Le discours de victimisation

@ienouchka juste un bonus sur la liberté sartrienne.
Dans l'existentialisme est un humanisme sartre évoque l'exemple d'un jeune devant un embaras de choix, il va chez un prêtre pour demander conseil, notre jeune homme il veut s'engager dans l'armée mais au même temps en le faisant il laisse sa mère seule. alors que choisir son pays ou sa mère. question difficile bien sûr, Sartre répond ni le prêtre ni autre ne saurait en mesure d'aider notre jeune. Il s'agit là d'un choix existentiel, càd que le jeune homme qu'il ait choisi l'une ou l'autre option, c'est à lui seul d'assumer la conséquence de son choix et la totale responsabilité. ira-t- il jusqu'au bout ? la réponse à cette question lui incombe seul et à personne d'autre, si par exemple il demande conseil à un philosophe plutot qu'à un imam c'est qu'il a déjà fait son choix.
 
Merci a l'Occident pour les formidables progrès qu'il apporte dans tous les domaines, il régle les conflits le plus souvent avec beaucoup d'humanité malgre son ecrasante suprématie militaire, la defense de la démocratie qu'il a inventée est essentielle pour le progrès de l'humanité contre des regimes arriérés et criminels.
 
Merci a l'Occident pour les formidables progrès qu'il apporte dans tous les domaines, il régle les conflits le plus souvent avec beaucoup d'humanité malgre son ecrasante suprématie militaire, la defense de la démocratie qu'il a inventée est essentielle pour le progrès de l'humanité contre des regimes arriérés et criminels.


Il est le fait avec beaucoup d’intérêt surtout leur d’intérêt:sournois:
 
J'appelle à la barre @voleur2roses dont la magnifique intervention celle-là restera à jamais gravée dans l'histoire des analyses bladiennes.

Que penses tu l'ami du discours de victimisation, celui qui fait que tout maghrébin en situation d'échec vis à vis de ces objectifs cherche toujours à se défausser (sur sa femme, ses parents, l'Occident, le sionisme, le jnoun amoureux, le jnoun hostile, le 3ain² etc...
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² rayer la ou les mention(s) inutile(s).
Ah J'ai pas vu ton thread et j'ignorais son existence et si j'avais su je l'aurais cité en guise d'intro à mon sujet, car en effet moi et toi nous partageons la même idée que d'ailleurs t'as bien posée en mettant en exergue bien des éléments de contexte et détails pertinents. C'est vraiment rassurant de voir d'autres iconnus arriver à la même conclusion :) ...
 
Il s'agit là d'un choix existentiel, càd que le jeune homme qu'il ait choisi l'une ou l'autre option, c'est à lui seul d'assumer la conséquence de son choix et la totale responsabilité. ira-t- il jusqu'au bout ?
Je suis entièrement d'accord avec toi sur cet aspect d'assumer personnellement ses choix (même si on les regrette par la suite, d'ailleurs...) : c'est cette responsabilisation personnelle qui, pour moi, permet d'être pleinement libre.
Perso, j'ai fait mon Calimero pendant quelques années car mon père m'avait forcé à faire des études dans le commerce alors que je voulais faire une filière littéraire. Autant te dire que j'ai été un étudiant plutôt dilettante en commerce jusqu'à ce que je me rende compte que 1/ c'était stupide de ne pas tenter d'avoir le diplôme à la fin et surtout que 2/ j'avais moi aussi exercé mon choix en la matière : mon père m'avait mis un deal entre les mains qui était "soit tu fais ces études, soit je te coupe les vivres". J'avais donc parfaitement le choix à l'époque d'aller au clash avec lui et de me barrer de la maison (d'autant que ma mère ne m'aurait de toutes façons jamais laissé à la rue). C'était peut-être un choix lâche de ma part, et une alternative pourrie que me proposait mon père mais cela ne changeait finalement rien à ma situation : tant que je râlais en boucle sur le fait que je n'avais pas eu le choix d'étudier ce que je voulais, ça me bloquait.
J'ai donc assumé le fait qu'à 18 ans, j'avais fait le choix de ne pas affronter mon père. Ce qui m'a permis de faire et d'assumer d'autres choix, notamment de faire des stages dans la branche qui à la base me plaisait vraiment. Au final, ce détour par le commerce m'a certes fait perdre du temps, mais m'a aussi apporté des expériences et compétences originales qui m'ont permis de sortir du lot par rapport à ceux qui avaient fait le cursus littéraire classique. Mais je n'aurais pas pu en faire une force si j'avais continué à pleurer sur mon sort en maudissant mon père.
 
