Sur son compte Facebook, où des pages entières ont été supprimées très récemment, le rappeur ne cache pas ses opinions. «En France, l'Esprit des Renois est encore Colonisé. Je suis pas Français. Je suis Afro-Français», écrit le jeune homme d'origine camerounaise. Biberonné aux vidéos douteuses, il dénonce un complot anti-noir et appelle à la «mutinerie». «Les Afros, avec les combats et la douleur sauront au final s'auto-déterminer», affirme-t-il.
Avant de plonger dans l'histoire de l'Afrique pré-coloniale pour y trouver une transmission génétique qui ferait «la force de l'homme noir» . «Nous sommes tous des rois et des reines, ne l'oublions jamais», affirme-t-il. Son clip, publié le 17 septembre 2018, a d'ailleurs reçu instantanément le soutien de Dieudonné. Ce dernier a même adressé ses félicitations à Nick Conrad.
Du jazz à la haine raciale
C'est la première fois que le rappeur professe des idées si violentes. Originaire de la cité du Champy (considérée comme le supermarché du cannabis) à Noisy-le-Grand (93), il a grandi dans une famille camerounaise. C'est elle qui lui donne le goût de la musique, du jazz en particulier. D'après
Mr Afropolitan , média qui soutient la ligne identitaire de Nick Conrad, il aurait grandi parmi des «intellectuels, aux traditions africaines bien ancrées, avec un père diplomate». Atteint dès l'enfance d'une maladie génétique, le futur rappeur aurait passé beaucoup de temps dans les hôpitaux. Plus tard, son admiration pour Miles Davis l'a poussé à étudier la trompette au conservatoire de Noisy. C'est en tout cas ce que l'on peut découvrir dans la notice qui lui est consacrée sur le réseau social professionnel Viadeo sous la plume d'une certaine «Sylvie Last».
Lancé dans la musique, aux croisements du hip-hop américain, du jazz et des influences traditionnelles camerounaises, il enchaîne les petites salles et les festivals de hip-hop. En 2010, on le voit
sur le plateau de la chaîne France Ô interpréter
Microphone master, sous le pseudo Nixon. Le clip de cette musique avait même été réalisé avec le concours de la mairie de Noisy-le-Grand. Bien loin des paroles de
Pendez les Blancs, il y parle de la carrière dans la musique. Visiblement, le chanteur a opéré un changement radical de style. Et de pensée. Il arbore dorénavant un bandana autour de la tête et gonfle les muscles.