Affaire Tariq Ramadan : qui est réellement « Christelle » ?
Elle est l’une des plaignantes les plus anonymes du dossier. Un anonymat qui provoque de nombreuses rumeurs sur celle qui a été baptisée « Christelle » par la presse française, à qui elle a livré son récit. Elle est la seconde femme à avoir porté plainte contre Tariq Ramadan, le 26 octobre 2017. « Christelle », Paule-Emma A. de son vrai prénom, est née en 1972 à Gennevilliers, a tenté d’entamer une carrière politique en se présentant aux élections législatives de 2012 dans la neuvième circonscription de Montpellier. C’est pour le parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France, proche de l’extrême droite, que cette femme, à l’époque âgée de 40 ans, a tenté de rallier l’Assemblée nationale française. Sans succès.
En 2017, alors qu’elle a déjà fondé le site « Femme patriote », Paule-Emma A. lance « Les femmes avec Marine », un site de soutien à la présidente du Front National, rebaptisé aujourd’hui « Femme française » sur lequel elle publie régulièrement des articles sur Tariq Ramadan.
Des questions sur sa vulnérabilité à l’époque des faits supposés
Le 15 mars dernier dans « C à vous » sur France 5, l’avocat de Tariq Ramadan, Me Emmanuel Marsigny, déplorait le fait qu’on prenne « pour argent comptant des accusations alors même qu’il y a des mensonges, des contre-vérités. » Il remettait notamment en cause le handicap, à l’époque des faits supposés, de Paule-Emma A. La plaignante a raconté une première fois sa version des faits, comme elle l’a fait à une journaliste de Vanity Fair ou encore à LCI.
Elle accuse Tariq Ramadan de l’avoir fauchée, lors des faits supposés en octobre 2009, alors qu’elle portait une béquille et une attelle, et avoir reçu une pluie de coups d’une extrême violence. Pourtant, les documents médicaux récupérés par les services de police ne confirment en rien ces propos et infirment même ce qu’elle prétend avoir subie. Le certificat médical ne fait état que d’une « suspicion » de MST et d’une crise d’hémorroïdes. Selon son dossier médical, elle souffrirait d’une algodystrophie à la cheville, une maladie osseuse qui n’a été diagnostiquée qu’un an plus tard, en novembre 2010 par le docteur Sautier. Paule-Emma A. a pourtant assuré dans le cadre de l’enquête que « l’algodystrophie est quelque chose de très difficile à diagnostiquer » et que celle-ci lui aurait été « diagnostiquée avec certitude en 2009. » A l’époque, la plaignante prétend aux enquêteurs vivre à Vienne (Isère) et indique ne pas se souvenir des médecins qu’elle aurait consultés. Les enquêteurs reviennent régulièrement sur cette question primordiale pour une raison précise : avec la qualification de « viol sur personne vulnérable », Tariq Ramadan risque vingt ans de prison au lieu de dix pour viol..................
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