PS tardif : cela ne m'a pas non plu empêché d'affronter mon père quelques années ensuite... mais avec de vrais arguments pour le renvoyer dans ses buts. Ce qui a été rondement mené : lui qui voulait que je "gagne de l'argent", j'en gagnais plus à 25 ans que lui à 60 ans agrégé et en fin de carrière...
Une victoire âpre qui m'a appris qu'on n'est jamais assez bien payé pour s'emm.erder.
(ça, et aussi le fait de m'être rendu compte que les femmes avec lesquelles je passais le plus de temps dans ma vie étaient mes collègues de taf... arffff :stop:)
 
C'est pas facile de mener une vie contre le gré de son père ;)
Rétrospectivement (j'ai 42 ans et un fils), je pense que ce n'est pas facile de "mener sa vie contre son père"... mais c'est un passage obligé... pour tous. Tôt ou tard (et ça m'arrivera dans 10 ans env. avec mon fils)...
Ce n'est pas "tuer le père", mais lui faire comprendre que ta vie n'est pas une vie par procuration pour lui. A un moment, tu lui dis plus ou moins gentiment que vu que c'est la tienne de vie, tu vas faire tes choix à toi... et que si tu te plantes, bah, c'est pas son problème en fait :) Et c'est pareil dans plein d'autres situations
En fait, c'est quand on arrête de se cacher derrière les autres et qu'on assume ses choix qu'on devient adulte. Pour le meilleur comme pour le pire. Mais une fois qu'on a compris qu'on pouvait être acteur de sa vie et ne pas trop se laisser porter par l'avis des uns et des autres, on assume ses choix. Et surtout, on assume aussi le fait de pouvoir s'être trompé et faire des choix différents. En conclusion, je pense qu'on gagnerait à travailler la bienveillance, en particulier pour soi-même : on a tous le droit de se tromper, de faire des erreurs, des conneries... Peut-être d'ailleurs ne pouvions nous pas faire autrement au moment où nous les avons faits. Mais peu importe : si on a conscience que l'on peut agir différemment, alors faisons-le.
Pour moi, le plus compliqué n'a pas été d'affronter mon père mais ma mère... mais c'est un autre sujet^^
 
@VeraBien

Ce qui est bien c'est que t'as réussi à tuer le pére en toi à un certain âge et du coup t'as pu te sentir libre enfin, ne serait ce que partiellement. Y a encore du chemin à faire,,en permettant à ton fils de trouver et tracer son chemin en toute confiance tu exercera ta liberté qui engage au même temps ta responsabilité.
ps: généralement les mères s'opposent rarement à leurs fils surtout les mères maghréines :D
 
@VeraBien

Ce qui est bien c'est que t'as réussi à tuer le pére en toi à un certain âge et du coup t'as pu te sentir libre enfin, ne serait ce que partiellement. Y a encore du chemin à faire,,en permettant à ton fils de trouver et tracer son chemin en toute confiance tu exercera ta liberté qui engage au même temps ta responsabilité.
ps: généralement les mères s'opposent rarement à leurs fils surtout les mères maghréines :D
Ma mère est bretonne mais elle pourrait être maghrébine ou juive tellement elle est chi..... maman, en fait, quoi^^

Pour ce qui est de "tuer le père", ça ne rend pas libre : si l'on n'y prend pas garde, on ne ferait que ça : tuer le père, le patron, le gourou, le copain, le collègue, le voisin... Tant que tu es dans une logique d'affrontement avec l'autre - quel qu'il soit - ça fait monter ta testostérone mais en fait cela ne sert à rien. Ce qui rend libre est d'être soi, droit dans ses bottes. Aux autres de faire avec ou non... mais à toi d'assumer ce que tu fais. Revers de la médaille...
 
Merci a l'Occident pour les formidables progrès qu'il apporte dans tous les domaines, il régle les conflits le plus souvent avec beaucoup d'humanité malgre son ecrasante suprématie militaire, la defense de la démocratie qu'il a inventée est essentielle pour le progrès de l'humanité contre des regimes arriérés et criminels.

T'as oublie de marquer ton message par les tags <sarcasm> ... </sarcasm>. :D
 
Merci a l'Occident pour les formidables progrès qu'il apporte dans tous les domaines, il régle les conflits le plus souvent avec beaucoup d'humanité malgre son ecrasante suprématie militaire, la defense de la démocratie qu'il a inventée est essentielle pour le progrès de l'humanité contre des regimes arriérés et criminels.
ERDOGAN va nettoyer la racaillerie
t'inquietes manu
 
PS tardif : cela ne m'a pas non plu empêché d'affronter mon père quelques années ensuite... mais avec de vrais arguments pour le renvoyer dans ses buts. Ce qui a été rondement mené : lui qui voulait que je "gagne de l'argent", j'en gagnais plus à 25 ans que lui à 60 ans agrégé et en fin de carrière...
Une victoire âpre qui m'a appris qu'on n'est jamais assez bien payé pour s'emm.erder.
(ça, et aussi le fait de m'être rendu compte que les femmes avec lesquelles je passais le plus de temps dans ma vie étaient mes collègues de taf... arffff :stop:)

