Démographie : vers un monde dépeuplé

godless

On est bien peu de chose.
VIB
Mais si plus personne ne produit de riz... c'est aussi un problème... :rolleyes:
Quand la population était à quelques millions dans le monde, on a survécu au point d'être aujourd'hui 7-8 milliards.

D'accord avec @Xavier33 , il y a des caps difficiles à passer, mais ça va aller... l'homme a cette capacité à s'adapter et survivre...
Ou tu penses qu'on court vers la destinée de Néandertal? ;)
 
T'inquiète... y a des candidats qui peuvent être (facilement) débauchés ailleurs pour éviter l'effondrement... :D

La Chine pourrait perdre 10 millions d'habitants par an à partir des années 2030

Le jour où ils s'ouvriront à l'immigration, ça va changer la donne...

D'autant qu'à part en Afrique et une partie du Moyen-Orient, les "réserves migratoires" (quelle horreur ce terme!) sont de plus en plus limitées...
 

Izaia

Heal the World.....
VIB
Faites l'amour pas la guerre
Peace Love Kiss GIF by Royalriver
 

godless

On est bien peu de chose.
VIB
La Chine pourrait perdre 10 millions d'habitants par an à partir des années 2030

Le jour où ils s'ouvriront à l'immigration, ça va changer la donne...

D'autant qu'à part en Afrique et une partie du Moyen-Orient, les "réserves migratoires" (quelle horreur ce terme!) sont de plus en plus limitées...
Un second "out of Africa" en vue...?
C'est ça qui est une horreur pour le petit Z et ses amis... :D :D
 
Tu devrais te réjouir, la planète est sauvée mdr

Bah oui et non.

Si le château de cartes de nos sociétés capitalistes/consuméristes/mondialisées devait s'effondrer, cela se ferait dans le chaos. Ça, ce n'est pas très réjouissant.

Quand on voit que les gens cassent tout pour 2 ans de travail en plus ou parce que l'essence est trop chère... J'ai peine à imaginer ce qui se passerait si un jour on venait à manquer de nourriture ou d'eau....

D'autre part, en admettant que l'humanité soit anéantie, quid de nos infrastructures, usines polluantes, centrales nucléaires, etc... laissées à l'abandon ?

Chez les collapsologues, l'angle démographique est souvent occulté. Mais c'est pourtant le premier facteur qui pourrait mener à notre perte.

Edit : l'idée, c'est pas que l'humanité s'effondre pour que la planète se porte mieux. L'idée, c'est surtout de parvenir à un mode de société garantissant les besoins essentiels à tous tout en respectant durablement l'environnement.
Nous n'allons malheureusement pas dans la bonne direction...
 
Dernière édition:

mioulo

VIB
Bah oui et non.

Si le château de cartes de nos sociétés capitalistes/consuméristes/mondialisées devait s'effondrer, cela se ferait dans le chaos. Ça, ce n'est pas très réjouissant.

Quand on voit que les gens cassent tout pour 2 ans de travail en plus ou parce que l'essence est trop chère... J'ai peine à imaginer ce qui se passerait si un jour on venait à manquer de nourriture ou d'eau....

D'autre part, en admettant que l'humanité soit anéantie, quid de nos infrastructures, usines polluantes, centrales nucléaires, etc... laissées à l'abandon ?

Chez les collapsologues, l'angle démographique est souvent occulté. Mais c'est pourtant le premier facteur qui pourrait mener à notre perte.

Edit : l'idée, c'est pas que l'humanité s'effondre pour que la planète se porte mieux. L'idée, c'est surtout de parvenir à un mode de société garantissant les besoins essentiels à tous tout en respectant durablement l'environnement.
Nous n'allons malheureusement pas dans la bonne direction...
Tu parles comme un petit bourgeois, ces gueux qui osent se plaindre du prix de l'essence et du fait qu'on puisse manifester son mécontentement après que les français se soient fait littéralement volé 2 ans de leur retraite. T'es totalement déconnecté du réel. Un vrai donneur de leçon, tu représentes tout ce qui est détestable dans le mouvement ecologique.

Quand on a la foi on n'a pas peur de l'effondrement, peut être que tu n'as pas la foi.
 
Tu parles comme un petit bourgeois,

C'est possible.

ces gueux qui osent se plaindre du prix de l'essence et du fait qu'on puisse manifester son mécontentement après que les français se soient fait littéralement volé 2 ans de leur retraite.

