La petitesse d'esprit des fachos sur la reconquista

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion hajjesus
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Il s'agit simplement d'un raisonnement a contrario.

Vous faites exactement ce que vous dénoncez chez moi. Vous fondez le génie musulman sur le déni de l'apport civilisationnel occidental.
L arbre n est pas plus grand que la graine
L Egypte et Sumer sont la base du génie grec qui est la base du génie européen et musulman , Et l Egypte vient d Ethiopie (lac Tana ) et Somalie (Pount)
Sumer vient d Ethiopie (roi Nimrod alias Enmerkar , peuple Noir veddoide
) et est soeur de l Inde ( australoides, dravidiens) et du Sri Lanka (veddahs/ veddoides)
 
D'ailleurs, ce syncrétisme musulman n'a pas marché, sans doute parce que la nature même des dogmes islamiques était incompatible avec les principes de la rationalité grecque ( ce qui n'est pas le cas du christianisme, qui a su utiliser la philosophie grecque pour forger sa propre théologie). La preuve de cet échec de synthèse proprement islamique des savoirs grecs, c'est que le monde musulman ne les a pas conservés par la suite, ce qui démontre que la culture arabe n'a été, même à l'époque des abbassides, que superficiellement hellénisée.

La pensée mutazilite puis des philosophes comme Averroes ont rapproche la théologie musulmane de la pensée neoplatonicienne.
Ensuite il y a eu Al Ghazali qui a fortement critiqué les idées philosophiques neoplatonicienne, en particulier le libre arbitre, et a rappelé que la raison est subordonné à la foi, contrairement a Averroes.

Je crois que c'est quelque chose de largement admis que Al Ghazali est le théologien musulman le plus influent de l'histoire, mais il existe quand même une diversité théologique, philosophique et un héritage en dehors de sa pensée.

Par contre je pense que sur l'idée de l'unicité de Dieu (Tawhid), l'islam a pu assez bien se nourrir de la philosophie neo platonicienne (même Al Ghazali).

Nietzsche avait dit que le christianisme est un "platonisme pour le peuple", et j'avais lu un autre philosophe (impossible de retrouver qui) faire le parallèle avec l'islam, un "néoplatonisme pour le peuple".

Ça s'explique assez bien. L' Un dans le néoplatonisme est radicalement transcendant. Quand il se manifeste par l'âme, l'intellect ou la raison, c'est comme s'il se "dégradait". Cette idée va assez bien avec le refus radical de l'incarnation de Dieu dans l'Islam, et la subordination de ses possibles manifestations (l'intellect, le "logos", la beauté...) a l'Un.

Dans le platonisme l'Un, bien que aussi transcendant, est accessible par la dialectique, la raison ou le "logos". Comme Jésus est le logos incarné il rend accessible la rencontre directe avec Dieu (qui n'est plus réservé à une élite comme dans le platonisme).
 
Dernière édition:
je peux t'en trouver aussi des algériens qui regrettent la colonisation française hein !

tu peux te mentir à toi même, pas de soucis si tu approuves les régimes de colonisation quand c'est dans un sens et pas dans l'autre, ça a le mérite d'être clair ;)
Hé oui c'est la fameuse notion de colonisation halal si chère à certains sur ce forum...
La colonisation? Pas bien! sauf il s'agit de musulmans qui colonisent les autres. Là ca devient la bonne et salvatrice colonisation...
Dans le même principe, on va donc retrouver la ségrégation halal, l’esclavage halal et même des génocides halal... (elles sont où les manifs pour le Soudan, le Yémen, vous savez, les conflits où des musulmans massacrent d'autres musulmans sans l'aide des vilains juifs et des méchants occidentaux?)
 
Dernière édition:
La pensée mutazilite puis des philosophes comme Averroes ont rapproche la théologie musulmane de la pensée neoplatonicienne.
Ensuite il y a eu Al Ghazali qui a fortement critiqué les idées philosophiques neoplatonicienne, en particulier le libre arbitre, et a rappelé que la raison est subordonné à la foi, contrairement a Averroes.

Je crois que c'est quelque chose de largement admis que Al Ghazali est le théologien musulman le plus influent de l'histoire, mais il existe quand même une diversité théologique, philosophique et un héritage en dehors de sa pensée.

Par contre je pense que sur l'idée de l'unicité de Dieu (Tawhid), l'islam a pu assez bien se nourrir de la philosophie neo platonicienne (même Al Ghazali).

