Bonjour, Dresseur.
En effet je l'ai dit et je le pense.
Mais lorsque je dis que les apôtres ont appris par coeur les Paroles de Jésus, on me fait remarquer (toi même, je crois !) , que oui, peut-être, mais c'était en araméen et qui nous dit qu'il n'y a pas eu des falsifications entre la Parole araméenne et le Texte grec ?
Lorsque l'on me dit ça, alors je réponds que c'est la même chose pour la rédaction écrite des Paroles de Mouhammad.
Je me souviens que Caïus, dans un post très documenté du fil "je vous défis", avait prouvé qu'il y avait des versions diverses, changeantes, ajoutées, et des versets oubliés ou brûlés.
Voici deux paragraphes de son argumentation :
" Ainsi que nous lavons remarqué précédemment, comme il ny avait pas de document unique rassemblant toutes les révélations, après la mort de Muhammad en 632, beaucoup de ses disciples essayèrent de réunir toutes les révélations connues et de les écrire sous la forme dun codex. Très vite on eut les codes de plusieurs érudits tels que Ibn Masud, Uba ibn Kab, Ali, Abu Bakr, al-Aswad, et dautres (Jeffery, dans le chapitre 6, a répertorié quinze codes primaires, et un grand nombre de codes secondaires). Alors que lIslam se répandait, on finit par avoir ce qui devint connu sous le nom de codes métropolitains dans les centres de La Mecque, Médine, Damas, Kufa, et Bassora. Comme nous lavons vu plus haut, Uthman essaya dapporter de lordre à cette situation chaotique en canonisant le codex de Médine, dont des copies furent envoyées à tous les centres métropolitains, avec lordre de détruire tous les autres codes.
Le codex dUthman était censé standardiser le texte consonantique, et pourtant nous découvrons que bien des traditions différentes de ce texte consonantique survécurent bien jusquau quatrième siècle islamique. Le problème était aggravé par le fait que le texte consonantique était sans points, cest-à-dire que les points qui distinguent, par exemple, un "b" dun "t" ou un "th" manquaient. Plusieurs autres lettres (f et q ; j et kh ; s et d ; r et z ; s et sh ; d et dh ; t et z) étaient impossibles à distinguer. En dautres termes, le Coran était écrit dans une scripta defectiva. En conséquence, une grande variété de lectures était possible, selon la manière dont les points étaient ajoutés......etc...."
Ceci non pour dire que le Qor'ân actuel est peu fiable, non, mais seulement pour dire que la critique faite par certains de la non-fiabilité de la transmission apostolique ( = des Paroles de Jésus au texte écrit), cette critique peut aisément être retournée contre le Qor'ân lui-même.