Bonjour!
bien sûr qu'il y a un problème difficile.
Dans l'état actuel des choses, les scientifiques n'ont ni les outils conceptuels ni les outils matériels (scanners, EEG, neurochirurgie, etc.) pour réellement comprendre comment la conscience est créée. D'une certaine manière, on n'est pas plus avancés que ne l'était Descartes quand il méditait tout seul sur son petit moi...
Certains scientifiques et philosophes matérialistes sont dans le déni à cet égard; ils ne veulent pas admettre que la science se heurte à un mur. On fait diverses spéculations, comme le panpsychisme mentionné plus haut, mais sans vraiment apporter de nouvelles preuves...
Bien sûr si on adhère au dualisme, c'est peut-être pire encore, car on n'a pas davantage d'outils conceptuels pour expliquer l'interaction entre l'esprit et le cerveau. Les solutions proposées depuis celle de Descartes sont décevantes et rendent souvent les choses pires.
Il y a tout de même du nouveau : les progrès spectaculaires de l'intelligence artificielle depuis quelques années. Peu à peu, les robots seront de plus en plus difficiles à distinguer des humains, surtout sur Internet (regardez tous les fakes). On arrivera à un moment où il faudra être très perspicace ou avoir une formation en IA pour pouvoir « démasquer » un robot.
Et donc si un robot peut faire à peu près tout ce que fait un humain, sans pour autant être conscient, qu'est-ce que la conscience ajoute pour nous? Il y a ceux qui disent même que la conscience n'a aucune fonction, que c'est un effet secondaire du fonctionnement du cerveau.
Il y a ceux qui vont plus loin encore et disent que la conscience n'a aucun pouvoir causal sur le cerveau. On a l'impression d'être actifs comme sujets conscients, mais le cerveau décide à notre place, et c'est le cerveau qui actionne tout seul les ficelles de notre corps.
Cependant, si intelligents que soient les robots, il faut se souvenir que l'intelligence est une chose, mais la conscience est autre chose. Je présume qu'à l'état de veille, tous les humains adultes sont conscients à peu près de la même façon, mais on a des degrés et des modes bien divers d'intelligence.
Même si l'intelligence est un des signes dont on se sert pour repérer la conscience chez autrui, il y a des limites : dans une classe, l'élève le plus intelligent n'est pas plus « conscient » que l'élève le moins intelligent.