Des dizaines de personnes ont décidées d’entrer dans une maison habitée par un groupe de femmes résidant dans la nouvelle ville Ali Mendjli à quelques kilomètres de la ville de Cosntantine.
Une agression justifiée par la société, suite à des soupçons de prostitution, puisque l’image de femmes qui vivent seules n’est toujours pas acceptée dans la société; un acte qui rappel le souvenir amer des femmes laissées pour mort à Hassi Messaoud, violée et agressée par les voisins, après les multiples prêches dans les mosquées qui les qualifiaient de prostituées pour le simple fait de vivre seules.
Les voisins affirment que les filles se prostituent, puisqu’ils avaient remarqué des hommes entrés et sortir de la maison, ils sont alors entrés par dizaines dans l’appartement et ont chassé tout le monde vers l’extérieur dans une ambiance qui ressemble trop à un lynchage public, en plus d’être une violation claire de l’espace privée et de la vie privée des autres.
L’agression physique et verbale n’ont pas été la fin du calvaire de ces femmes, puisque les meubles de ces femmes ont été jetés à l’extérieur et brûlés, sous les cris de victoire et les youyous des voisines qui parvenaient des fenêtres entre-ouvertes..
Certains médias arabophones très populaires ont présentés ces agressions injustifiables et ces actes graves par un ras le bol des citoyens, et ont rapporté les faits sous forme de victoire pour les mœurs.
La police a du intervenir, mais arrivée en retard, le mal a été déjà fait…
Nous vivons dans une société où il suffit de pointer du doigt une femme pour justifier un lynchage public et une agression dans un climat moyenâgeux, dans toutes ses formes, avec le décorer orné de choléra et de pestes pour bien illustrer la situation d’un pays coincé dans les siècles de folie révolus… où il suffisait d’accuser une femme de sorcellerie ou de prostitution! Pour que la populace la brûle sur le bûcher.
Algérie Direct