En 1962, le père de Netanyahu, Benzion Netanyahu, décide de quitter Israël pour « fuir » le sionisme travailliste. Il éduque alors ses deux enfants dans la vision fasciste de Jobotinsky et Ahiméir.
Cela imprègne la déshumanisation, la haine de Netanyahou. Cette éducation fasciste a été transmise par Netanyahu à ses propres enfants, notamment Yair Netanyahu, qui garde une véritable proximité avec l'extrême droite européenne. Il converse avec des députés AFD, tel Joachim Kuhs, qui a même fait une campagne de ses propos.
Yair Netanyahu reprend toute la rhétorique d'extrême droite. Il évoque le grand remplacement, la France chrétienne assiégée à sauver, la toute puissance de Soros derrière tous les financements (vraie propagande antisémite), Obama un faux étasunien, l'État profond de Trump. Il appelle à l'expulsion de toutes les minorités d'Israël, surtout les Arabes, à la mort de toutes les gens de gauche. Ce n'est pas un enfant qui dérape, le fils de Netanyahu a une vraie influence sur le débat public israélien, afin d'ouvrir la fenêtre d'Overton.
L'extrême droite israélienne a cette tradition de viser en nazis et antisémites tout opposant. En 49, c'est les députées Idelson et Maimon défendant l'égalité hommes-femmes, Aloni ensuite, Rabin même, puis les critiques de la colonisation israélienne, les ONG, l'ONU. In fine, c'est une incroyable constatation historique de remarquer que les plus épargnés par l'extrême droite israélienne de la qualification de nazisme, d'antisémitisme sont bien les héritiers de ses idéologies fascistes, haineuses.
L'ex ministre de Rabin Shulamit Aloni et l'ancien Président de la Knesset Burg prévenaient déjà en 2002 que ces accusations d'antisémitisme, cette évocation de la Shoah, étaient instrumentalisés sans cesse par le Likoud et ses alliés. Cela cachait une persécution politique.
Sachant que Shamir est le mentor de Netanyahu, ex dirigeant du groupe fasciste Lehi et fondateur du Likoud (Premier ministre 88-92). Lui et Begin rendent un hommage à Ahiméir à sa mort : "un pionnier, un combattant et un révolté". Rendre hommage à un pionnier d'un sionisme fasciste.
La plupart des organisations et personnes qui ont été visées en nazis par Netanyahu, étaient des opposants. Pendant que Netanyahu s'est vraiment rapproché de l'extrême droite européenne, s'affichant avec l'extrême droite autrichienne de Kurz. Des héritiers néonazis.
Ce rapprochement se fait en France. Il est possible de citer la Ligue de défense juive, orga proche de Force juive au gouvernement Netanyahu. Cela a été créé par des membres du Betar, groupe de jeunesse qui fut soutenu par Mussolini, créé par le fasciste Jobotinsky.
Les ennemis les plus importants pour l'extrême droite israélienne demeurent les Arabes, Palestiniens, la gauche. Cela lui importe peu que cela offre une dédiabolisation à l'extrême droite européenne. De plus, idéologiquement, il y a cette admiration malsaine du fascisme.
Des personnalités influentes, comme Goldnadel de Valeurs actuelles, Habib et Kalifat (ex Betar), relaient cette stratégie de l'extrême droite israélienne. Ils infusent dans la LICRA, le CRIF cette attaque perpétuelle de la gauche antiraciste au bénéfice de l'extrême droite.
L'extrême droite européenne est inhérente à l'idéologie antisémite. En effet, ce que font Netanyahou, l'extrême droite israélienne, les soutiens inconditionnels d'Israël paraît un grand danger. Cela permet la montée des antisémites cachés en Europe et la cible sur la gauche.
Je me demande ce qu'il faut pour cesser un soutien à Netanyahu. Le père était fasciste. Le fils fasciste. Le mentor du fils fasciste. Le petit-fils encore fasciste. Cette folie est censée s'arrêter quand, on va attendre de nouvelles générations israéliennes éduquées ainsi.
