Depuis samedi 7 octobre au matin, le Hamas conduit une attaque inhumaine et de grande ampleur contre l'État hébreu. L'organisation islamique, qui est considérée comme terroriste par l'Union européenne, a tiré des milliers de roquettes sur les villes israéliennes depuis la bande de Gaza, où elle officie. Et de manière totalement inédite, des combattants du Hamas se sont infiltrés dans les territoires israéliens pour s'en prendre violemment et massivement à des civils. À ce stade, on dénombre plus de 1.200 morts et 2.700 blessés côté israélien, et au moins 900 morts et 4.500 blessés côté palestinien, depuis samedi 7 octobre.
Le monde est stupéfait par ces évènements. Pourtant, pour beaucoup d'observateurs, comme Elie Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël en France, les évènements sont «surprenants mais étaient prévisibles». L'ampleur de l'attaque est inédite, la faillite de l'armée et des services secrets israéliens est étonnante et la violence est terrifiante et inacceptable. Mais en effet, la conjoncture actuelle laissait présager une escalade de violence.
Sur le terrain, dont je reviens à peine, on ressent clairement un désespoir croissant et multifactoriel au sein de la population palestinienne et une violence latente. Plus personne ne parle de «paix», mais plutôt de «fin de l'occupation»... et les jeunes parlent de «résistance, par tous les moyens».
C'est dans ce contexte que le Hamas a conduit son attaque. Et l'organisation a récupéré ce désespoir pour se légitimer et obtenir le soutien d'une partie de l'opinion palestinienne.
Depuis 2007, ce territoire est aussi soumis à un blocus israélien à la fois maritime, aérien et terrestre, qui prive presque entièrement ce territoire de contacts avec le monde extérieur.
Les Gazaouis sont régulièrement coupés d'eau et d'électricité et dépendent essentiellement des aides internationales. Les entrées et les sorties de Gaza dépendent des autorisations données par les forces israéliennes et sont extrêmement rares, ce qui lui vaut le surnom de «prison à ciel ouvert».
Dans ces conditions, la population gazaouie, et notamment la jeunesse, coupée du monde, se radicalise. La plupart pensent n'avoir plus rien à perdre et ne croient plus aux solutions politiques et à la paix. Progressivement, l'idée qu'il faut résister à l'occupation de l'État hébreu par la violence, prônée par les groupes islamistes, se répand. Ce qui fait le jeu du Hamas et du Jihad islamique qui regroupent de plus en plus de combattants.
Le monde est stupéfait par ces évènements. Pourtant, pour beaucoup d'observateurs, comme Elie Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël en France, les évènements sont «surprenants mais étaient prévisibles». L'ampleur de l'attaque est inédite, la faillite de l'armée et des services secrets israéliens est étonnante et la violence est terrifiante et inacceptable. Mais en effet, la conjoncture actuelle laissait présager une escalade de violence.
Sur le terrain, dont je reviens à peine, on ressent clairement un désespoir croissant et multifactoriel au sein de la population palestinienne et une violence latente. Plus personne ne parle de «paix», mais plutôt de «fin de l'occupation»... et les jeunes parlent de «résistance, par tous les moyens».
C'est dans ce contexte que le Hamas a conduit son attaque. Et l'organisation a récupéré ce désespoir pour se légitimer et obtenir le soutien d'une partie de l'opinion palestinienne.
Gaza, une «prison à ciel ouvert» qui favorise la radicalisation
À Gaza, d'où opère le Hamas, 2,3 millions de Palestiniens s'entassent sur 365 kilomètres carrés, faisant de la bande de Gaza l'un des territoires les plus densément peuplés au monde. Plus de deux tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et, selon l'ONG israélienne B'Tselem, le taux de chômage est de 75% chez les moins de 29 ans.Depuis 2007, ce territoire est aussi soumis à un blocus israélien à la fois maritime, aérien et terrestre, qui prive presque entièrement ce territoire de contacts avec le monde extérieur.
Les Gazaouis sont régulièrement coupés d'eau et d'électricité et dépendent essentiellement des aides internationales. Les entrées et les sorties de Gaza dépendent des autorisations données par les forces israéliennes et sont extrêmement rares, ce qui lui vaut le surnom de «prison à ciel ouvert».
Dans ces conditions, la population gazaouie, et notamment la jeunesse, coupée du monde, se radicalise. La plupart pensent n'avoir plus rien à perdre et ne croient plus aux solutions politiques et à la paix. Progressivement, l'idée qu'il faut résister à l'occupation de l'État hébreu par la violence, prônée par les groupes islamistes, se répand. Ce qui fait le jeu du Hamas et du Jihad islamique qui regroupent de plus en plus de combattants.
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