L'essence aujourd'hui est bien plus chère qu'il y a 5 ans, quand les Gilets Jaunes manifestaient... Et pourtant plus personne ne manifeste aujourd'hui.

Quant aux retraites, la réforme actuelle ne permet même pas d'équilibrer le système par répartition au delà de 2032 (!!!).
Dans 15 ans, quand tous les boomers seront retraités, notre système de retraite par répartition explosera... À moins d'envisager une énième réforme des retraites, et s'aligner sur les autres pays (retraite à 67 ou 68 ans)

De toute façon, je pense qu'à l'avenir l'essence sera de plus en plus chère, et que nos systèmes de retraite par répartition sont voués à la faillite : il y aura trop de vieux pour trop peu d'actifs...

T'es totalement déconnecté du réel. Un vrai donneur de leçon, tu représentes tout ce qui est détestable dans le mouvement ecologique.

Je ne donne de leçon à personne.

Je pense en revanche que ceux qui sont déconnectés, ce sont ceux imaginent que l'on va pouvoir continuer à vivre pendant des décennies ou des siècles dans cette société capitaliste ultra-consumériste.
Du genre commander une babiole 3€ chez Temu ou Amazon qui aura fait 3 fois le tour du monde avant d'arriver dans sa boîte aux lettres.
Tout laisse à penser que cela ne va pas continuer de cette manière indéfiniment.

On applique pour l'instant des "rustines" pour faire comme si tout allait bien, mais le déclin de nos civilisations est amorcé.
Déclin intellectuel, idéologique, culturel, social, et économique...

Il y a le compte à rebours climatique/environnemental, celui des ressources naturelles et de l'énergie, mais aussi le déclin démographique, le déclin intellectuel (le QI moyen diminue fortement depuis 30 ans)...

Je n'arrive pas à savoir lequel de ces problèmes va être le pire dans les années/décennies à venir

Quand on a la foi on n'a pas peur de l'effondrement, peut être que tu n'as pas la foi.

Tu te trompes, je suis croyant.

Je n'ai pas particulièrement peur (du moins plus maintenant) de ce possible effondrement, dont nul ne sait précisément quand (ni même si) il interviendra.

J'ai prévu un Plan B de toute façon, histoire d'éviter d'être confronté au chaos initial. Mais bon, j'irais pas bien loin avec ça ;)

Inchallah ;)
 
Le Japon, inquiétant laboratoire mondial du déclin démographique

Par Régis Arnaud
Mis à jour hier à 17:43

ENQUÊTE - L’Archipel fut le premier à passer, voilà cinquante ans, sous le seuil de renouvellement des générations. Depuis, son refus persistant de l’immigration pousse la société nippone à ajuster ses priorités… Et ses valeurs.

«Imaginez-vous un immeuble à la place de ce carré de pelouse?» Haruyo Inoue est une syndic de l’au-delà. Depuis 2005, son ONG Ending Center prend en charge les Japonais esseulés avant et après leur trépas. Quand ils décèdent, ses membres se retrouvent dans son cimetière, par centaines, formant de petits lotissements invisibles. «Il faudrait une sage-femme de la mort», philosophe-t-elle devant son beau cimetière couvert de cerisiers à Machida, une banlieue de Tokyo. Une remarque qui donne une idée du déclin démographique de son pays et, en corollaire, de la solitude qui enserre les vivants.

Triste cinquantenaire.

En 1974, le taux de fécondité des Japonaises passait sous la barre de 2,07 enfants par femme, seuil qui permet le renouvellement des générations. Depuis, il franchit une à une les bornes de son déclin.
Sous l’œil des démographes, la proverbiale pyramide des âges, à la base jadis stable, se retourne comme un sablier.
«Plus de 470 écoles primaires et lycées publics et plus de 1000 km de routes de bus ferment chaque année en moyenne», a calculé Toshihiro Menju, du Centre japonais pour les échanges internationaux. Au terme de la décennie en cours, l’Archipel aura perdu 5,5 millions d’âmes, et 7,3 millions supplémentaires durant la suivante, prédit-il. À Niigata, les artistes contemporains Christian Boltanski et Jean Kalman ont réalisé l’œuvre phare de ces temps nouveaux: La Dernière Salle de classe. Une école primaire désaffectée peuplée d’«enfants non nés», où scintillent, telles des bougies, des ampoules électriques.

