23 septembre 2025
ALESSIO PADUANO / Anadolu via AFP Photo d’illustration de la grève nationale contre les attaques à Gaza et la fourniture d’armes à Israël à Naples, en Italie, le 22 septembre.
INTERNATIONAL - « Contre le génocide, bloquons tout ! », pouvait-on lire sur une immense banderole à Rome. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce lundi 22 septembre à travers toute l’Italie pour « dénoncer le génocide à Gaza », lors d’une journée de mobilisation reprenant le slogan français du 10 septembre « Bloquons tout ». Des heurts sont survenus notamment à Milan.
Cette mobilisation intervient le jour où la France et plusieurs autres pays doivent reconnaître l’État de Palestine à l’ONU, dans le sillage du Royaume-Uni, de l’Australie, du Canada et du Portugal dimanche. Et alors que l’Italie, très prudente sur le dossier, ne veut pas se joindre à cette décision pour le moment.
Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni, proche idéologiquement du président américain Donald Trump, ne veut en effet pas reconnaître « pour le moment » l’État de Palestine, et n’est pas prompt à sanctionner Isr aël. Même si la Première ministre a dit à plusieurs reprises sa « préoccupation » face à l’offensive israélienne.
La journée de mobilisation a aussi pour but de dénoncer « l’incapacité de l’Union européenne et du gouvernement italien à imposer des sanctions adéquates [contre Isra ël] au regard de la gravité de la situation », a expliqué le quotidien Corriere della Sera.
Michelangelo, 17 ans, a expliqué à l’AFP être là pour soutenir « une population qui est en train d’être exterminée ». « Il faut que toute l’Italie s’arrête aujourd’hui », espérait Federica Casino, une employée de 52 ans présente parmi les jeunes manifestants, en évoquant « les enfants morts et les hôpitaux détruits » à Gaza. « L’Italie parle mais ne fait rien », a-t-elle déploré.
Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs autres villes du pays. À Milan, de violents heurts ont opposé des manifestants et des policiers près de la gare centrale. Jetant des projectiles (pierres, chaises...) sur les policiers, des dizaines de manifestants ont pénétré dans la gare avant d’en être repoussés par les forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes.
À Bologne, des manifestants ont bloqué une autoroute avant d’être dispersés par des canons à eau, selon la police.
Des associations catholiques devaient organiser lundi soir dans la capitale italienne une veillée de solidarité et de prières.
Selon un récent sondage de l’institut Only Numbers, 63,8 % des Italiens jugent « extrêmement grave » la situation humanitaire à Gaza, et 40,6 % souhaitent la reconnaissance d’un État palestinien.
yahoo
ALESSIO PADUANO / Anadolu via AFP Photo d’illustration de la grève nationale contre les attaques à Gaza et la fourniture d’armes à Israël à Naples, en Italie, le 22 septembre.
INTERNATIONAL - « Contre le génocide, bloquons tout ! », pouvait-on lire sur une immense banderole à Rome. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce lundi 22 septembre à travers toute l’Italie pour « dénoncer le génocide à Gaza », lors d’une journée de mobilisation reprenant le slogan français du 10 septembre « Bloquons tout ». Des heurts sont survenus notamment à Milan.
Cette mobilisation intervient le jour où la France et plusieurs autres pays doivent reconnaître l’État de Palestine à l’ONU, dans le sillage du Royaume-Uni, de l’Australie, du Canada et du Portugal dimanche. Et alors que l’Italie, très prudente sur le dossier, ne veut pas se joindre à cette décision pour le moment.
Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni, proche idéologiquement du président américain Donald Trump, ne veut en effet pas reconnaître « pour le moment » l’État de Palestine, et n’est pas prompt à sanctionner Isr aël. Même si la Première ministre a dit à plusieurs reprises sa « préoccupation » face à l’offensive israélienne.
La journée de mobilisation a aussi pour but de dénoncer « l’incapacité de l’Union européenne et du gouvernement italien à imposer des sanctions adéquates [contre Isra ël] au regard de la gravité de la situation », a expliqué le quotidien Corriere della Sera.
Des rassemblements de
À Rome, ils étaient plus de 20 000 selon la préfecture, dont bon nombre de jeunes lycéens, rassemblés devant la gare Termini, brandissant des drapeaux palestiniens, et criant « Palestine libre ! ».Michelangelo, 17 ans, a expliqué à l’AFP être là pour soutenir « une population qui est en train d’être exterminée ». « Il faut que toute l’Italie s’arrête aujourd’hui », espérait Federica Casino, une employée de 52 ans présente parmi les jeunes manifestants, en évoquant « les enfants morts et les hôpitaux détruits » à Gaza. « L’Italie parle mais ne fait rien », a-t-elle déploré.
Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs autres villes du pays. À Milan, de violents heurts ont opposé des manifestants et des policiers près de la gare centrale. Jetant des projectiles (pierres, chaises...) sur les policiers, des dizaines de manifestants ont pénétré dans la gare avant d’en être repoussés par les forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes.
À Bologne, des manifestants ont bloqué une autoroute avant d’être dispersés par des canons à eau, selon la police.
40 % des Italiens souhaitent la reconnaissance d’un État palestinien
D’autres rassemblements ont eu lieu à Turin (nord), Florence (centre), Naples, Bari, Palerme (sud)... À Gênes et Livourne (centre nord), des quais des ports étaient bloqués par des dockers, selon les agences italiennes.Des associations catholiques devaient organiser lundi soir dans la capitale italienne une veillée de solidarité et de prières.
Selon un récent sondage de l’institut Only Numbers, 63,8 % des Italiens jugent « extrêmement grave » la situation humanitaire à Gaza, et 40,6 % souhaitent la reconnaissance d’un État palestinien.
yahoo