Le pick oil, bcp y ont cru. Désormais, on sait que c'était de la fable pour s'enrichir avec le prix du baril.
C'est assez simple. On ne sait tout simplement pas quelles sont les réserves. Cela d'autant que les compagnies pétrolières baissent leur investissement en exploration pour se tourner vers des ressources plus respectueuses de l'environnement.
La France a découvert des réserves énormes au large de la Guyane.
L'Iran est hors jeu mais ses champs sont sous exploités et récemment, ils ont fait aussi une découverte majeure.
La Russie est un acteur majeur et alterne comme plus gros exportateur mondial de brut avec l'Arabie Saoudite. Ils explorent également l'arctique qui recèlent de réserves inégalées.
L'Irak est revenue sur le marché (on n'a pas eu 2 guerres pour rien) et est désormais dans le top 3 des plus gros producteurs/exportateurs mondiaux d'or noir avec des giga gisements comme en Arabie Saoudite et un pétrole facile à exploiter (peu de soufre)
Les Etats Unis sont en phase de devenir les plus gros producteurs et exportateurs de brut. Cela, grâce aux pétroles non conventionnels (sables butimineux, schistes, etc..). Parallèlement, ils investissent des sommes considérables dans le GNL pour étendre leur mix énergétique.
Le Vénézuela, la Libye sont en sous régime du fait de leur situation politique et l'on sait qu'ils ont des réserves considérables même si le pétrole vénézuélien, qui suinte de partout, est plus difficile à exploiter quand la Libye de feu Khadafi n'exploite pas tout son potentiel mais bon, ils sont moins de 10 millions d'habitants donc ...
L'Arabie Saoudite a levé le pied sur la partie exploration mais a encore un énorme potentiel non exploité. Le pays souhaite privatiser l'Aramco, plus grosse capitalisation boursière mondiale (devant les GAFA et de loin) en même temps que MBS souhaite décarbonner aussi (COP2X oblige) et rendre son économie moins dépendante à l'or noir (développement du tourisme, libéralisation de la société, ouverture aux investisseurs étrangers, etc..). Avec l'accord OPEP+, ils organisent une contraction de l'offre artificielle pour maintenir un prix du baril à un niveau "décent". Sinon, ils s'écrouleraient. Russie, Algérie, Arabie Saoudite et ces économies sont trop dépendantes aux énergies fossiles. Et puis, les hedge funds/private equities (Goldman Sachs, Blackrock, Morgan Stanley) qui ont également des millions de barils pour spéculer sur les commodities.
Cela dans un contexte où les pays occidentaux vont doucement mais sûrement vers les énergies décarbonnées (électrique, hydrogène, etc..)
En résumé, on en a encore et pour un bon moment d'autant que les moteurs thermiques sont de plus en plus économes. Quand en plus, tu sais qu'une Maserati se fait fumer au démarrage par une Tesla, tu te dis le thermique compte ses jours. Tesla installe une usine à Berlin, Peugeot envisage de proposer un modèle électrique pour tous ces modèles en 2025. Les Allemands, en 2022. Même si c cher et ça décolle peu. Mais les économies d'échelle et l'effet de mode feront le reste.
Ce sont les constructeurs/garagistes, qui se gavent sur les pièces détachées (ils gagnent peu sur la vente de véhicules malgré les 8% de marge opérationnelle de PSA) qui vont pleurer mais ils changent leur modèle économique. On va vers la mobilité, les services connectés et l'électricité à tous les étages avec l'IoT ou Internet des Objets. Pas de quoi s'ennuyer.
Et puis, ya l'Afrique à qui l'on refourgue des carburants foireux et des voitures thermiques encore. Le Maroc devrait prendre le tournant en abritant l'écosystème de la voiture de l'électrique comme il le fait avec l'aéronautique.
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