Selon une première estimation du gouvernement parue récemment, 758.631 bébés sont nés au Japon en 2023. Soit pratiquement autant qu’en France en 2022, pour une population deux fois plus importante. Le Japon n’est pas encore dépeuplé, tant s’en faut. Avec 123 millions d’habitants, il se classe 12e mondial par sa population. Mais il vieillit à vue d’œil. Les emplois physiques, d’ordinaire l’apanage des jeunes, sont assurés par des personnes de plus en plus âgées. Âge moyen des paysans: 67 ans. Des soldats: 36 ans. Dans la santé, les aides-soignantes à domicile ne sont souvent séparées de leurs patientes que de quelques années. Vieux, le déménageur, vieux, le gardien d’immeuble. Noueuse, la main de la serveuse du restaurant. Et ce n’est qu’un début: les économistes appellent 2024 «l’année du choc» en raison d’un durcissement du régime des heures supplémentaires qui réduira encore le potentiel d’activité. Moins de livreurs, d’ouvriers, de médecins… Toutes les industries affrontent une pénurie de main-d’œuvre.

«On n’y arrive plus»

Cette lame de fond ne montre pas encore toute sa force dans les mégalopoles. Comme la lumière d’un astre disparu, les citadins se réveillent encore au bruit de la mobylette du livreur de journaux. Les épiceries de proximité qui quadrillent la ville parviennent à maintenir un service permanent. Beaucoup de stations d’essence ont encore leurs pompistes. Mais pour combien de temps? «On n’y arrive plus», se lamente le directeur d’un palace en plein centre de Tokyo, forcé de fermer des pans entiers de son hôtel pour maintenir un niveau de service correspondant à ses tarifs.

Avec un taux de fécondité inférieur à 1,4 enfant par femme, les nations comme le Japon, l’Allemagne ou l’Italie subiront une chute de 70% de leur natalité en trois générations


(...)
 
À quelques mètres, à l’heure du déjeuner, une partie des restaurants d’un multiplexe est dans le noir faute de serveurs, ou d’ingrédients livrés à temps, ou de clients. Déjà, la Poste ne livre plus le samedi. La technologie? Les robots? Leur apport se révèle très limité, faute de personnes pour en bénéficier. Une exception, le Japon? Plutôt un avant-poste du ressac mondial de la natalité. Hormis l’Afrique subsaharienne, le reste du monde est en train de passer sous le seuil de remplacement des générations.

Selon les Nations unies, le «peak child», soit le plus haut historique du nombre de naissances, a probablement été atteint en 2013, première étape d’une baisse globale, voire d’une «chute exponentielle»
, prédit le statisticien Stephen Shaw, qui s’est installé à Tokyo pour assister au phénomène au plus près. Son documentaire, Birthgap, fait le tour d’un monde en panne d’enfants dont le Japon est le kilomètre zéro. «Avec un taux de fécondité inférieur à 1,4 enfant par femme, les nations comme le Japon, l’Allemagne ou l’Italie subiront une chute de 70 % de leur natalité en trois générations», prédit-il. Le Japon se distingue sur un point: son refus persistant de l’immigration, même temporaire et de travail. «C’est ce qui rend le Japon si intéressant: son refus de l’étranger en fait un cas chimiquement pur de déclin démographique», analyse Stephen Shaw.

Hausse de la solitude
Cette chute a des conséquences inattendues. Seul segment de la population à augmenter, les plus de 65 ans bénéficient de la plus grande attention du gouvernement, occupé à résoudre le financement de leurs vieux jours. Dans un tel contexte, ce sont les enfants et non les personnes âgées qui deviennent une charge pour les autres. Une ouverture de crèche à Tokyo, source de pollution sonore, s’avère aussi délicate que celle d’une décharge publique à Paris. Sur le site DQN Today, les internautes recensent avec minutie les rues à enfants turbulents. «Des enfants profitent d’une voie piétonne pour s’amuser en trottinette et faire des bruits bizarres, créant un énorme barouf», s’épouvante, typiquement, un contributeur.

Le marché des animaux de compagnie explose : avec 8 millions de chiens et 9 millions de chats, ils sont devenus des enfants de substitution, avec leur landau, leurs habits, leur vague à l’âme…
Le corollaire du déclin démographique est une hausse de la solitude. Cette dernière a l’honneur d’un ministre au gouvernement tant elle est un fléau social. De moins en moins de Japonais, mais de plus en plus seuls: c’est le paysage, déserté, des villages, et celui, terne, des villes, où ils se regroupent autour d’un noyau de plus en plus concentré. Les vieux jours ne s’envisagent plus à la campagne ; les personnes âgées privilégient les centres-villes, dotés des établissements de santé et des commerces de proximité qui ont disparu dans les villages. Le nombre de foyers baisse, mais celui des foyers uniques augmente.

