C'est ignorer totalement le clivage de la societe syrienne entre baathistes, socialistes, laics, alaouites, chretiens, sunnites moderes du cote du regime d'un cote, et islamistes, sunnites radicaux, oppositionels negliges et delaisses par le regime de l'autre cote, et la 3eme partie, les kurdes; puis l'immense invasion des jihadistes etrangers. La Syrie n'est pas la Tunisie, n'est pas l'Egypte, n'est pas le Maroc. Elle est aussi inhomogene que le Liban, et lui ressemble bien plus, cote conflits internes. On ne peut donc pas comparer l'incomparable.
Et Bashar avait en fait entamme des reformes, tout comme Mohammed VI, mais dans son cas, ces reformes etaient vouees a l'echec; car il y avait le conflit fondamental des pipelines (cf. Kennedy) qui lui a mit l'Occident et les pays arabes du Gulf et la Turquie a dos. Des ce moment la (bien avant 2006 comme le demontre le telegramme diplomatique US sur Wikileaks deja repris ici), c'etait foutu pour Bashar. Peu importe les reformes qu'il entreprenait, il y avait des efforts systematiques de les torpiller avec une "revolution coloree", ce qui a finalement marche en 2011.
Je ne dis pas que Bashar est un ange. Loin de la -- et son regime est tres repressif et absolument pas de mon gout, mais qui suis-je pour dire aux syriens par qui se faire diriger? --. Mais lui reprocher exclusivement la destruction de son pays, alors qu'il etait plus un pion qu'un tireur de ficelles dans ce jeu de geopolitique, est intellectuellement malhonnete.
Je n'ai jamais dit qu'il est l'unique responsable.
J'ai dit qu'il a préféré laisser son pays entrer en guerre civile que de faire des concessions démocratiques majeures.
Et qu'une fois la guerre commencée il a utiliser des méthodes tout à fait criminelles contre ses adversaires et la population.
Entre rester au pouvoir et épargner son peuple il a choisi.