Benali est un novice dans la mesure où il n'a pas modernisé sa dictature. Comme l'Algérie avant Octobre 88, qui osait parler politique dans la rue? LE peuple a fini par s'insurger, et nos généraux l'ont bien compris. Ils ont lâché du lest, et le peuple a respiré quand même.
Ca peut sembler nul, mais une fois un Tunisien m'a déclaré qu'au delà de tout ce qu'on disait sur les évèenements du match de 2004, beaucoup de Tunisiens ont éprouvé une certaine honte lorsqu'une une bande de supporters Algériens a occupé un commissariat à Sfax, alors que pour eux la police est ce qu'il y a de plus puissant. Le mythe du pouvoir de la police de Benali est tombé ce jour là.
LE mérite que je donne à cette révolution tunisienne, c'est la solidarité et la maturité, chose qu'on ne trouve pas en Algérie, ni au Maroc d'ailleurs, à cause d'une exode rurale que la Tunisie n'a jamais connue.
Maintenant, pour l'Algérie, en terme de dictature, les boss sont bcp plus professionnels que Benali. Pas dans la répression, mais dans la manipulation. On te crée des semblant de partis politiques, on écarte des hommes pour en ramener de nouveaux. On te donne l'impression que le pays change de régime. on monte l'est contre l'ouest, les arabes contre les berbères. On te parle d'ennemis étrangers, de révolution.
Le jeune tunisien s'est immolé parce qu'on l'a pas laissé travailler à la sauvette. En ALgérie, tout le monde travaille à la sauvette, et l'état laisse faire, car il sait que ça risque d'exploser. L'Algérie, le seul pays où Carrefour ferme ses portes, tellement les grossistes qui alimentent Alger dans l'informel cassent les prix.
La différence est que la dictature tunisienne était localisée, en Algérie, elle est systémique.