Mais dieu a créé ben laden en sachant très bien qu'il allait tuer je ne sais combien de personnes et que ses fans allaient faire de même !
Pourquoi, en sachant tout ça, dieu a-t-il laissé ben laden existé ?
Même chose avec hitler ? Pourquoi l'avoir fait naître ?!
Dieu est responsable de ce qu'ils ont fait parce qu'il savait pertinemnt ce qu'ils feraient !
Ca, c'est d'un point de vue théologique (pour les trois monothéismes en tout cas) : d'un point de vue athée, le libre-arbitre existe bel et bien puisque, sans dieu, nous sommes seuls respnsables de nos actes (a moins de manipulation psychologique ou maladie mentale bien sûr).
« Dieu ne vous ordonne pas de commettre des actes abominables.
Direz-vous sur Lui ce que vous ignorez ?
Dis : Mon Seigneur a ordonné la justice.
Tournez votre visage en tout lieu de prière. » (Coran : 7, 28)
L'ordre divin porte uniquement sur la justice, l'amour, la bienfaisance, le pardon, le bien. Seules les bonnes actions sont agréables à Dieu.
Pourquoi laisse-t-Il alors le tyran, le criminel et le voleur commettre leurs méfaits ? C'est parce qu'Il nous a voulus libres et que la liberté inclut nécessairement l'éventualité de l'erreur. Notre liberté n'aurait aucun sens si nous n'avions pas le droit de faire notre propre expérience, avec deux possibilités se présentant à nous (l'erreur ou la vérité ; le péché ou l'obéissance) et entre lesquelles nous avons à choisir librement.
Dieu pouvait faire de nous des êtres parfaits en nous contraignant à l'obéissance. Mais Il devait pour cela nous priver de notre liberté de choix.
Les difficultés et les souffrances ont une autre fonction. Elles opèrent un tri parmi les humains, pour nous révéler de quelle étoffe ils sont bâtis.
« Sans la difficulté, tous les humains seraient seigneurs. La générosité appauvrit ; l'audace est meurtrière. »
Dieu crée ce qu'Il veut, comme Il le veut. Il ne te demandera pas de comptes sur la petitesse de ta taille. Il ne te blâmera pas pour ta grandeur. Il ne te châtiera pas pour n'avoir pu arrêter la course du soleil.
La question se limite au domaine de la responsabilité qui t'a été confiée car, là, tu es libre.
Tu es libre de réfréner tes passions, de maîtriser ton comportement, d'engager la lutte contre toi-même, de combattre tes mauvaises intentions et cultiver tes bonnes tendances.
Tu peux donner généreusement de toi-même et de ton argent.
Tu peux dire la vérité ou mentir.
Tu peux t'abstenir de t'enrichir malhonnêtement.
Tu peux détourner ton regard des faiblesses d'autrui.
Tu peux éviter d'insulter, de calomnier ou de diffamer ton prochain.
Dans ce domaine, nous sommes libres.
Dans ce domaine, nous serons interrogés et jugés.
La liberté dont il est ici question est relative et non absolue : c'est celle de l'homme face aux responsabilités qui sont les siennes.
Nous serons donc jugés par Dieu sur les intentions secrètes de notre coeur. Le croyant qui blasphème ou renie sa foi en paroles seulement, sous le coup de la menace et de la torture, n'aura pas de comptes à rendre pour cela tant que sa foi est enracinée en son coeur. Il échappe au blâme divin et à lui s'applique l'exception :
« Non pas celui qui subit une contrainte
et dont le coeur reste serein dans sa foi. » (Coran : 16, 106)
Dieu nous a donné la liberté de ne pas faire ce qui Lui plaît (c'est cela le péché) ; mais Il n'a donné à personne la liberté de se placer au-dessus de sa Volonté. C'est un autre aspect de la relativité de la liberté humaine.
Tout ce que nous faisons entre dans la Volonté divine et en dépend, même si nos comportements déplaisent à Dieu et enfreignent sa Loi.
Notre liberté est une faveur divine, un don du Créateur. Nous ne la Lui avons pas dérobée de force.
Notre liberté est au coeur même de sa Volonté, comme l'indique le verset coranique suivant :
« Vous ne le voudrez
que si Dieu le veut. » (Coran : 76, 30)
Notre volonté est immanente à sa Volonté. Elle est une faveur de sa part, un don de sa Générosité, de sa Grâce. Elle correspond exactement à ce qu'Il veut. Aucun dualisme. Aucune contradiction. Aucune concurrence de notre part aux Ordres divins.
La liberté ainsi comprise ne nie pas l'Unicité divine. Elle ne donne pas à Dieu des égaux qui décréteraient et jugeraient comme Lui. Notre liberté émane de Dieu. C'est Lui qui l'a décrété et en a voulu ainsi.
Parlant de Lui-même, Dieu nie catégoriquement pareille contrainte :
« Si nous le voulions,
Nous leur enverrions du ciel un Signe :
ils courberaient alors l'échine devant lui. » (Coran : 26, 4)
La signification de ce verset est évidente. Dieu affirme qu'il Lui était possible de contraindre les hommes à la foi en s'imposant à eux par ses prodiges. Il ne l'a cependant pas voulu, car telle n'était pas sa manière de faire.
« Pas de contrainte en religion !
La Voie Droite est distincte de l'erreur. » (Coran : 2, 256)
« Si ton Seigneur en avait décidé ainsi,
tous les habitants de la terre auraient cru.
Te revient-il de contraindre les hommes à croire ? » (Coran : 10, 99)
La contrainte ne fait pas partie des moeurs divines.
« Nous accroissons le champ
de qui désire le champ de la vie future.
Nous gratifions de quelques profits
celui qui désire le champ de la vie en ce monde. » (Coran : 42, 20)
« Leur coeur est malade.
Dieu aggrave cette maladie. » (Coran : 2, 10)
« Ceux qui sont déjà sur la Voie Droite,
Dieu les oriente encore mieux. » (Coran : 47,17)
Dieu s'adresse aux captifs en ces termes :
« Si Dieu voit un bien en vos coeurs,
Il vous accordera des biens meilleurs
que ceux qui vous ont été dérobés. » (Coran : 8, 70)
Pour décider du sort de l'homme et mettre son Décret à exécution, Dieu se conforme aux intentions que recèle le coeur humain. Il va dans le sens de l'option prise par l'homme, que celui-ci opte pour le mal ou qu'au contraire, il choisisse le bien.
Cela revient à dire qu'il n'existe aucune contradiction. L'impulsion divine et le libre arbitre humain ne font qu'un.
Dieu nous conduit là où nous avons, dans le secret de notre coeur, choisi d'aller. Aucune injustice en cela. Aucune contrainte. Pas la moindre violence contre notre nature.
« À celui qui pratique l'aumône et craint Dieu,
à celui qui atteste la véracité de la suprême récompense,
Nous facilitons l'accès au bonheur.
À l'avare qui a soif de richesses,
à celui qui nie l'existence de la suprême récompense,
Nous facilitons l'accès au malheur. » (Coran : 92, 5-10)
« Ce n'est pas vous qui les [les incroyants] avez tués,
mais c'est Dieu qui les a tués. » (Coran : 8, 17)