Les scientifiques qui travaillent sur les quarks, c’est une chose.
En effet, c'est pour cela qu'on sépare les sciences dites "dures" des sciences dites "molles". Ceci dit, les deux sont des sciences.
Ceux qui travaillent en sciences humaines sont sur un terrain miné et fréquemment exposés à diverses contaminations idéologiques et politiques ou à des effets de mode éphémères soutenus par les penseurs vedettes du moment et qu’il faut faire semblant de lire pour être dans le coup (comme le marxisme, le structuralisme, la psychanalyse, la sociobiologie, le relativisme culturel, la philosophie du langage, ce genre de choses).
Non, pas tout à fait. Ce sont des scientifiques. Qui appliquent la méthode scientifique. Mais la nature de leur sujet d'étude, et non une influence extérieure, est telle que les résultats produits sont changeants dans le temps, les data collectées sont moins "fines" que celles utilisées en sciences dites "dures". Mais cela reste des data, des modèles et des scientifiques bossant dessus.
Le deuxième facteur d'influence est le financement (comme souvent). Ce facteur est aussi influent en sciences "dures" mais moins qu'en sciences humaines. Certains sujets sont particulièrement financés tandis que d'autres sont laissés sans rien d'autre que leur job au macdo pour survivre (il est plus facile de se faire financer en biologie qu'en histoire, par exemple).
Il y a beaucoup de chercheurs en sciences humaines qui sont aussi des activistes. Oui il y a des faits mis au jour par les chercheurs. Mais ils sont souvent teintés d’interprétations et d’évaluations
L'interprétation et l'évaluation, c'est un peu le principe du consensus scientifique quand même.
et la méthode de collecte de données est souvent moins objective que dans les sciences de la nature.
Je me vois contraint de te dire que tu te trompes sur ce sujet. La collecte de données répond aux mêmes règles que celles des sciences "dures". Il faut par contre faire attention à ne pas tomber dans le piège dans lequel s'est déjà cassé la gueule le journalisme aujourd'hui : prendre la dernière étude et la prétendre comme la nouvelle vérité vraie véritable. Y a un boulot de consensus et de collecte d'études, long, fastidieux et rarement médiatisé.
Un questionnaire peut orienter les réponses des participants. À fortiori une entrevue.
Tout à fait. C'est pourquoi il a été mis au point des méthodes pour éliminer au maximum ces contraintes. Y compris dans une interview. Je rentre pas dans les détails mais la rigueur que cela demande est loin d'être prise à la légère ou minimaliste.
Encore une fois, les erreurs sont liées à la nature des données plutôt qu'aux méthodes de collecte ou à la rigueur de la construction des modèles.