Nietzsche avait dit que le christianisme est un "platonisme pour le peuple", et j'avais lu un autre philosophe (impossible de retrouver qui) faire le parallèle avec l'islam, un "néoplatonisme pour le peuple".

Ça s'explique assez bien. L' Un dans le néoplatonisme est radicalement transcendant. Quand il se manifeste par l'âme, l'intellect ou la raison, c'est comme s'il se "dégradait". Cette idée va assez bien avec le refus radical de l'incarnation de Dieu dans l'Islam, et la subordination de ses possibles manifestations (l'intellect, le "logos", la beauté...) a l'Un.

Dans le platonisme l'Un, bien que aussi transcendant, est accessible par la dialectique, la raison ou le "logos". Comme Jésus est le logos incarné il rend accessible la rencontre directe avec Dieu (qui n'est plus réservé à une élite comme dans le platonisme).
Selon un philosophe musulman affilié à la Grande Mosquée de Paris, Dieu est a la fois transcendant et immanent
Les Egyptiens anciens ont la même idée avec l idée d Amon Ra : Amon le soleil incréé est transcendant et Imanent , Ra le soleil incréé se révèle a travers la lumière du soleil, Amon est en tout , il est a la fois l Un inatteignable et le Tout
Le Brahman des hindous reprend la même idée
Idem avec le An le Dieu des sumériens le Dieu incréé le Dieu du ciel qui est tous les Dieux, et le An dravidien le Dieu du ciel, et le An koréen le Dieu du ciel l un et le tout et qui est tous les dieux ( bouddhisme coréen, monothéisme coreen, chamanisme coréen, confucianisme coréen)
 
Selon un philosophe musulman affilié à la Grande Mosquée de Paris, Dieu est a la fois transcendant et immanent
Cela ressemble au panenthéisme, mais ce n'est pas conforme à l'islam majoritaire

Le panenthéisme est un système de croyance qui postule que le divin existe et interpénètre toutes les parties de la nature, mais que, dans le même temps, il se déploie au-delà d'elle. On distingue le panenthéisme du panthéisme, qui tient que le divin est tout entier dans l'Univers, sans lui être ni extérieur, ni supérieur

Dans le panenthéisme, l'Univers et le divin ne sont pas ontologiquement équivalents. Dieu n'est pas considéré comme le créateur ou le démiurge, mais plutôt comme la force éternelle qui anime l'Univers, celui-ci n'étant rien d'autre que la partie manifeste de Dieu[1]. L'univers existe à l'intérieur même de Dieu qui, à son tour, est diffusé en chaque partie du cosmos ou se trouve en lui[1]. Tandis que le panthéisme affirme que « Tout est Dieu » et que Dieu possède la même portée ou les mêmes limites spatiales ou séquentielles que le cosmos, le panenthéisme va plus loin en déclarant que Dieu est plus grand que l'Univers et que ce dernier est contenu en Lui[1],[4] comme dans le concept de Tsimtsoum. Dieu est à la fois l'influence suprême qui agit sur l'Univers, tout en étant le résultat de celui-ci[1]. Une bonne partie de la pensée hindoue est une expression de panenthéisme et de panthéisme
(wikipedia)
 
:D tout est Tamaghrabit...tla7o daba :D
C est plutôt les maghrébins qui sont des noirs qui ont migré au Maroc ( haplogroupe E
Cela ressemble au panenthéisme, mais ce n'est pas conforme à l'islam majoritaire

Le panenthéisme est un système de croyance qui postule que le divin existe et interpénètre toutes les parties de la nature, mais que, dans le même temps, il se déploie au-delà d'elle. On distingue le panenthéisme du panthéisme, qui tient que le divin est tout entier dans l'Univers, sans lui être ni extérieur, ni supérieur

Dans le panenthéisme, l'Univers et le divin ne sont pas ontologiquement équivalents. Dieu n'est pas considéré comme le créateur ou le démiurge, mais plutôt comme la force éternelle qui anime l'Univers, celui-ci n'étant rien d'autre que la partie manifeste de Dieu[1]. L'univers existe à l'intérieur même de Dieu qui, à son tour, est diffusé en chaque partie du cosmos ou se trouve en lui[1]. Tandis que le panthéisme affirme que « Tout est Dieu » et que Dieu possède la même portée ou les mêmes limites spatiales ou séquentielles que le cosmos, le panenthéisme va plus loin en déclarant que Dieu est plus grand que l'Univers et que ce dernier est contenu en Lui[1],[4] comme dans le concept de Tsimtsoum. Dieu est à la fois l'influence suprême qui agit sur l'Univers, tout en étant le résultat de celui-ci[1]. Une bonne partie de la pensée hindoue est une expression de panenthéisme et de panthéisme
(wikipedia)
Exagération
Le panthéisme reconnaît que tout est Dieu mais cela ne veut pas dire que Dieu a une limite, il est plutôt infini en étant tout
 
