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Pour comprendre le phénomène voir la " septante" ( autour de - 270 avant JC)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Septante
a Septante (LXX, latin : Septuaginta) est une version du Tanakh (Bible hébraïque) en langue grecque. Selon une légende rapportée dans la Lettre d'Aristée, document sans authenticité historique, la traduction de la Torah aurait été réalisée par 72 (Septante-deux) traducteurs à Alexandrie, vers 270 av. J.-C., pour les Juifs qui y étaient alors relativement nombreux, à la demande de Ptolémée II. Une légende postérieure veut que ces 72 érudits aient tous traduit séparément l'intégralité du texte, et qu'au moment de comparer leurs travaux, on se soit aperçu avec émerveillement que les 72 traductions étaient identiques. Dans sa paraphrase de ce récit, Flavius Josèphe arrondit à 70 traducteurs[1], d'où le nom retenu par la postérité.
Par extension, on appelle Septante la version grecque ancienne de la totalité des Écritures bibliques (l'Ancien Testament chrétien). Le judaïsme n'a pas adopté la Septante, restant fidèle au texte hébreu et à des traductions grecques ou araméennes (Targoum) plus proches dudit texte.
Plusieurs manuscrits de la Septante nous sont parvenus. Quelques différences existent entre ces différentes versions. Quatre codex complets écrits en onciales existent :
ce qui nous amene aux manuscrits de Qomran :
La découverte a donc obligé à réviser la conception de l'histoire des textes hébreux car ces manuscrits hébreux donnent un texte un peu différent de celui qui résultera plus tard du travail des Massorètes.
À l'inverse, Qumrân a révélé des formes qui expliquent la traduction des LXX : certains passages, jusqu'à présent considérés comme des erreurs ou des amplifications dues aux traducteurs, reçoivent désormais l'appui d'un support hébreu prémassorétique. Néanmoins, la quasi-totalité des textes de Qumrân sont écrits en hébreu (90-95%). D'après le Pr. Emmanuel Tov (Textual Criticism of the Hebrew Bible, Fortress Press, 1992,), environ 47% des textes de Qumrân sont qualifiés de proto-massorétiques, 2.5% sont de type proto-samaritain et seulement 3.5% sont de type septantique. Le restant est constitué d'écrits originaux et/ou erronés.
Des similitudes d'interprétation sont également relevées entre certains écrits de la secte des Esséniens et la LXX. L'attention est maintenant attirée sur l'ensemble des écrits juifs post-bibliques, commodément regroupés sous le nom d'écrits intertestamentaires.
La LXX n'est plus un document isolé. Elle se situe dans l'ensemble des textes juifs produits juste avant l'ère chrétienne.
On peut remarquer que le grec utilisé dans la Septante renferme de nombreuses tournures sémitiques et présente le phénomène de l'attraction.
Ce n'est qu'au IIe siècle de l'ère chrétienne, après l'extermination des communautés juives d'Égypte et de Cyrénaïque par Hadrien, que la Bible en grec devint exclusivement celle des chrétiens. Auparavant, cette traduction répondait aux besoins du peuple juif en diaspora autour du bassin méditerranéen, dont une communauté particulièrement hellénisée et intellectuelle, celle d'Alexandrie.