salam
«Innocence des Musulmans» : Fausses guéguerres
La montagne a accouché dune souris. Des amateurs tournent une pellicule quils appellent « film ». Et le monde musulman explosa. Des morts, des manifestations, des violences, des marches et sit-in dans plusieurs pays. Les Etats-Unis, où le film a été tourné, sont la première cible. Leur ambassadeur à Benghazi a été tué, et lon a encore le droit de se demander si cest pour ce soi-disant film ou pour dautres raisons. Dautres foules très agitées ont envahi les ambassades américaines en Egypte et au Yémen. Là, pire. Lon envahit lambassade en défenseur du Prophète et lon ressort en cambrioleur, avec des computers, climatiseurs et dautres appareils!
Ceux qui ont vu ou verront « Innocence des Musulmans » ont certainement su ou sauront quil sagit dun navet. Un film qui ne répond aucunement aux normes et standards artistiques dun film. Dabord, il ny a aucune authenticité ni vraisemblance temporelle encore moins spatiale. Tourné entièrement aux studios, le jeu des acteurs, leurs mouvements ou gestes nobéissent à aucune direction donnée. Les costumes surtout féminins restent étrangers à cette période historique. La succession des faits ainsi que le dialogue adopté font montre dune méconnaissance totale de lIslam, en tant que religion et encore plus son contexte social et culturel. Il ny a que des stéréotypes et des clichés rabâchés depuis des années déjà. Lintention et le dessein sont clairs : de linimitié, voire lhostilité et lagressivité.
Mais une question simpose: « Pourquoi autant de foules envahissent les rues dans le monde musulman, appelant mort aux chrétiens et juifs où quils soient? Un film très amateur qui profite de la large diffusion assurée par le site Youtube. Pourquoi les musulmans doivent-ils subir les affres de cette provocation, alors quon peut facilement lignorer ? On dit que pour combattre les poèmes satiriques contre le Prophète, ses compagnons se contentaient simplement de ne pas en parler ou de les apprendre
Ainsi ces types décrits mouraient de leur belle mort. Regardons donc vers lavenir et ignorons ces fausses guéguerres.
Libération