Hanane est une commerçante âgée de 30 ans vivant à Rabat. Ce jeudi, elle se rendra à Sebta. Elle ne compte pas faire du tourisme mais plutôt du shopping dans son magasin favori : Lidl, le hard discount allemand spécialisé en produits d’alimentation pas cher. La marque est présente dans le préside occupé depuis 2007. Un seul supermarché de la marque existe actuellement à Sebta.
« Je prends deux caddies pour faire les courses ! »
La jeune femme fait partie aujourd’hui de ces nombreux Marocains prêts à conduire 4 à 5 heures vers le nord pour remplir ses placards et son réfrigérateur de nourriture et de provisions, et ce pour plusieurs semaines.
« Je pars tous les deux mois. Je suis toujours accompagnée d’une seconde personne et dès qu’on arrive au Lidl de Sebta, je prends deux caddies pour faire les courses. J’achète de tout : de l’huile, du thon en conserve, des pâtes, de la crème fraîche, du concentré de tomate en tube et en conserve, du fromage, des produits ménagers, de la lessive et la liste est longue », lance-t-elle.
« Au final, j’en ai pour 300 euros. C’est beaucoup moins cher que Marjane. Ici au Maroc, 3000 dirhams ça ne me rapporte rien. Par exemple, lorsque j’achète une bouteille de 5 litres d’huile ici au Maroc, elle me coûte 85 dirhams. A Lidl de Sebta, elle me coûte seulement 4.5 euros. C’est quand même une grande différence. Il faut voir le nombre de Marocains qui s’y rendent. Ils viennent de partout de Casablanca, de Tétouan. Une fois sur place, tu as intérêt à faire vite, car les rayons se vident à vitesse grand V », ajoute-t-elle.
« Je profite toujours d’un week-end à Sebta pour me rendre au Lidl et faire mes courses. Je dors dans un hôtel et je mange sur place. Sebta a changé. Ce n’est plus comme avant. Il y a un commerce florissant. Je fais les courses dans ce supermarché parce qu’il y a plus le choix. Je peux trouver des produits qui viennent de l’étranger et qu’on ne trouve pas nécessairement au Maroc comme par exemple du jus de fruits, des biscuits, certaines marques de détergents. De plus, je paie moins cher parce qu’il n’y a pas de taxe à Sebta », confie Mohamed, fonctionnaire à la retraite.