La taille moyenne des appartements se réduit, comme celle des produits de consommation, vendus en unités de plus en plus petites. Les restaurants, les hôtels, les agences de voyage réarrangent leur offre pour clients uniques. Les marques de champagne et de vin vendent de plus en plus de demi-bouteilles, de moins en moins de grandes. Le marché des animaux de compagnie explose: avec 8 millions de chiens et 9 millions de chats, ils sont devenus des enfants de substitution, avec leur landau, leurs habits, leur vague à l’âme… Les produits, les activités sociales deviennent des plaisirs solitaires: les bains publics, jadis lieu d’échange et de conversation, prient leurs clients de se taire. Les gérants de karaoké, activité fondée sur le partage d’un bon moment en chanson, s’adaptent: ils proposent désormais des salons «solo», où le client peut pousser la chansonnette uniquement pour… lui-même.

(...)

Source :
 
Pakistan, Afghanistan,...

Tous les pays ayant des taux de fécondité au delà de 4 enfants par femme en 2023 sont situés en Afrique Subsaharienne

Les deux pays que tu cites font partie des rares pays à maintenir des taux de fécondité au delà de 3 enfants par femme (en dehors de l'Afrique Subsararienne)...

Pour faire simple, il reste :
  • quelques pays d'Asie Centrale (les pays en -stan) : Afghanistan, Pakistan, Tadjikistan, Kazahstan, Kirghizistan
  • quelques pays musulmans en guerre : Yemen, Palestine, Irak
  • certains archipels et îles du Pacifique : Tonga, Samoa, Tuvalu, Vanuatu, Kiribati, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Timor Oriental
  • la Guyane française
Et dans l'ensemble des pays ci-dessus, la fécondité est en forte baisse (même si on partait évidemment de très haut)

Evolution des taux de fécondité :

Pakistan :

  • 1970 : 6,8 enfants par femme
  • 1980 : 6,7
  • 1990 : 6,4
  • 2000 : 5,3
  • 2010 : 4,3
  • 2020 : 3,6
  • 2023 : 3,2

Afghanistan :
  • 1970 : 7,4 enfants par femme
  • 1980 : 7,6
  • 1990 : 7,6
  • 2000 : 7,5
  • 2010 : 6,1
  • 2020 : 4,7
  • 2023 : 3.9
 
Dernière édition:
Pour ceux que ces questions intéressent, il y a le documentaire "Birth Gap" de Stephen J Shaw.

J'ai mis le trailer original ici, mais le documentaire complet est consultable facilement en VOST

 
Ouvrir les frontieres au indiens vous aurez au bas mot 400 million instantané en france

Les Indiens ont déjà une très grande diaspora dans le monde... Notamment en Angleterre, aux USA, et au Canada, en Afrique du Sud...mais aussi en Allemagne, en Italie...
Et évidemment, dans les pays arabes et en Asie du Sud-est...
 

Le déclin de la population changera le monde pour le mieux​

La population chinoise a chuté après des décennies de croissance vertigineuse. Ce changement majeur dans le pays le plus peuplé du monde serait un gros problème en soi, mais la Chine n'est pas la seule à connaître un déclin démographique : malgré le moment capital où la population mondiale a dépassé les huit milliards à la fin de l'année dernière, les Nations Unies prédisent que des dizaines de pays auront une population en diminution d’ici 2050. C’est une bonne nouvelle. Étant donné qu’aucune autre population de grands animaux n’a augmenté autant, aussi rapidement ou de manière aussi dévastatrice pour d’autres espèces que la nôtre, nous devrions tous célébrer le déclin de la population.

Le déclin démographique atténuera la pression exercée par huit milliards de personnes sur la planète. En tant que directeur de la population et du développement durable au Centre pour la diversité biologique, j’ai constaté les effets dévastateurs de notre empreinte toujours croissante sur les écosystèmes mondiaux. Mais si vous écoutez les économistes (et Elon Musk), vous pourriez croire que la baisse du taux de natalité signifie que le ciel nous tombe sur la tête, car moins de bébés signifie moins de travailleurs et de consommateurs qui stimulent la croissance économique.