L'élan scientifique porté par la civilisation islamique est lui-même le fruit d'une acculturation temporaire (et limitée socialement) à la pensée grecque. Ce n'est pas celle-ci qui s'islamise, c'est la pensée islamique qui s'hellénise au contact des populations autochtones. D'ailleurs, cette hellénisation culturelle et cultuelle provoque des réactions violentes de la part de fondamentalistes musulmans, qui estiment que la pensée d'Averroès ou d'Avicenne sont hérétiques.(...) par la contrainte.

Sur la critique de l'élan scientifique musulman. Elle repose sur une fausse dichotomie (= procédé pervers de la pétition de principe) : soit l'islamicité serait"pure", soit serait "contaminée" par l'hellénisme. Non, les civilisations ne sont jamais des blocs homogènes mais des structures syncrétiques, en constante transformation. L’apport grec à la civilisation islamique est réel (comme il l'a été pour la civilisation romaine) mais il a été intégré et dépassé dans une structure culturelle propre.


Sur la "limitation sociale" de cette pensée savante. Sophisme et double standard : toute culture savante médiévale est d'abord affaire d'élite — y compris dans l’Europe chrétienne. Le fait que la pensée savante soit portée par des lettrés et non par la masse n’enlève rien à sa profondeur ni à sa fécondité. Dans le cas du monde islamique, la diffusion sociale de cette culture a été bien plus large qu’en Europe à la même époque. Les madrassas, les bibliothèques publiques (comme à Bagdad ou Cordoue), les cercles de transmission orale, les marchés du livre dans des villes comme Fès, Le Caire ou Damas, ont permis une circulation des savoirs bien plus importante que ce que suggère ton commentaire.

Sur la prétendue hostilité structurelle de l’islam à la philosophie. Ce point est partiellement vrai, mais abusif dans la portée que tu lui accordes: procédé malhonnête classique classique de l’exception pour nier la norme. Oui, il y a eu des résistances (notamment l’école hanbalite, ou Al-Ghazali dans certaines de ses critiques), mais cela prouve l’existence d’un débat intellectuel et pas une hostilité systématique. Le débat intra-islamique sur la légitimité de la raison face à la révélation n’est pas un signe d’arriération mais au contraire de maturité intellectuelle.
 
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"Ce sont ceux relatifs à la philosophie aristotélicienne, au néoplatonisme et à la métaphysique qui intéressent le plus les savants occidentaux et non ceux relatifs à la civilisation islamique et à la culture arabe proprement dites"

Mensonge gros comme une maison.

Les traductions latines ont largement couvert les sciences du monde islamique : mathématiques, astronomie, médecine, chimie (Jabir, Rhazes, Avicenne), géographie (Al-Idrisi, Al-Biruni), etc.

L’impact ne se limite pas du tout à la philosophie : les tables astronomiques de Tolède ont servi à Copernic ; l’algèbre a transformé les mathématiques européennes ;


la pharmacopée d’Avicenne a été un manuel de référence jusqu’au XVIIe siècle.


Sur la pseudo non-intégration des sciences dans "l’imaginaire musulman"

Encore un jargon pseudo-anthropologique qui relève du postulat idéologique plutôt que de l'analyse. La science islamique s'est développée dans des cadres religieux, juridiques, linguistiques et politiques islamiques. Elle est profondément ancrée dans la culture islamique.

Je m'arrête là pour l'exégèse de tous tes mensonges et falsifications : prendre des bouts de faits ou réalités historiques et les dénaturer pour dénigrer. Il n'y a que les fachos incultes comme @Xavier33 @julian13 - celui-ci particulièrement désireux de détruire l'héritage d'Al Andalus pour idôlatrer l'affabulateur que tu es, dont la seule pseudo-qualité est d'enrober ton barratin d'un vernis pseudo-logique.
 
