Journée mondiale du rein 2024

Moussayer

Dr Moussayer khadija : maladies auto-immunes
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La journée mondiale du rein, le 14 mars 2024, est l’occasion, de « revisiter » le rein, ce capital précieux à préserer que ce soit par la prévention – l’hygiène de vie – ou par le dépistage : beaucoup ignorant en fait l’état réel de leurs propres reins. La maladie rénale chronique affecte le filtrage du sang qu’elle assume et les traitements actuels ne visent qu’à ralentir son évolution. Si le quatuor, hypertension, diabète, obésité et maladies auto-immunes, en sont les principaux facteurs de risque, le mésusage des médicaments ( et son corolaire, l’auto-médication souvent incontrôlée dans les pays intermédiaires), les substances polluantes de notre environnement (métaux lourds, perturbateurs endocriniens…) ainsi que, plus prosaïquement, la pauvreté et l’absence de couverture sociale correcte dans bien des pays complètent bien ce groupe de tête pour faire de ces atteintes un véritable problème de santé publique à l’échelle mondial.

Le nombre total de malades souffrant d’insuffisance rénale est difficile à évaluer car la maladie ne se manifeste que lorsqu’elle a atteint un stade très avancé, parfois au bout de plusieurs dizaines d’années d’évolution silencieuse. Ainsi elle se manifeste rarement avant 45 ans, et sa prévalence augmente avec l’âge, notamment après 65 ans. Partie immergée de l’iceberg selon certains, le nombre de personnes malades des reins ou qui ne présentent pas encore de symptômes avoisinerait au total 10% de la population mondial (dont environ quand même certainement plus des 2/3 en situation sub-pathologique avant le déclenchement réel de l’insuffisance) soit près de 850 millions de personnes dans le monde, 6 millions en France et 3 millions au Maroc ou en Algérie..
L’Organisation Mondiale de la Santé prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie rénale chronique de 17 % dans les 10 ans à venir. Chaque année, en raison d’un diagnostic tardif, des millions de personnes décèdent prématurément d’insuffisance rénale chronique et des complications cardiovasculaires qui lui sont associées. Or, depuis plusieurs années, les maladies rénales, même si elles sont le plus souvent silencieuses, peuvent être détectées et leur évolution ralentie, voire stoppée par des médicaments et des règles hygiéno-diététiques simples.

Quelques points clés à retenir sur le rein et ses atteintes :

- Son bon fonctionnement dépend avant tout de notre mode de vie (hygiène alimentaire, tabagie, activités physiques, usage raisonné des médicaments…)

- La plupart des personnes ignorent l’état réel de leurs reins.

- Sa dégradation avec l’âge est malheureusement un processus physiologique normal du vieillissement.

- Le dépistage précoce de l’atteinte (tests) permet de mieux maîtriser ses conséquences nocives.

- Il faut distinguer l’insuffisance rénale chronique, non curable, de
l’insuffisance rénale aiguë, transitoire.

- Les femmes sont plus prédisposées que les hommes aux troubles rénaux.
 
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