Ben ils peuvent mettre les chiffres en questions (Roger Garaudi l'a excellement fait) mais dire qu'ils n'ont jamais existé est totalement absurde.
Je sers le lobby de l'empathie, celui qui stipule qu'il faut se mettre à la place des gens, essayer de comprendre la cause du problème et ne pas crier comme un bébé boudeur dès qu'on lui montre à quoi ressemble le monde réel.
Yallah, c'est fait!
Le choc de la guerre :
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Allant au-delà des habituelles attaques verbales, ils ( UMT –union marocaine du travail-, Istiqlal et UNFP -Union nationale des forces populaires- )appelèrent à une nouveauté : le boycott systématique de tout ce qui se rapportait aux « sionistes », c'est-à-dire en termes compréhensibles par tout un chacun aux « juifs », comme l’expliquait un tract :
C’est parce que le peuple marocain n’a jamais eu de preuves suffisantes et probantes quant à la volonté des juifs marocains d’agir effectivement dans le strict respect des décisions de ce pays et en conformité avec ses lois, qu’il s’est ancré dans sa méfiance et dans sa prévention à leur égard…
Pour éclairer celui qui ne sait pas faire la différence entre le juif et le sioniste, il est du devoir de chaque marocain dans toutes les villes de dresser la liste des compagnies et sociétés dans lesquelles se trouvent des sionistes notoires. Cette liste doit être distribuée à tes amis qui, à leur tour, la feront largement diffuser parmi leurs connaissances. Assume cette charge dès maintenant, ce travail ne peut souffrir d’attente.
Il ne devait effectivement pas souffrir d’attente. Alors que les autorités, dépassées, laissaient faire, le mot d’ordre fut suivi avec enthousiasme. Un peu partout, on signa le boycott, spontané ou forcé, des établissements juifs. Des éléments provocateurs interdirent même l’accès des musulmans aux commerces, cabinets médicaux et pharmacies tenus par des juifs. L’un des défenseurs de Dlimi (plus d’infos :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmed_Dlimi ) , le célèbre avocat Albert Benattar, harcelé par la presse de l’Istiqlal, fut contraint de démissionner du Conseil de l’Ordre des avocats de Rabat et de se réfugier, définitivement, à Paris. Des rumeurs circulèrent sur des arrestations à Casablanca et à Safi, des juifs accusés d’avoir « fêté la victoire d’Israël ».EN représailles, des juifs furent « invités » à verser des sommes élevées en faveur des « victimes de l’agression israélienne ».
Le 3 Juillet 1967, les organisations syndicales défilèrent dans les rues contre le sionisme. L’ Avant-Garde publia la liste des « sionistes » à limoger de suite parmi les employés de l’Office chérifien des phosphates et de l’Office des exportations. La dite liste comprenait… tous les employés juifs de ces deux institutions !
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Auteur: Robert Assaraf.
Titre:"Une certaine Histoire des Juifs du Maroc"
Éditeur: Jean-Claude Gawsewitch Éditeur.
PS: Meknès, 1967 : un jeune homme et de deux jeunes filles marocains de confession juive furent assassinés de sang froid.