Mais l’histoire ne se limite pas aux dollars. Alors que notre modèle actuel de croissance sans fin et de profits à court terme sacrifie les personnes vulnérables et l’avenir de la planète, le déclin démographique pourrait contribuer à créer un avenir offrant davantage d’opportunités et un monde sain et biologiquement riche. Nous sommes à la croisée des chemins et nous décidons de la suite. Nous pouvons maintenir le statu quo économique et continuer à poursuivre une croissance infinie sur une planète finie. Ou nous pouvons tenir compte des signes avant-coureurs d’une planète poussée à ses limites, freiner la catastrophe environnementale et choisir une manière différente de définir la prospérité, fondée sur l’équité et un monde naturel prospère.



Chaque personne sur la planète a besoin de nourriture, d’eau, d’énergie et d’un chez-soi. Et si nous voulons accroître l’équité patrimoniale et la qualité de vie – comme nous le devrions – les exigences par personne augmenteront, même dans le meilleur des cas de développement durable.
 
Par exemple, à mesure que la population et la richesse de la Chine augmentaient, ses exigences envers la planète augmentaient également. L’empreinte environnementale par habitant de la Chine est inférieure à la moitié de celle des États-Unis, mais l’empreinte environnementale totale du pays est deux fois plus importante, le pays étant responsable d’un quart de la déforestation importée et d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Réduire la consommation dans les pays à revenu élevé est nécessaire, mais cela ne suffit pas si la population mondiale continue d’augmenter.

Alors que la population humaine a doublé au cours des 50 dernières années, les populations d’animaux sauvages ont chuté en moyenne de 69 pour cent. Nous avons déjà modifié au moins 70 pour cent des terres émergées de la Terre, et certains rapports estiment ce chiffre à 97 pour cent. Nos activités ont chassé la faune sauvage de ses foyers et détruit des écosystèmes irremplaçables.

La perte de biodiversité est tragique en soi. Un monde sans éléphants, sans salamandres infernales et sans millions d’autres espèces menacées d’extinction dans les décennies à venir serait profondément appauvri. Les plantes et les animaux sauvages enrichissent nos vies et maintiennent la cohésion des écosystèmes vitaux. L'eau douce dont nous avons besoin pour survivre, les plantes dont nous dépendons pour nous nourrir et nous soigner, et les forêts dont nous dépendons pour la qualité de l'air et la séquestration du carbone sont toutes le produit d'interactions complexes entre des formes de vie allant des microbes et pollinisateurs aux carnivores et charognards. . Lorsqu’un seul fil est tiré de cette tapisserie, le système tout entier peut s’effondrer.

Pour ceux qui s’inquiètent davantage de l’économie que de la vie sur Terre, la Banque mondiale estime que l’effondrement des écosystèmes pourrait coûter 2 700 milliards de dollars par an d’ici 2030. Deloitte a récemment estimé que le chaos climatique pourrait coûter aux seuls États-Unis 14 500 milliards de dollars d’ici 2070, alors que nous réagissons aux phénomènes de plus en plus fréquents et de plus en plus fréquents. les dégâts intenses causés par les conditions météorologiques extrêmes et les incendies de forêt, ainsi que les menaces que représentent les sécheresses et les conditions météorologiques imprévisibles pour les communautés, les fermes et les entreprises. Alors que beaucoup supposent que le déclin de la population nuirait inévitablement à l’économie, les chercheurs ont découvert que des taux de fécondité plus faibles entraîneraient non seulement une baisse des émissions d’ici 2055, mais également une augmentation du revenu par habitant de 10 pour cent.


Des taux de fécondité plus faibles signalent également généralement une augmentation de l’égalité des sexes. Les femmes les plus instruites ont tendance à avoir moins d’enfants plus tard dans la vie. Cela ralentit la croissance démographique et contribue à réduire les émissions de carbone. Et lorsque les femmes occupent des postes de direction, elles sont plus susceptibles que les hommes de promouvoir des initiatives visant à lutter contre le changement climatique et à protéger la nature. Ces résultats sont des effets secondaires de politiques nécessaires quel que soit leur impact sur la population.

Là où ces changements culturels se sont produits, il n’est pas possible de revenir en arrière. Même en Chine, où la fécondité a été initialement réduite par la politique draconienne de l’enfant unique, les femmes ne veulent pas renoncer à leur liberté éducative et économique maintenant que cette politique est si grande.
 
Le déclin démographique n’est qu’une menace pour une économie basée sur la croissance. Le passage à un modèle basé sur la décroissance et l’équité, parallèlement à des taux de fécondité plus faibles, contribuera à lutter contre le changement climatique et à accroître la richesse et le bien-être.

