Salam alaykoum,
Ton message m’a fait sourire, mais aussi réfléchir. Tu touches du doigt une réalité que beaucoup de croyants vivent : cette
lutte intérieure entre le lâcher-prise et le besoin constant de comprendre, d’approfondir, de revenir à la source. Que tu l’appelles ange, obsession ou démon, il y a dans ton cœur une
quête sincère qui revient malgré toi. Et ça, ce n’est pas anodin.
Si chaque année, presque à la même période, tu ressens ce tiraillement, c’est peut-être parce que
ton âme réclame sa nourriture, et qu’Allāh, dans Sa miséricorde, t’attire à Lui d’une manière que même toi tu ne contrôles pas. Étudier le Coran, même avec des doutes, des remises en question ou de la lassitude, c’est déjà une forme de foi en action. Les vrais égarés ne se posent même plus de questions.
Tu dis en plaisantant "je suis possédé par un ange" — mais qui sait ? Peut-être est-ce tout simplement
la lumière de la foi, aussi discrète soit-elle, qui refuse de s’éteindre. Même si tu fuis, elle revient te chercher. C’est beau, et c’est précieux.
Alors non, pas besoin de roqya pour ça

. Peut-être juste un peu de douceur envers toi-même. Tu n’as pas besoin de tout comprendre d’un coup. L’islam est vaste, profond, parfois complexe, oui, mais aussi lumineux et accessible. Avance à ton rythme. Même une goutte de sincérité vaut plus qu’un océan de théorie.
Et si vraiment tu ressens que cette "obsession" te dépasse, pourquoi ne pas canaliser cette énergie dans une démarche plus apaisée ? Lire un verset par jour, sans pression. Écouter un cours court. Discuter avec des gens bienveillants, sans jugements. C’est souvent dans la régularité tranquille que l’équilibre revient.
Qu’Allāh te guide, te rassure, et t’accorde une foi paisible, sans te brusquer. Et si chaque février tu recommences… eh bien,
al-ḥamdoulillāh, ça veut dire que tu es encore en vie spirituellement. Et ça, c’est déjà une victoire.