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L'absence de toute trace de pénétration de l'
islam parmi les populations y vivant à l'arrivée des Espagnols laisse penser qu'il s'agirait de la plus lointaine migration vers l'ouest de Berbères, survenue entre l'époque de
Pline l'Ancien et la
conquête musulmane du Maghreb du VIIe au IXe siècle, et peut-être bien avant 3 000 ans av. J.-C.
Une partie des Guanches périt en résistant à la conquête espagnole de l'archipel, d'autres ont été vendus comme esclaves, et la plupart ont embrassé de force la foi catholique, certains s'unissant par mariage aux conquérants.
L’économie sucrière sur l’île canarienne se développe dans les années 1490, en étroite relation avec la traite portugaise.
La conquête de l’île de Palma, en 1492, par
Alonso Fernández de Lugo, est ainsi financée par J. Berardi et F. Riberol, deux membres du réseau de B. Marchionni.
La mise à sac de l’île s’accompagne de l’extermination et/ou de la réduction en esclavage des autochtones.
Plusieurs milliers de Guanches sont réduits en esclavage et déportés vers les huertas et les propriétés agricoles de Valence et de Madère.
Pour les années 1489-1497, l'historien António de Almeida Mendes a retrouvé la trace de 656 esclaves arrivés dans le seul port de Valence, dont 80 % de femmes.
Plutôt que d’utiliser les Guanches dans les moulins canariens, les Espagnols préfèrent les déplacer hors de l’île afin de les couper de leur milieu et réduire les révoltes.
Bien que la relation du Berbère avec ces types humains préhistoriques n’ait pas été totalement éclaircie, sa présence dans la préhistoire canarienne n’a jamais été mise en doute.
En
2009, une étude génétique sur le
chromosome Y, transmis de père en fils et qui permet de suivre la lignée mâle d'une famille ou d'une ethnie, a été menée sur des restes de momies guanches par des équipes espagnoles (Université de La Laguna et l'institut de médecine légale de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle) et une équipe portugaise (Institut de pathologie et d'immunologie de l'université de Porto).
Jusqu'ici les recherches avaient plutôt privilégié l'
ADN mitochondrial, qui reflète l'évolution des lignées maternelles.
Cette analyse génétique a confirmé la théorie de l'origine berbère des autochtones des îles Canaries.
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