Ps : encore une insulte raciste de ce genre et je te harcèle a nouveau sur tous tes messages , ça ne passe pas le racisme désolé ! Je t'aurais prévenu
Tu es un troll raciste et assoiffé de sang arabe et en croisade sur un forum maghrébin :

- déni et insulte du droit du peuple palestinien d'avoir un Etat, pour des prétextes totalement bidons, cela en plein génocide, ce qui montre en outre ton empathie de pervers sadique et ton hypocrisie (faux catho humaniste bon teint).

- la carte du droit d'existence d’Israël que tu sors de façon totalement HS pour s'opposer aux déclaration d'une députée (d'origine arabe) qui rappelle le droit des palestinien à se défendre.

- déni du droit d'un humoriste arabe de faire de l'humour (typique du pervers qui place ses proies dans des situations impossibles)

- focus sur la violation d'un traité bidon par les iraniens pour justifier leur agression par les sionards qui ne l'ont même pas signé et donc ne le respectent pas eux-même (deux poids deux mesures en défaveur des barbus)

- dénigrement d'Al Andalus pour ne pas avoir développé dès le VIIe siècle un système juridique égalitaire comme celui de certains Etat au 21e siècle.

- fan service de la pourriture sadique pro-génocide dysmas dans une entreprise de déni total des apports d'Al Andalus à coup d'arguments vicieux et fallacieux.

Pour ton info, tu es dans mes ignorés. Je te sors uniquement pour t'exposer dans les débats où je sais que tu participes. Pour le reste (mp, jrad etc.), tu es invisible. Bon courage pour ton harcèlement. Tu ne feras qu'exposer l'état piteux de ta santé mentale qui n'est pas étonnant. En étant aussi pourri de l'intérieur, comment celle-ci aurait-elle pu évoluer favorablement. 🤷‍♂️
 
@SpiceKhoubz entre tes insultes et tes logorrhées copier coller depuis chatgpt tu es quand même un sacré comique ...

Tu es un grand émotif hypersensible, le don Quichotte moderne de Bladi, qui se bat contre des moulins à vent sortis de ton imagination

Le problème c'est que tu es nourri d'un univers racialiste qui est a vomir mais qui est dans l'air du temps, tu m'as l'air quand même très très influençable.

Le débat sur transcendance et immanence de Dieu, héritage grec dans l'islam via l'époque al Andalous sont passionnants et relève de l'intime de la façon dont chacun pratique sa religion. Ce n'est pas en se contentant de copier / coller depuis chatgpt et se vulgarités qu'on peut y participer.

Je suis pas surpris que tu me mettes dans tes ignores, des que le débat devient intéressant tu ressors la carte "facho" 🥹. La signature des gros beaufs de ton genre
 
Dernière édition:
hypocrisie (faux catho humaniste bon teint).

Ça aussi c'est pas normal.


Dans d'autres posts tu m'avais traité de beauf catho gaulois.

Tu es juste dans une guerre imaginaire et nourrie par les médias islam / catholique (religion dont tu ne connais visiblement rien) et tu pollues toutes les discussions intéressantes sur ce forum en faisant la chasse systématique aux catholiques.

On est bien obligé de te répondre par ce que personne n'accepte les insultes racistes.

Ne t'inquiète pas pour ma santé mentale elle va bien, quand à toi je vais seulement prier pour toi en espérant que tu deviennes moins grossier, je dois bien reconnaître que je n'arriverais pas à te changer la dessus je le laisse a Dieu ♥️
 
