Eviter les discriminations en donnant un prénom courant en France à ses enfants. Ce choix est celui de nombreuses familles issues de l’immigration, révélait mercredi une étude l'Ined (Institut national d’études démographiques) sur les prénoms le plus souvent donnés aux enfants et petits-enfants d’immigrés. « Plusieurs études et testings ont démontré que porter un prénom d’origine maghrébine, africaine ou asiatique pouvait être un facteur de discrimination lors d’un processus de recrutement ou pour trouver un logement », explique Patrick Simon, chercheur à l’Ined.
Une situation vécue par Youssef. Né en France de parents algériens, il raconte avoir subi des brimades « dès l’école maternelle, où on me traitait de bougnoule. Toute ma jeunesse et jusqu’à mon premier emploi, on me demandait systématiquement mes origines dès que je donnais mon prénom. Je pense aussi avoir subi de la discrimination à l’embauche, puisque je suis le seul de mes anciens camarades d’université à ne pas avoir trouvé de travail dans la région. Avec ma femme, nous avons décidé de donner à nos quatre enfants des prénoms passe-partout pour leur éviter de subir ce que j’ai subi. Yanis, Myriam, Inès, Sarah »
« Des prénoms français pour leur faciliter leur vie d’adulte »
Même constat pour Malgorzata, Polonaise vivant en France depuis 2011. « J’ai épousé un Français et j’ai refusé que mes enfants portent des prénoms polonais, car le mien est imprononçable en français et les gens croient que c’est mon nom de famille. On a opté pour des prénoms français pour éviter des commentaires et surtout pour leur faciliter la vie d’adulte. Mes fils s’appellent donc Alexandre et Maxime. »
De même, la fille de Karim s’appelle Inès, « un prénom tant accepté chez nous en France qu’au Maroc, dans le but clair d’éviter tout souci. » Aïda, dont les parents sont arrivés de Tunisie dans les années 1970, a moins souffert de son prénom que son frère Ali, sans doute en raison de sa rareté et du fait qu’il est présent dans d’autres cultures. « Avec mon mari, nous avons décidé de donner à notre premier enfant un prénom facile à porter et qui ne lui portera pas préjudice, Noé. »
Une situation vécue par Youssef. Né en France de parents algériens, il raconte avoir subi des brimades « dès l’école maternelle, où on me traitait de bougnoule. Toute ma jeunesse et jusqu’à mon premier emploi, on me demandait systématiquement mes origines dès que je donnais mon prénom. Je pense aussi avoir subi de la discrimination à l’embauche, puisque je suis le seul de mes anciens camarades d’université à ne pas avoir trouvé de travail dans la région. Avec ma femme, nous avons décidé de donner à nos quatre enfants des prénoms passe-partout pour leur éviter de subir ce que j’ai subi. Yanis, Myriam, Inès, Sarah »
« Des prénoms français pour leur faciliter leur vie d’adulte »
Même constat pour Malgorzata, Polonaise vivant en France depuis 2011. « J’ai épousé un Français et j’ai refusé que mes enfants portent des prénoms polonais, car le mien est imprononçable en français et les gens croient que c’est mon nom de famille. On a opté pour des prénoms français pour éviter des commentaires et surtout pour leur faciliter la vie d’adulte. Mes fils s’appellent donc Alexandre et Maxime. »
De même, la fille de Karim s’appelle Inès, « un prénom tant accepté chez nous en France qu’au Maroc, dans le but clair d’éviter tout souci. » Aïda, dont les parents sont arrivés de Tunisie dans les années 1970, a moins souffert de son prénom que son frère Ali, sans doute en raison de sa rareté et du fait qu’il est présent dans d’autres cultures. « Avec mon mari, nous avons décidé de donner à notre premier enfant un prénom facile à porter et qui ne lui portera pas préjudice, Noé. »
Un prénom français pour éviter les discriminations
Après la publication de l'étude de l'Ined sur les prénoms donnés aux enfants et petits-enfants d'immigrés, nous avons demandé aux internautes les raisons de leur choix
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