Les attaques ad hominem (bêtise, ignorance) mon cher Jelis ne sont pas très dignes de ce débat.
Certainement qu'il y a des gens, pas très représentatifs du reste, qui souhaitent une société communautariste à l'anglo-saxonne.
Ad hominen... on va ptêtre pas débattre des mots mais je ne vois pas où tu vois une attaque personnelle, mon propos était général: taxer la critique post coloniale de communautarisme est soit une bêtise (faire semblant de la comprendre comme telle) ou une ignorance (tout simplement ne pas avoir lu les principaux ouvrages fondateurs de ce courant de pensée).
C'est curieux comme tu dénonces la victimisation des autres mais est toujours prompt à te sentir agressé...
Sur les signes religieux, ta lecture me semble subjective. A la fois des post précédents, à la fois du vote de la loi et sa perception sociale dans et en dehors de la communauté musulmane.
Des post précédents, car je faisais remarquer que le législateur s'est bien gardé en 1905 de faire de l'élève un sujet désincarné dans le procéssus d'apprentissage, la loi alors votée ne neutralisant encore une fois que les locaux, les programmes et les enseignants. C'est donc l'esprit même du texte qui a été changé en 2004, c'est loin d'être un détail.
Dans l'impact social de cette séquence juridique à feuilletons, car la loi de 2004 n'est que l'aboutissement d'un périple médiatico-politique qui dure depuis la fin des années 80, dans lequel il n'est presque jamais question de kippa ou de crucifix mais systématiquement de voile, de foulard, de hijab. La disproportion entre le nombre de filles voilées à l'origine de l'affaire et les moyens législatifs déployés sur presque deux décennies a de quoi interroger l'observateur, surtout lorsqu'on s'interesse au bilan sur la même période en matière de lutte contre l'islamisme et le sectarisme religieux d'une manière générale.
Dire cela n'est pas faire l'impasse sur les demandes communautaires des uns et des autres qui sont, c'est un fait, incessantes. Mais je ne crois pas que l'inflation voir le travestissement législatif en aval soit une réponse appropriée à ce type de démarches, les pouvoirs publics eurent été mieux inspirés d'accentuer la pression sur le processus de formation des imams, d'interdire purement et simplement la tenue de conférences de courants extrêmes (à ce jour il y en a régulièrement à Lyon, les arrêtés d'interdiction étant systématiquement levés en cassation) et de multiplier les initiatives pédagogiques en milieu scolaire (l'inclusion plutôt que l'exclusion) mais les ministères successifs ont choisi la voie cynique du clientélisme religieux en accouchant du CFCM, institution hautement démocratique comme chacun le sait, ce qui est le comble quand on prétend vouloir défendre la laïcité face au communautarisme grandissant.
En gras, au lieu de supposer, peut-être serait-il plus logique de se plonger dans la lecture de ces textes, histoire de vérifier combien le communautarisme à l'anglo-saxonne est le dada de ces intellectuel(le)s.