Au commencement était la Parole; et la Parole était auprès de Dieu; et la Parole était Dieu.
(Jean 1) Si tu n'es pas catholique ou protestant c'est quoi ta croyance alors ?
Concernant ce verset: Tu as lu les explications données sur
http://islam.faq.free.fr/livres/indjil-yahia/index.htm je trouve qu'elles sont bien.
Dès le début de son Evangile, Jean souligne la nature divine du logos, c’est-à-dire de Jésus-Christ. Le Coran, lui aussi qualifie Jésus de "Verbe d’Allah (kalimatullah)". Les anges dirent à Marie : "Allah t'annonce son Verbe (bikalimatin minhu). Il se nommera le Messie, Jésus fils de Marie..."(Al-Imran,3.45) ; Jésus est appelé le "Verbe émané d’Allah"(bikalimatin mina Allahi) en Al-Imran,3.39. Et en An-Nisaa,4.171, il est encore qualifié de "rasoolu Allahi wakalimatuhu (prophète d’Allah et sa parole) jetée en Marie". Le Coran ne dit pas de Jésus qu’il est "une" parole d’Allah, mais qu’il est "sa" parole jetée en Marie. La Parole ou Verbe (kalima) ne peut désigner que deux choses : elle est, soit une prérogative intrinsèque à Dieu, soit une faculté extrinsèque . Si l’on admet qu’il s’agit d’une faculté extrinsèque, alors le texte coranique signifierait qu’Allah a "jeté" cette faculté en Marie : il se serait alors amputé d’une de ses facultés, ce qui est inconcevable, puisque Dieu ne saurait être privé d’unede ses facultés. Mais si "kalima" désigne une faculté intrinsèque, cela signifie qu’elle fait partie de l’essence divine, et cela de toute éternité. Alors le texte coranique signifie que la Parole éternelle s’est incarnée, ce qui rejoint la doctrine chrétienne.
< Pour comprendre la relation qui unit la Parole à Dieu, il faut se souvenir que Dieu a la capacité d’écouter (Al-Baqara,2.127) et d’aimer (Al-Baqara,2.195). En raison de son immuabilité (Al-Ahzab 33.62), la capacité d’écouter et d’aimer sont éternelles. Avant la création des djinns, des anges et des hommes, de qui Dieu était-il à l’écoute? Qui aima-t-il de toute éternité? <> En répondant que Dieu n’avait personne à écouter et à aimer avant la création, on soutient qu’il lui manquait quelque chose. Mais, s’il lui manque quelque chose, il n’est plus ni parfait, ni indépendant, donc pas Dieu. Ce n’est que dans la mesure où il a un vis-à-vis qu’il peut aimer et avec lequel il peut dialoguer de toute éternité qu’il est un Dieu parfait et indépendant. La personne qui est le vis-à-vis éternel est le" logos" (la Parole ou le Verbe), appelé encore "Fils". L’évangile selon Jean proclame que le "Père aime le fils" (Jean 3:35, Jean 5:20) et cela même avant la fondation du monde (Jean 17:24) et que le Fils lui-aussi "aime le Père"(Jean 14:31). Le mot "fils" (en grec : uios) est la traduction du mot hébreu "ben" ou du mot araméen "bar". Ces mots indiquent non seulement la filiation, mais aussi l’origine, l’appartenance, l’ essence, la nature. [On trouve ainsi le mot "fils" dans les expressions suivantes : "fils du tonnerre" (Marc 3:17), "fils de la géhenne" (Matthieu 23.15), "fils de la rébellion" (Ephésiens 2.2 ; 5.6 ; Colossiens 3.6 ), "fils de la perdition" (2 Thessaloniciens 2.3) ]. <> L’expression "fils de Dieu" signifie donc que le "logos" appartient à Dieu, qu’il en a l’essence et la nature. Elle est employée pour dire que le Père et Fils sont d’essence divine, et non qu’il y a antériorité temporelle, car la qualité de Père n’existe qu’à partir du moment où il y a un Fils. Le Père et le Fils sont donc synchrones et ne constituent pas deux divinités, mais deux personnes dans un seul et même Dieu. Le véhicule de cet amour , le trait-d’union entre Père et Fils est l’Esprit-Saint, la troisième personne de la Trinité (mieux: la Tri-unité) divine. <>Le mot "fils", dans la Bible, ne correspond pas au terme arabe "walad", mais à "ibn" . C’est ce dernier terme qu’ utilise le Coran pour parler du fils de Marie: "ibni Maryama" (Al-Maidah,5.46 ; Al-Hadid,57.27), "ibnu maryama qawla alhaqq" (fils de Marie, parole de vérité (Maryam,19.34). Et lorsque le Coran annonce à Marie la venue d’un enfant sage et pur (Maryam,19.19 ; As-Saffat, 37.101 ; Az-Zariyat, 51.28) , il utilise le terme de "ghoulâm". Le Coran affirme en maints endroits que Dieu n’a pas de "walad", mais ne déclare nulle part que Dieu n’a pas de "ibn". Le mot "ibn" peut, en effet, aussi s’entendre figurativement, comme dans l’expression : "ibn as-sabil"( le voyageur, littéralement le "fils du chemin"), que l’on trouve plusieurs fois dans le Coran (Al-Baqara, 2.177 et 215; An-Nisaa, 4.36 ; Al-Anfal, 8.41 ; Al-Tauba, 9.60 ; Al-Isra, 17.26 ; Ar-Rum; 30.38 ;Al-Hashr, 59.7). Dans un seul endroit , le Coran utilise, à propos de Jésus, l’expression "ibnou Allahi": "Les juifs disent: Ozaïr est fils d'Allah (ibnou Allahi) . Les chrétiens disent : Le Messie est fils d'Allah (ibnou Allahi)..."(At-Tauba, 9.30). Bien que le Coran qualifie ces affirmations d’illusoires, il n’ajoute pas: Dieu n’a pas de "ibn" , alors que dans les passages où est utilisée le mot "walad" , le Coran précise régulièrement qu’Allah ne saurait avoir de "walad", car "walad" signifie progéniture, plutôt que fils ( Al-Baqara, 2.116 ; Al-Anam, 6.101;Yunus,10.68; Al-Isra,17.111; Al-Kahf, 18.4 ; Maryam,19.35, 88, Az-Zumar, 39.4).