DEUX NOUVELLES VIDÉOS RÉVÈLENT L’ENFER DU FOIE GRAS
L’association L214 dévoile une fois de plus la violence des pratiques d’élevage et de mise à mort pour la production du foie gras.
Ces vidéos, les amateurs de foie gras devraient avoir du mal à les digérer aux réveillons de Noël et du jour de l’An. Réalisées cette année ; en avril dans le sud-ouest et en décembre en Pays de la Loire, les images, diffusées par l’association L214, dévoilent à nouveau l’envers du décor. La cruauté démarre bien avant le gavage. Ainsi, derrière les bocaux de foie gras proprets, se cachent ces milliers de canetons femelles qui finissent chaque jour broyés vivants, comme en témoigne la vidéo tournée en Pays de la Loire. Seuls les mâles sont en effet sélectionnés pour être gavés plus tard : leur foie serait plus « présentable » que celui des femelles jugé, lui, « trop veineux ». À la barbarie de la méthode du broyage, il faut ajouter l’inefficacité : certains canetons ressortent disloqués et toujours conscients. Quant aux canetons mâles, leur bec est systématiquement mutilé par brûlure dans une machine industrielle qui s’embrase toutes les 5 secondes. En novembre 2014, suite à la diffusion par L214 des images de mise à mort des poussins dans un couvoir du Finistère, « le ministère de l’agriculture annonçait une nouvelle stratégie visant à « faire évoluer les pratiques de "mise à mort des animaux en dehors des abattoirs" et "la question de la mise à mort des poussins dans les couvoirs, ainsi que ses alternatives”, rappelle l’association. Les images révélées aujourd’hui montrent que rien n’a changé ».
UN SEUL OBJECTIF: PRODUIRE
Autres séquences sordides tournées cette fois dans un élevage du sud-ouest, région où les cas de grippe aviaire se succèdent. On y voit des canards aux ailes déplumées, entassés dans des cages souillées. Un seul objectif : produire. Les canes sont inséminées artificiellement à la chaîne, puis parquées dans un hangar. Certaines, épuisées, agonisent au milieu des autres. Images de mise à mort révoltante : un ouvrier tord le cou d’une cane, puis la jette à terre. Raté. L’animal continue de bouger et tente de déployer ses ailes, l’employé reste impassible. Plus loin, dans un nichoir, près d’un œuf, un cadavre en décomposition attend d’être ramassé.
« On connaissait la violence du gavage, on découvre désormais d’autres horreurs qui entourent la production de foie gras, déclare Brigitte Gothière, porte-parole de L214. 62% des Français sont déjà conscients de la souffrance des canards et des oies causée par le gavage et 51% d’entre eux sont même favorables à son interdiction. Cette prise de conscience progresse d’année en année et devrait encore s’accélérer au vu de ces nouvelles images. » Avec plus de 19 000 tonnes de foie gras produit en 2014, la France est le premier pays producteur mondial, suivie de la Bulgarie (2 600 tonnes) et la Hongrie (2 590 tonnes), selon les chiffres publiés par l’ITAVI (Institut Technique de l’AVIculture).