Si les populations diminuent, certaines régions devront s’adapter au vieillissement sociétal. Si nous choisissons un déclin délibéré résultant d’un bien-être accru, nous pourrions alors éliminer les craintes liées à la planification familiale et créer un avenir meilleur pour les individus et la planète.

Nous devons choisir. Nous pouvons laisser l’économie basée sur la croissance déterminer le sort de notre planète, ou nous pouvons arrêter de prétendre que la démographie et l’écologie sont deux questions distinctes.

Dans le premier scénario, nous constaterons qu’une économie alimentée par une croissance démographique illimitée rend de plus en plus difficile la gestion des crises environnementales. Les communautés sont déjà aux prises avec des sécheresses qui s’aggravent, des conditions météorologiques extrêmes et d’autres conséquences du dérèglement climatique, et la pression démographique rend l’adaptation encore plus difficile. Une population croissante mettra encore plus de pression sur les écosystèmes endommagés, réduisant leur résilience et augmentant le risque de menaces telles que les pandémies, la désertification des sols et la perte de biodiversité dans une spirale descendante.

Avec le second – le lent déclin et tout ce qui va avec – nous pouvons finalement réduire notre pression sur l’environnement, nous adapter au changement climatique et protéger suffisamment d’endroits pour que la faune en péril puisse trouver refuge et potentiellement se rétablir.

Mais malgré les bénéfices inévitables du déclin démographique pour les populations et la planète, les dirigeants mondiaux n’ont pas fait grand-chose pour préparer un monde au-delà du paradigme de la croissance sans fin. Ils doivent se préparer dès maintenant au vieillissement de la population tout en réalignant nos structures socio-économiques vers la décroissance. Dans le même temps, l’immigration peut contribuer à atténuer certains coups démographiques en attirant les jeunes vers des pays vieillissants.

Les gouvernements doivent investir dans les soins de santé, soutenir les soignants, aider les personnes qui souhaitent travailler plus longtemps à le faire et repenser les communautés pour répondre aux besoins des personnes âgées en matière de logement, de transport et de services. Nous devons faire évoluer notre économie vers une économie où les gens et la nature peuvent prospérer. Cela signifie gérer la consommation, donner la priorité au bien-être social et environnemental plutôt qu’aux profits, valoriser la coopération et reconnaître la nécessité d’une gamme de solutions axées sur la communauté. Ces pratiques existent déjà – dans les programmes d’entraide et les coopératives de travailleurs – mais elles doivent devenir le fondement de notre économie plutôt que l’exception.

Nous devons également rassembler les mouvements pour les droits reproductifs et l’égalité des sexes, ainsi que le mouvement environnemental. La toxicité environnementale, la santé reproductive et la protection de la faune sont profondément liées. La pollution, le changement climatique et la dégradation des écosystèmes nuisent aux femmes enceintes, aux fœtus et aux enfants, et rendent difficile l’éducation de familles sûres et en bonne santé.

Enfin, nous avons besoin de ce que les plus récents rapports des Nations Unies sur le climat et la biodiversité soulignent et que les défenseurs de l'environnement, les climatologues et les décideurs politiques réclament depuis des décennies : une transition rapide et juste vers les énergies renouvelables et les systèmes alimentaires durables et un engagement mondial à mettre un terme à l'activité humaine. - a provoqué des extinctions maintenant.

La stabilisation et le déclin de la population seront inévitablement obtenus en centrant les droits de l’homme. Les décideurs politiques doivent garantir l’autonomie corporelle et l’accès aux soins de santé reproductive, l’équité entre les sexes et l’éducation des femmes et des filles.

En abordant les crises qui nous attendent, en donnant à chacun les moyens de décider si et quand avoir des enfants et en planifiant le déclin de la population, nous pouvons choisir un avenir d’abondance durable.

Il s'agit d'un article d'opinion et d'analyse, et les opinions exprimées par l'auteur ou les auteurs ne sont pas nécessairement celles de Scientific American.
 
@actusfidei : ton article évoque des idées intéressantes, notamment l'abandon du système capitaliste globalisé, et du mythe de la croissance illimitée qui se heurte aux limites de notre planète.

Nous avons créé un monde factice et artificiel, et chaque année qui passe nous éloigne de plus en plus de la nature.
Les jeunes veulent devenir tiktokeurs ou community manager, pas agriculteurs ou charpentiers...

Et pour autant, on ne s'oriente probablement pas vers un lent déclin (qui pourrait être profitable), mais vers un véritable effondrement démographique, qui aura des conséquences inimaginables... Et pas seulement sur un plan économique. Les conséquences seront surtout sociales et sociétales.