C'est un super témoignage, merci beaucoup :)
Assumer le fait que la vie est une succession de choix personnels et qu'on a toujours le choix est très dur. Ça peut engendrer beaucoup de frustration face à la forme qu'a pris notre existence, et le fait d'être aussi brutalement mis en face de sa lâcheté, de son manque d'intégrité et de courage si tel est le cas peut engendrer une blessure narcissique, mais rien ne vaut la sensation que l'on a notre vie entre nos mains et que l'on agit selon des impératifs et un système de valeurs qui nous est propre, même s'il nous est pas encore intelligible.
Personnellement, je dois faire le deuil de la personne rebelle, entière, qui refuse les compromis et qui ne veut être que «soi», cette personne que j'aurais aimé être, que je m'imagine être dans mes rêves, et en écartant très très doucement le fait que mes parents seraient les seuls responsables de mon caractère, je commence à comprendre et à accepter que je suis quelqu'un de conciliant, qui a besoin d'harmonie, et qui ne peut s'épanouir au prix du malheur de ses proches, quand bien même ces proches obéissent à des logiques que je dénonce.
 
Pourquoi les gens ont abandonné la religion ? Et d'abord qu'est ce que la religion ?
Et pourquoi l'occident a pu nous coloniser ?
La dernière question me tourmente :/
Pourquoi avons-nous connu des catastrophes telles que la colonisation, l'esclavage pour certains peuples, pourquoi semble-t-il que nous n'ayons pas laissé notre trace comme les Occidentaux, et surtout pourquoi semble-t-il que nous n'avançons toujours pas actuellement.
Je redoute à avoir à donner une réponse de type essentialiste...
Je ressens le besoin de puiser dans les ouvrages de ceux qui pensent l'histoire et la condition de ceux qui semblent de tout temps avoir été «inférieurs»...
 
La dernière question me tourmente :/
Pourquoi avons-nous connu des catastrophes telles que la colonisation, l'esclavage pour certains peuples, pourquoi semble-t-il que nous n'ayons pas laissé notre trace comme les Occidentaux, et surtout pourquoi semble-t-il que nous n'avançons toujours pas actuellement.
Je redoute à avoir à donner une réponse de type essentialiste...
Je ressens le besoin de puiser dans les ouvrages de ceux qui pensent l'histoire et la condition de ceux qui semblent de tout temps avoir été «inférieurs»...
C'est toujours à cause de l'occident :D lol
 
La dernière question me tourmente :/
Pourquoi avons-nous connu des catastrophes telles que la colonisation, l'esclavage pour certains peuples, pourquoi semble-t-il que nous n'ayons pas laissé notre trace comme les Occidentaux, et surtout pourquoi semble-t-il que nous n'avançons toujours pas actuellement.
Je redoute à avoir à donner une réponse de type essentialiste......
Ben justement on est coupé et de l'histoire de l'islam et de l'histoire de la modernité. en ce qui concerne l'islam on nous a enseigné la myythohistoire càd celle élaorée par les oulémas et jusqu'a aujourd'hui l'histoire critique n'est pas enseignée puisque elle menaçe les gestionnaires du sacré et du politique. On ne nous dis pas qu'avant la colonnisation le monde islamique croulait déjà sous le poids de plusieurs siécles d'une crise intellectuelle qui s'est amorcé depuis le 13eme siécle, jusqu'au jour où nous avons découvert notre retard civilisationnel.
 
Ben justement on est coupé et de l'histoire de l'islam et de l'histoire de la modernité. en ce qui concerne l'islam on nous a enseigné la myythohistoire càd celle élaorée par les oulémas et jusqu'a aujourd'hui l'histoire critique n'est pas enseignée puisque elle menaçe les gestionnaires du sacré et du politique. On ne nous dis pas qu'avant la colonnisation le monde islamique croulait déjà sous le poids de plusieurs siécles d'une crise intellectuelle qui s'est amorcé depuis le 13eme siécle, jusqu'au jour où nous avons découvert notre retard civilisationnel.

Certes, mais quand personnellement, je me documente sur ce qu'on appelle l'âge d'or islamique, ça ne remonte pas plus loin qu'au 13e siècle.
Les musulmans «savants» avec qui j'ai discuté ne sont pas malhonnêtes intellectuellement, et ne font pas commencer la «crise de civilisation» avec la colonisation.

Après, tout dépend des références. C'est clair que si on tombe sur un site démagogique qui fait l'apologie d'une civilisation musulmane mystifiée, on tombera sur des inepties.
Mais même ce phénomène est intéressant à étudier. Ce retour à des modèles du passé montre que nous ressentons tous, peu importe notre degré de mauvaise foi, le malaise civilisationnel dans lequel nous sommes plongés
 
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