Quand on entend dans les cris des manifestants, ces « tout le monde déteste la police », entendus et encore entendus depuis des années, dont le ton menaçant est confirmé par les jets de projectiles, on peut se dire que le but de la loi est de protéger des gens qui sont pris pour cible, ce qui est normal.
On peut se poser la question en effet, des bavures, mais il fallait y penser avant. Certains agissent pour pourrir la situation, c’est ce qu’ils veulent. En voilà le résultat. Il faudrait leur demander des comptes à eux aussi, autant qu’à ceux qui voteront peut‑être cette loi.
Si on imaginait la situation dans l’autre, des policiers qui a chaque manifestation crieraient « tous le monde déteste les manifestants », est‑ce que ces mêmes manifestants le toléreraient ? Je ne crois pas qu’ils le toléreraient, et je crois même que leurs réactions seraient plus violentes encore que ce qui ce qui est reproché à la police. Les Gilets Jaunes ont d’ailleurs fait la preuve de leur violence envers ceux qui ne leur sont pas soumis. Il ne doit pas y avoir d’impunité pour la police, mais il ne doit pas y en avoir non‑plus pour les Gilets Jaunes.
Quand on cultive le pourrissement, on récolte le pourrissement.
Il y avait bien un problème à poser, avec cette question de l’interdiction de filmer des opérations, ou l’interdiction faite aux journalistes d’approcher. Mais ceux qui agressent et menacent sur ces images, sont‑ceux là même qui ont saboté toute tentative d’aborder la question dans de bonnes conditions. Pourquoi ne pas leur demander des comptes à eux aussi, qui sont parmi les premiers responsables de l’existence de ce projet de loi ?