Il suffit d'observer des pays comme le Japon, la Corée du Sud, ou certains pays d'Europe de l'Est, qui commencent à subir d'énormes problèmes de main d'oeuvre, et ce n'est que le début...

Le vieillissement accéléré (retournement de la pyramide des âges), suivi d'un effondrement de la population, à l'échelle d'un pays, n'est pas tenable.
Qui pour s'occuper des vieux ou financer leurs retraites ?
Qui pour entretenir nos infrastructures, ou être capable de produire sa propre nourriture ?

Et quand bien même on changerait de modèle (ce que je souhaite), vu le rythme de la décroissance à venir sur la majeure partie de la planète d'ici 20 ans, ce changement se ferait dans le chaos.

Quand on voit que des gens se battent dans des supermarchés pour des pots de Nutella ou des rouleaux de PQ, j'ai peine à imaginer ce que ça donnerait le jour où il n'y aurait plus d'Internet, plus de pétrole, et que tout le monde devra cultiver son potager.

De mon côté, j'ai prévu un plan B.
Mais j'aimerais bien éviter de le mettre en application.

En résumé : une décroissance lente serait gérable, alors qu'un effondrement serait catastrophique...
 
Baisse significative du taux de testostérone chez les hommes ! Il est anormalement bas et ça c’est pas bon signe du tout ...

La concentration de spermatozoïdes dans le sperme est en diminution constante depuis 50 ans.
Perturbateurs endocriniens, modes de vie, présence massive d'oestrogènes dans la nature (pilules contraceptives jetées)
 

Les démographes eux-mêmes sont surpris par la baisse marquée des taux de fécondité dans le monde.

Désormais, les 2/3 de l'humanité ne renouvellent plus leurs générations (en réalité les 3/4 si on enlève l'Afrique)

Le pic des naissances au niveau mondial a été atteint il y a une dizaine d'années (145 millions), il n'est plus que de 134 millions en 2023.
Et le nombre de nouveaux-nés devrait poursuivre sa chute vertigineuse, exception faite de l'Afrique Subsaharienne et de quelques autres pays (Moyen-Orient, Asie Centrale, Océanie)

La baisse de la population active au niveau mondial, de même que la forte augmentation de la part des séniors, vont dans les toutes prochaines années/décennies des enjeux majeurs à l'échelle de l'humanité.

Car nos modèles de société ne peuvent pas fonctionner avec une population vieillissante et en diminution.

Pour les anglophones, voici l'étude de The Lancet, qui fait de la démographie prédictive.

 
Quand la population était à quelques millions dans le monde, on a survécu au point d'être aujourd'hui 7-8 milliards.

Disons que la situation d'aujourd'hui ne ressemble à aucune autre dans le passé.

Nous vivons dans un monde ultra-mondialisé, où il n'y a plus guerre qu'une seule civilisation humaine... Nous sommes désormais tous interdépendants les uns aux autres.
Plus les années passent, et moins nous ne pourrions vivre en autarcie.

Le développement de la civilisation humaine post Révolution Industrielle s'est accompagnée d'une surexploitation des ressources (abondante et bon marché) et d'une main d'oeuvre abondante et croissante.

Aujourd'hui, sans même parler des ressources qui se raréfient, les problèmes de main d'oeuvre commencent à poindre dans de nombreuses régions, en Europe comme en Asie de l'Est. Et ces problèmes iront crescendo, et toucheront de plus en plus de régions.

De toute façon, le monde que nous avons créé depuis l'après-guerre n'est pas tenable sur le long-terme, pour des raisons environnementales, écologiques, climatiques, etc...

D'accord avec @Xavier33 , il y a des caps difficiles à passer, mais ça va aller... l'homme a cette capacité à s'adapter et survivre...
Ou tu penses qu'on court vers la destinée de Néandertal? ;)

Je pense que plus le temps passe, plus nous sommes interdépendants les uns des autres, plus dure sera la chute. En tout cas pour les plus riches.

Les tribus qui vivent en autarcie s'en sortiront.
Les autres non.

Je ne sais pas si l'on reviendra à Néandertal, mais en tout cas, avant Néandertal, il y aura une belle période de chaos.
 

godless

On est bien peu de chose.
VIB
Disons que la situation d'aujourd'hui ne ressemble à aucune autre dans le passé.

