Cest une histoire exemplaire qui ne lest plus vraiment. Le Myanmar (Birmanie) a longtemps été dépeint en noir et blanc, entre une dictature militaire implacable, et une société opprimée incarnée par licône Aung San Suu Kyi.
Aujourdhui en voie de démocratisation, le Myanmar est le théâtre dune nouvelle oppression : celle de la minorité des Rohingyas, qui a le tort dêtre musulmane dans un pays majoritairement bouddhiste.
Le président birman à Paris pour affaires
Le président birman, Thein Sein, un ancien membre de la junte militaire qui a pris linitiative de louverture politique après son élection contestée en 2011, est à Paris ce mercredi, alors que se nouent de nouvelles relations politiques et économiques entre la France et la Birmanie postdictature.
Les organisations de défense des droits de lhomme multiplient les cris dalarme pour que la France soulève la question des Rohingyas, cause ignorée dans la course aux contrats engagée dans ce pays riche en ressources (cf. Total, longtemps complice de la dictature).
Elles estiment que le sort des Rohingyas pourrait être celui dun « prochain Rwanda », comme laffirme une pétition signée par plus dun million de personnes dans le monde sur la plateforme Awaaz.org.
« Arrêter les violences »
Leur demande, adressée à François Hollande :
« Nous, citoyens extrêmement inquiets des violences en Birmanie, vous demandons de faire pression sur le Président birman Thein Sein lors de votre rencontre de ce mois afin quil déploie immédiatement ses forces pour protéger les Rohingyas et leur accorde la citoyenneté.
Nous vous demandons instamment dinsister pour quil mette en place des programmes destinés à arrêter les violences et mette fin à limpunité des agresseurs ; ceci doit être une condition à lamélioration des relations commerciales franco-birmanes. »
Originaires du Bengale doù ils sont partis au XIXe siècle, les Rohingyas sont un peuple musulman denviron 800 000 personnes, habitant dans lEtat dArakan, une province du sud-ouest de la Birmanie.
« La minorité la plus persécutée du monde »
Rendus apatrides dans les années 80, ils sont victimes de persécutions ethniques et religieuses, au point dêtre considérés par les Nations unies comme « la minorité la plus persécutée du monde ». « Ce sont les Roms de lExtrême-Orient » dont personne ne veut, écrit même Bruno Philip, le correspondant du Monde à Bangkok.
Ces persécutions ont déjà fait des centaines de morts et plus de 140 000 réfugiés et déplacés.
Pire, un moine bouddhiste, Wirathu, a pris la tête de la chasse aux Rohingyas et est désormais accusé dencourager la purification ethnique.
Lorsque le magazine américain Time a publié début juillet son portrait en couverture, avec comme titre « le visage de la terreur bouddhiste », il y a eu des manifestations de rue hostiles aux médias occidentaux et de soutien au moine intégriste. Time a été accusé dêtre « vendu au Qatar et aux pétrodollars » pour « diffamer le bouddhisme »....................
http://www.rue89.com/2013/07/17/president-birman-a-paris-fond-persecution-rohingyas-244315
Aujourdhui en voie de démocratisation, le Myanmar est le théâtre dune nouvelle oppression : celle de la minorité des Rohingyas, qui a le tort dêtre musulmane dans un pays majoritairement bouddhiste.
Le président birman à Paris pour affaires
Le président birman, Thein Sein, un ancien membre de la junte militaire qui a pris linitiative de louverture politique après son élection contestée en 2011, est à Paris ce mercredi, alors que se nouent de nouvelles relations politiques et économiques entre la France et la Birmanie postdictature.
Les organisations de défense des droits de lhomme multiplient les cris dalarme pour que la France soulève la question des Rohingyas, cause ignorée dans la course aux contrats engagée dans ce pays riche en ressources (cf. Total, longtemps complice de la dictature).
Elles estiment que le sort des Rohingyas pourrait être celui dun « prochain Rwanda », comme laffirme une pétition signée par plus dun million de personnes dans le monde sur la plateforme Awaaz.org.
« Arrêter les violences »
Leur demande, adressée à François Hollande :
« Nous, citoyens extrêmement inquiets des violences en Birmanie, vous demandons de faire pression sur le Président birman Thein Sein lors de votre rencontre de ce mois afin quil déploie immédiatement ses forces pour protéger les Rohingyas et leur accorde la citoyenneté.
Nous vous demandons instamment dinsister pour quil mette en place des programmes destinés à arrêter les violences et mette fin à limpunité des agresseurs ; ceci doit être une condition à lamélioration des relations commerciales franco-birmanes. »
Originaires du Bengale doù ils sont partis au XIXe siècle, les Rohingyas sont un peuple musulman denviron 800 000 personnes, habitant dans lEtat dArakan, une province du sud-ouest de la Birmanie.
« La minorité la plus persécutée du monde »
Rendus apatrides dans les années 80, ils sont victimes de persécutions ethniques et religieuses, au point dêtre considérés par les Nations unies comme « la minorité la plus persécutée du monde ». « Ce sont les Roms de lExtrême-Orient » dont personne ne veut, écrit même Bruno Philip, le correspondant du Monde à Bangkok.
Ces persécutions ont déjà fait des centaines de morts et plus de 140 000 réfugiés et déplacés.
Pire, un moine bouddhiste, Wirathu, a pris la tête de la chasse aux Rohingyas et est désormais accusé dencourager la purification ethnique.
Lorsque le magazine américain Time a publié début juillet son portrait en couverture, avec comme titre « le visage de la terreur bouddhiste », il y a eu des manifestations de rue hostiles aux médias occidentaux et de soutien au moine intégriste. Time a été accusé dêtre « vendu au Qatar et aux pétrodollars » pour « diffamer le bouddhisme »....................
http://www.rue89.com/2013/07/17/president-birman-a-paris-fond-persecution-rohingyas-244315