Une actualité rappel le danger à récolter pour consommation, des plantes qu’on identifie que approximativement. En france, il y a en moyenne 250 cas d’intoxication suite à des erreurs de cueillette. Ces cueillettes dangereuses peuvent même avoir lieu dans un jardin, les jardins n’étant pas immunisés contre les adventices toxiques. Certaines de ces intoxications sont mortelles.
Dernièrement, un malheureux qui n’a pas fait assez attention, a succombé à l’empoisonnement par une apiacée récoltée dans son jardin :
Après la mort d’un sexagénaire, l’ANSES alerte sur les risques d'intoxication aux plantes (msn.com), Juillet 2019.
L’article à dit:
un sexagénaire qui croyait ramasser du persil tubéreux dans son jardin, l'a mangé. Il s'agissait en fait d'une plante toxique, l’oenanthe safrané, qui ressemble beaucoup au persil tubéreux. La confusion est courante.
Les apiacées, il faut s’en méfier, c’est une des familles les plus dangereuses. Rappel d’une petite règle : si une apiacée est glabre, elle est potentiellement toxique. Les apiacées se reconnaissent à leurs fleurs en ombelles, généralement blanches, parfois jaunes, parfois verdâtres.
L’article à dit:
Au total, les pouvoirs publics recensent plus de 250 cas d’intoxication par an à cause de telles méprises. Les confusions les plus fréquentes sont les suivantes : manger des bulbes de narcisses que l'on a pris pour un oignon, des feuilles d’arum confondues avec de l’oseille ou des épinards, du vératre consommé à la place de gentiane, ou de la belladone au lieu de raisin.
La nature, ce n’est pas un supermarché « gratuit », quand on y trouve des oignons, ça peut être l’oignon de n’importe quoi, y compris d’une plante toxique.
En plus d’être parfois prise à tord pour de l’oseille ou du bon‑Henri ou de l’épinard, l’arum est parfois aussi prise à tord pour de l’ail des ours, surtout qu’elle pousse parfois au parmi de cette dernière. Il faut tenir compte de plusieurs critères d’identification, pas seulement visuelle, mais aussi l’odeur, le lieu, la saison, etc. L’arum pousse dans les coins plutôt boisés et tôt dans l’année au contraire des amarantacées comme l’épinard, qui viennent plus tardivement et préfèrent plus de lumière. L’arum n’a pas l’odeur de l’ail des ours et ses nervures dessinent comme une dentelle sur le bord de la feuille alors que l’ail des ours a des feuilles au nervures parallèles qui ne se croisent jamais.
Prendre du vératre pour de la gentiane et encore plus les fruits de la belladone pour du de raisin sauvage, c’est le résultat d’une identification trop approximative. Il faut être très prudent quand on a pas l’habitude, et même avec l’habitude, il faut rester attentif.
La nature n’est pas une pharmacie, la gentiane n’a pas d’intérêt culinaire, elle est utilisée comme médicament. Mais en plus du risque de mauvaise identification, les conditions dans lesquelles pousse une plante, peuvent faire varier de beaucoup les concentrations en composés médicinaux, faire des extraits normalisés ne s’improvise pas. Quand on est malade, mieux vaut aller à la pharmacie ou chez le médecin.
Certaines familles de plantes sont plus à risque que d’autres, mais même dans une famille ne comptant presque que des comestibles, il peut y avoir quelques espèces mortelles. Identifier la famille ne suffit pas, il faut identifier l’espèce.
La sécurité est plus importante que varier les habitudes, mieux vaut des pissenlits ou des framboises qu’on sait reconnaître plutôt qu’une nouveauté avec laquelle on fait une grave erreur.