Donc, voilà, la Russie s’est retirée de Kherson, en bon ordre, et sans être le moins du monde poursuivie ni être inquiétée pendant cette retraite, oubliant la base : « Il faut serrer de près un ennemi en déroute ». Les Ukrainiens auraient dû être sur les talons de l’armée russe si elle avait été battue, s’ils voulaient la défaire, et la transformer en déroute. Il n’y avait, donc, dans leur esprit, aucune possibilité de le faire. La retraite est l’opération la plus compliquée et la plus difficile à faire.
Qui plus est, elle fut annoncée…
De plus, sans logistique, dévastée par les frappes, cette avance risque de poser plus de problèmes que d’apporter de solutions à l’Ukraine.
Politiquement, on parle de victoire et de coup dur porté à la Russie, pas militairement, mais moralement. Une défaite. En réalité, pour qu’il y ait victoire, il faut qu’il y ait bataille. En aucun cas, les offensives ukrainiennes n’ont débouchées, elles ont toutes été littéralement massacrées.
Les lignes de front bougent constamment. La résistance à outrance n’est pas forcément un bon calcul.
Là, le chantage est inversé, les Russes peuvent faire sauter le barrage du Dniepr
Sauf qu'ils ne le feront pas, pour ne pas priver d’eau potable la Crimée.