Sur la critique de l'élan scientifique musulman. Elle repose sur une fausse dichotomie (= procédé pervers de la pétition de principe) : soit l'islamicité serait"pure", soit serait "contaminée" par l'hellénisme. Non, les civilisations ne sont jamais des blocs homogènes mais des structures syncrétiques, en constante transformation. L’apport grec à la civilisation islamique est réel (comme il l'a été pour la civilisation romaine) mais il a été intégré et dépassé dans une structure culturelle propre.
Il y a une contradiction dans les deux passages que j'ai mis en gras. Si la civilisation islamique possède une structure culturelle propre, cela signifie qu'elle n'est pas seulement une structure syncrétique en constante transformation. Je soutiens que chaque civilisation, au-delà des transferts culturels venant d'autres civilisations, possède un noyau endogène qui marque sa singularité et qui n'est pas sujet à évolution. Dans le cas de la civilisation islamique, il faut regarder une carte de l'Arabie préislamique et étudier le contexte culturel et religieux de la région pour comprendre la nature de ce noyau endogène. En l’occurrence, la région entre La Mecque et Médine, berceau de l'islam, est une terre qui est restée en marge du monde hellénique. Elle n'a jamais fait partie de l'empire d'Alexandre le Grand, ni de l'empire perse, ni de l'empire romain d'Orient. Il y a certes eu quelques tribus juives et chrétiennes hellénisantes, mais cela est resté marginal. On y parlait arabe et non grec. Or, on sait que ce qu'on appelle le miracle grec est étroitement lié au développement de la langue grecque, issue du phénicien, dont l'alphabet a sans aucun doute contribué à la rendre suffisamment flexible et subtile pour permettre le développement du raisonnement. D'ailleurs, si l'on compare la composition des textes du Nouveau Testament, écrits en grec ancien, avec celle du coran, rédigé en arabe, on s'aperçoit que le Nouveau Testament comporte de nombreux développements théologiques, une argumentation logique, un raisonnement parfois rigoureux, tandis que le coran compile des récits sans ordre apparent, dans une langue poétique davantage destinée à être récitée. Cela montre l'importance du contexte culturel dans lequel naît et se développe une religion avec ses dogmes. Le christianisme et le judaïsme rabbinique naissent dans un univers anciennement romanisé et hellénisé, où le grec est la langue de l'élite et où l'on a pris l'habitude de "philosopher à la grecque". Le noyau endogène de l'islam se développe dans une autre culture, certes influencée par le judaïsme, le christianisme et le zoroastrisme, mais très peu imprégnée de la culture grecque, ce qui se retrouve non seulement dans ses textes, mais aussi dans ses dogmes.
Or, c'est probablement à cause des dogmes que l'islam a développé une méfiance avérée à l'égard de la raison. L'articulation raison/foi ne s'est faite que sur une période de l'histoire de l'islam, non sur sa totalité.
Sur la "limitation sociale" de cette pensée savante. Sophisme et double standard : toute culture savante médiévale est d'abord affaire d'élite — y compris dans l’Europe chrétienne. Le fait que la pensée savante soit portée par des lettrés et non par la masse n’enlève rien à sa profondeur ni à sa fécondité.
Il ne s'agit pas de profondeur ou de fécondité, mais de permanence dans le temps. Il est évident que le savoir a circulé depuis les plus grands centres culturels de l'époque. Le problème, c'est que la civilisation islamique n'a pas su poursuivre et prolonger ce mouvement d’hellénisation du haut vers le bas, de l'élite vers la masse du peuple. De mon point de vue, la clé de compréhension de ce phénomène, qui est directement responsable du déclin musulman, c'est l'affrontement entre le noyau endogène de la civilisation islamique (d'où sont issus les dogmes) et la culture hellénique. A un moment ou un autre de l'histoire de l'islam, l'hellénisation de la pensée islamique est entrée en confrontation avec les dogmes centraux de l'islam, au risque de les remettre sérieusement en question. Il a donc fallu trancher. Et c'est ainsi qu'a été privilégiée la science religieuse plutôt que la science profane.
Le débat intra-islamique sur la légitimité de la raison face à la révélation n’est pas un signe d’arriération mais au contraire de maturité intellectuelle.
Ce débat était surtout le signe d'un affrontement entre deux imprégnations culturelles au sein du monde musulman, l'une arabe, l'autre grecque.
 
"Ce sont ceux relatifs à la philosophie aristotélicienne, au néoplatonisme et à la métaphysique qui intéressent le plus les savants occidentaux et non ceux relatifs à la civilisation islamique et à la culture arabe proprement dites"

Mensonge gros comme une maison.

Les traductions latines ont largement couvert les sciences du monde islamique : mathématiques, astronomie, médecine, chimie (Jabir, Rhazes, Avicenne), géographie (Al-Idrisi, Al-Biruni), etc.

L’impact ne se limite pas du tout à la philosophie : les tables astronomiques de Tolède ont servi à Copernic ; l’algèbre a transformé les mathématiques européennes
Aristote n'était pas seulement un philosophe. Il était aussi un polymathe et logicien. Il s'intéressait à la physique, à la biologie, à la logique. Cette dernière sert de base à tout raisonnement. Lire Aristote à l'époque, c'était comme ouvrir une encyclopédie, d'autant que contrairement à Platon, Aristote part du monde observable pour penser, ce qui fait de lui l'un des plus grands précurseurs en matière de démarche scientifique.
 
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