Nous vivons dans un monde ultra-mondialisé, où il n'y a plus guerre qu'une seule civilisation humaine... Nous sommes désormais tous interdépendants les uns aux autres.
Plus les années passent, et moins nous ne pourrions vivre en autarcie.

Le développement de la civilisation humaine post Révolution Industrielle s'est accompagnée d'une surexploitation des ressources (abondante et bon marché) et d'une main d'oeuvre abondante et croissante.

Aujourd'hui, sans même parler des ressources qui se raréfient, les problèmes de main d'oeuvre commencent à poindre dans de nombreuses régions, en Europe comme en Asie de l'Est. Et ces problèmes iront crescendo, et toucheront de plus en plus de régions.

De toute façon, le monde que nous avons créé depuis l'après-guerre n'est pas tenable sur le long-terme, pour des raisons environnementales, écologiques, climatiques, etc...



Je pense que plus le temps passe, plus nous sommes interdépendants les uns des autres, plus dure sera la chute. En tout cas pour les plus riches.

Les tribus qui vivent en autarcie s'en sortiront.
Les autres non.

Je ne sais pas si l'on reviendra à Néandertal, mais en tout cas, avant Néandertal, il y aura une belle période de chaos.
Comme d'habitude, l'homme va s'adapter... :)
 
Comme d'habitude, l'homme va s'adapter... :)

Je ne vois pas comment nos sociétés pourront s'adapter à cette crise démographique.

Le Japon est déjà aujourd'hui au bord de l'implosion à cause du manque de main d'oeuvre, notamment dans des secteurs clé, qui rebutent les jeunes (BTP, agriculture, services à la personne).

On verra ce que ça donnera dans 15 ans, quand tous les boomers seront retraités.

Il faut savoir que dans 15 ans en Corée du Sud, 1 million de personnes partira à la retraite chaque année, mais seulement 300 000 jeunes Coréens entreront sur le marché du travail. Soit un déficit de 700 000 actifs par an, qui pourra difficilement être compensé par de l'immigration, puisque la quasi-totalité des pays voisins souffrent des mêmes maux...
 

godless

On est bien peu de chose.
VIB
Je ne vois pas comment nos sociétés pourront s'adapter à cette crise démographique.
Après le chaos, ça repartira...
Les sociétés peuvent (gravement) se crasher... mais il y a des noyaux d'individus qui vont repartir sur d'autres bases...

Le Japon est déjà aujourd'hui au bord de l'implosion à cause du manque de main d'oeuvre, notamment dans des secteurs clé, qui rebutent les jeunes (BTP, agriculture, services à la personne).
Et après l'implosion, chaos, ensauvagement à la Mad Max ou autres scénarii catastrophe, la démographie va-t-elle tomber à zéro?

On verra ce que ça donnera dans 15 ans, quand tous les boomers seront retraités.

Il faut savoir que dans 15 ans en Corée du Sud, 1 million de personnes partira à la retraite chaque année, mais seulement 300 000 jeunes Coréens entreront sur le marché du travail. Soit un déficit de 700 000 actifs par an, qui pourra difficilement être compensé par de l'immigration, puisque la quasi-totalité des pays voisins souffrent des mêmes maux...
Il faudra se réinventer... c'est au pied du mur qu'on juge, ou en l'occurrence qu'on découvre le maçon... :)

Je sais, tout ça est inquiétant, mais s'il faut raisonner avec recul en termes "d'humanité", elle ne disparaîtra pas, elle sera contrainte à de sévères mutations sociétales, c'est sûr, mais comme je le dis, l'homme s'adapte toujours au final...

Et pour la santé de cette planète, et la sauvegarde des autres espèces (animales et végétales), c'est pas plus mal si les humains marquent un petit (ou grand) coup d'arrêt... :)
 
Je ne vois pas comment nos sociétés pourront s'adapter à cette crise démographique.

Le Japon est déjà aujourd'hui au bord de l'implosion à cause du manque de main d'oeuvre, notamment dans des secteurs clé, qui rebutent les jeunes (BTP, agriculture, services à la personne).

On verra ce que ça donnera dans 15 ans, quand tous les boomers seront retraités.

Il faut savoir que dans 15 ans en Corée du Sud, 1 million de personnes partira à la retraite chaque année, mais seulement 300 000 jeunes Coréens entreront sur le marché du travail. Soit un déficit de 700 000 actifs par an, qui pourra difficilement être compensé par de l'immigration, puisque la quasi-totalité des pays voisins souffrent des mêmes maux...
Le Japon est en train de tout robotiser.




Robots dans l'agriculture
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