepts, dont le principal est celui de la moralité, mais parce que, si nous ne procédons pas de la sorte (pour ne pas nous exposer au grossier cercle vicieux qui se produirait en effet dans l'explication), le seul concept qui nous reste de la divine volonté, tiré des attributs de l'amour de la gloire et de la domination, lié aux représentations redoutables de la puissance et de la colère, poserait nécessairement les fondements d'un système de morale qui serait juste le contraire de la moralité.