Tu as oublié les livraisons de matériels par les russes.
La Syrie brûle et lUnion européenne attise le feu
Quels motifs, quelles informations, quels arguments ont bien pu amener lUnion européenne à annoncer que,
dès le 1er août, elle sautoriserait ou au moins autoriserait ceux de ses membres qui le souhaitent
à fournir en armements la rébellion, avec le discernement et les résultats que lon imagine ?
Les Européens ont-ils été séduits par laguichante vidéo où le chef dune des unités du Front Al-Nosra, après avoir
éviscéré un soldat loyaliste et dévoré tout cru, avec gourmandise, un morceau choisi du poumon du cadavre encore
chaud, promet le même sort aux porcs et aux chiens du camp adverse ?
Les Européens ont-ils été sensibles au reportage tourné dans une « zone libérée » dAlep sur laquelle flotte le drapeau
noir dAl-Qaida ?
Tandis que des milices y arrêtent des suspects aussitôt traduits devant des tribunaux chargés de faire respecter
la charia, des prêcheurs fous annoncent le règne sans partage de lislam, les femmes sont voilées, les sexes séparés,
les petits garçons psalmodient des versets du Coran et les petites filles chantent des chansons « patriotiques ».
En lespace de quelques semaines, cette portion du territoire syrien est repassée du XXIe siècle aux ténèbres
du Moyen Âge.
Les Européens ont-ils été convaincus par le si opportun et si sensationnel reportage du Monde qui,
tout en reconnaissant quaucun élément ne lui permet de prouver ce quil avance, donne à entendre que
le régime utiliserait sans lombre dun doute, ou peut-être pas, de façon massive bien que limitée et sporadique,
suivant un dosage indéterminé,
des armes chimiques qui contiennent peut-être du gaz sarin, mais peut-être pas, peut-être un autre gaz,
mais on ne sait pas lequel, qui sont mortelles, mais pas immédiatement, pas forcément, et pas toujours,
ce qui démontre évidemment quil a franchi, du moins si la chose est assurée, la fameuse ligne rouge ?
Les Européens se sont-ils tout simplement alarmés des succès que larmée syrienne semble remporter depuis
quelques semaines sur le terrain ?
Était-il urgent, était-il indispensable, était-il sensé de saboter, à quelques jours de son ouverture,
la conférence de Genève où,
pour la première fois, sous légide des États-Unis et de la Russie,
se profilait la possibilité dasseoir autour de la même table et damener à composer des envoyés du gouvernement
de Damas et des représentants de linsurrection ?
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